PSG - Barça : Compétition y était

Hier, le stade mythique de la capitale française portait bien son nom puisque les princes s’étaient donné rendez-vous au parc pour une affiche, amicale certes, mais digne de la Ligue des champions. Le trophée de Paris opposait le grand FC Barcelone de Leo Messi, Xavi, Inesta et consorts, la meilleure équipe du monde, au nouveau Paris Saint-Germain, version qatarie, celui des Zlatan Ibrahimovic, Lavezzi et autre Javier Pastore. Les Parisiens peuvent remercier chaleureusement leur président qatari, Nasser Al Khelaïfi, pour ce trophée de Paris 2012, car, jamais de mémoire de supporter parisien, nous n’avions vu autant de stars sur le rectangle vert du stade situé Porte de Saint Cloud à Paris.


Le Barça a gagné face à un PSG courageux
Le «Barça» a gagné le trophée de Paris 2012, 4 buts à 1 aux tirs au but, (Hoarau et Gameiro voyant leur penalty stoppés par le gardien catalan Pinto), mais le score, à l’issue du temps règlementaire, était de 2-2. Après avoir été mené 2-0,  but de Rafinha Alcantara à la 7’ minute, puis un penalty obtenu par Alexis Sanchez, transformé par Messi à la 53’, et avoir été dominés de la tête et des épaules par un Barça égal à lui-même durant toute la première mi temps, les Parisiens ont su sortir la tête de l’eau en réduisant d’abord le score par Zlatan Ibrahimovic sur un penalty obtenu par Lavezzi à la 59’ minute et sur une tête rageuse sur corner de Zoumana Camara à la 82’.

Un arbitre pas du tout à la hauteur
Les saisons passent et se ressemblent pour l’un des arbitres les plus contestés de Ligue 1, monsieur Saïd Enjimi. Samedi soir, il a encore commis beaucoup d’erreurs lors de ce Paris SG-FC Barcelone. Il n’a pas vu l’énorme faute commise sur Zlatan Ibrahimovic à la 42’, il a accordé un penalty imaginaire à Alexis Sanchez sur le deuxième but transformé par Messi à la 53’ et pire que son erreur, il a «compensé» en accordant un penalty aux Parisiens dans la foulée pour réparer son erreur à la 59’. L’arbitrage français est vraiment en crise.
Zlatan, prince du Parc
S’il y a un qui jouait gros samedi à l’occasion de ce trophée de Paris, c’est bien Zlatan Ibrahimovic. Premier match à domicile et face au Barça, une équipe qu’il a énormément critiquée dans son dernier livre. Avec l’immense ego qui le caractérise, celui que les Suédois appellent «Zlatan», n’avait pas d’autre choix que de réussir son entrée. Et nous pouvons dire, au vu de sa prestation, «mission accomplie». Il a volé la vedette à Messi à l’applaudimètre lors de la présentation des joueurs, a marqué son deuxième but en deux matchs en transformant un penalty en force, a multiplié les appels sans jamais être bien servi et, enfin, en bon ceinture noire de taekwondo qu’il est, a gratifié son nouveau public de contrôle en l’air jambe tendu digne de Bruce Lee.

Heureux après le match, il a oublié l’agression de sa compagne la veille
A l’issue du match, Ibrahimovic était très satisfait de la prestation de son équipe, face au Barça, qui lui a fait oublier l’agression la veille de sa compagne Helena Seger, avenue Montaigne, qui s’est fait arracher en plein jour son sac contenant 5000 euros. Ibrahimovic a déclaré : «C’était fantastique ce soir, aussi bien au niveau des supporters qu’au niveau de notre jeu. On a fait preuve de caractère et ce n’est que le début. Le collectif va se rôder au fil des matchs.»

Ancelotti satisfait, Vilanova aussi
L’entraîneur parisien, Carlo Ancelotti, en bon professionnel qu’il est, s’est attardé en zone mixte et a répondu à tous les journalistes présents en parlant successivement italien, anglais et français. «C’était un match difficile face à une équipe en confiance et expérimentée. C’était un bon test. Je suis très content des mouvements de ma ligne défensive», a-t-il déclaré dans des propos repris par le site officiel du club. «On doit encore progresser dans les combinaisons offensives. Il faut améliorer les automatismes avec les nouveaux joueurs. On sort d’une bonne préparation physique et l’état d’esprit est satisfaisant. Nous avons encore une bonne semaine pour être prêts pour le début de la saison.» Son homologue catalan, Tito Vilanova, était aussi satisfait de la prestation de ses poulains. Il a déclaré : «Quels que soient les entraînements qu’ils avaient derrière eux, il n’y a pas mieux qu’un match accroché pour prendre du rythme. L’idée était que tout le monde puisse jouer et que tout le monde ressente de bonnes sensation sur le terrain.»
M. B.

Messi ? Mais si !

Tout le monde l’attendait au tournant avant-hier soir et le petit Argentin a encore une fois commis un sans-faute. Leo Messi est toujours aussi technique, toujours aussi intelligent dans le jeu, toujours aussi rapide, a toujours autant de mental et de puissance et a toujours l’amour du football et l’envie de gagner. Un phénomène, la routine quoi !


Il n’a pas lâché 
les Argentins de Paris
l Avant, pendant et après le match, Leo Messi n’a pas arrété de discuter avec les Parisiens Pastore et Lavezzi, Argentins comme lui. Javier Pastore l’a même accompagné jusqu’au bus à la fin du match. Ces deux-là doivent être vraiment amis.


Les Blaugranas en orange et jaune
Lors de leur entrée à l’américaine, joueur par joueur, titulaires comme remplaçants, après que leur nom soit lu par le speaker, nous avons été surpris de voir les Barcelonais vêtus d’une tenue orange et jaune fluo. 

Guardiola ou Vilanova, c’est toujours la Playstation
Les entraîneurs passent au Barça, mais le jeu reste. Guardiola est parti, Vilanova est arrivé, des joueurs partent, d’autres arrivent, mais le jeu chatoyant, pire extraterrestre du club catalan reste. Samedi soir, au parc des Princes, lorsqu’on voyait les Parisiens courir désespérément après le ballon que les Barcelonais se passait sans commettre aucune erreur, on avait l’impression que ce n’était pas des humains, mais une équipe de jeu vidéo. Ce n’est plus de la passe à 10, mais de la passe à 50.


Mention spéciale à Dani Alves et Alexis Sanchez
Lors de ce match amical entre le PSG et le Barça, mention spéciale côté catalan à Dani Alves et Alexis Sanchez, qui ont été vraiment au-dessus du lot. Côté parisien, toute l’équipe s’est bien battue, mais Lavezzi a montré des choses intéressantes.

Maxwell :«Je veux gagner, gagner et gagner !»
C’est un Maxwell heureux et confiant qui s’est arrêté à notre niveau en zone mixte et a accepté de répondre aux questions de Compétition. Le latéral gauche brésilien s’est montré très confiant en vue de la saison qui va bientôt commencer.

- Maxwell, que pensez-vous de la prestation de votre équipe ce soir ?
- Honnêtement, nous n’avons pas à rougir de notre match. Nous avons fait match nul face à la meilleure équipe du monde et c’est de bon augure en vue des échéances qui nous attendent. Nous avons fait une bonne préparation, de bons matchs amicaux, le groupe est soudé et renferme de grandes individualités. Tout va bien.
- Vous semblez très confiant ?
- Je ne le semble pas, je suis très confiant. Nous avons l’entraîneur qu’il faut, la maturité qu’il faut et les joueurs qu’il faut. Cette saison, c’est la nôtre. 
- Quel sera votre objectif, à titre personnel cette saison. Vous qui êtes expérimenté à haut niveau ?
- Moi, je n’ai qu’un seul objectif : gagner, gagner et encore gagner !
M. B.

Hoarau : «J’ai beaucoup appris au contact de Zarabi»

Guillaume Hoarau, l’attaquant parisien, a gentiment accepté de répondre aux questions de Compétition, malgré l’affluence record dans la zone mixte parisienne.
- Guillaume, que de chemin parcouru du FC Gueugnon au PSG ?
- Effectivement, j’ai fait mon chemin depuis le FC Gueugnon que j’ai quitté il ya pas mal d’années. Ensuite, il ya eu Paris, l’équipe de France. Tout est allé très vite pour moi.
- Paris a changé de dimension avec les arrivées de grands joueurs comme Ibrahimovic. Ressentez-vous une différence par rapport à avant ?
- Non, il n’y a aucune différence par rapport à avant. Il n’y a que des joueurs qui veulent mouiller le maillot pour le PSG. La seule différence, c’est qu’à l’entraînement, ça parle toutes les langues, portugais, italien, anglais, espagnol, mais on s’y retrouve (rire).
- Votre entrée sur le terrain a été acclamée. Cela a dû vous faire plaisir ?
- Cela m’a fait énormément plaisir, cela prouve que le public sent que je donne toujours le meilleur de moi-même sur le terrain. Bon, ce soir j’ai raté un penalty et ils ne m’en ont pas voulu.
- Ils n’ont pas oublié sans doute que la saison passée, vous avez inscrit des buts importants ?
- Sans doute que oui. Mais moi, je me suis toujours senti bien à Paris. Je n’ai jamais été en crise et je n’ai jamais eu de problèmes avec les supporters.
- Quelle est votre relation avec Ibrahimovic ?
- On est très copains, bien que pour le moment, nous ne nous comprenons qu’à travers notre seul point commun, le reggae. On est tous les deux fans de cette musique, mais j’espère apprendre beaucoup à son contact.
- Pourtant, sa présence complique votre situation ?
- Non, car il faut être lucide. Ibrahimovic est un grand joueur et être sa doublure n’est pas du tout déshonorant, bien au contraire.
- Un mot pour votre ancien collègue de Gueugnon, Abderraouf Zarabi, qui évolue aujourd’hui au CS Constantine en Algérie ?
- Zarabi, le pied gauche magique. Je lui fais un gros, gros bisou. «Abdel», j’ai beaucoup appris de lui lorsque j’étais un jeune joueur. Il m’a enseigné la valeur du travail. C’est un grand professionnel et je profite de vos colonnes pour le saluer.
M. B.
Abidal espère rejouer avant décembre
Eric Abidal, l’arrière gauche international français du FC Barcelone, opéré du foie en avril, espère rejouer «avant décembre», a-t-il déclaré à la chaîne de télévision catalane TV3. «Voyons si avant décembre je peux commencer à jouer sur la pelouse du Barça», a déclaré le joueur lors du match amical du FC Barcelone contre le Paris SG, joué samedi au Parc des Princes où il avait accompagné son équipe. «C’est l’objectif», a-t-il expliqué avant de préciser que «si c’est plus tard, ce n’est pas grave : l’objectif c’est de revenir». «Je me sens mieux qu’il y a trois mois, je suis les consignes que m’ont données les docteurs et c’est vrai que je me sens mieux, je peux voyager, profiter de l’équipe et de l’ambiance», a-t-il ajouté. «Il faut que j’y aille petit à petit, car c’est une opération un peu compliquée, je prendrai mon temps», a-t-il encore indiqué. «Je commence à travailler un peu au gymnase et je me sens bien.» L’international français, âgé de 32 ans, avait subi le 10 avril une greffe du foie après avoir déjà été opéré un an auparavant pour une tumeur à ce même organe.

Eric Abidal a donné le coup d’envoi
Tout le stade a ressenti une très grande émotion lorsque le joueur du Barça, le Français Eric bidal, qui lutte contre un cancer, est venu donner le coup d’envoi du match. Eric Abidal a fait plaisir à toute l’assistance en déclarant qu’il souhaitait reprendre le football en décembre.


Pas de zone mixte pour le Barça
Le FC Barcelone avait spécifié que ses joueurs ne répondraient pas aux questions des journalistes en zone mixte après le match. Seul Carles Puyol a accepté de nous faire une déclaration : «Bonsoir à tous, je suis très content d’avoir rejoué après autant de temps. Il faut maintenant continuer à travailler. Paris a été un adversaire coriace, ils ont une grosse équipe. Bon week-end ! Merci.»

Le drapeau national géant virage Auteuil
Comme à chaque évènement sportif majeur dans n’importe quel pays du monde, l’Algérie était encore présente au parc des Princes où un énorme drapeau national flottait dans le virage Auteuil.

Le Barça est venu gratuitement
Le FC Barcelone est venu gratuitement, grâce à Qatar Fondation. Le sponsor principal des Blaugranas avait prévu dans son contrat avec l’équipe catalane des petits services pour des intérêts qataris. Et le Paris Saint Germain est devenu un intérêt qatari. La tournée très lucrative de pré-saison du FC Barcelone devrait rapporter au club, selon France Football, près de 10M€.

Al-Khelaïfi a rompu le jeûne au stade
Le président du PSG, Nasser Al-Khelaifi, s’est absenté discrètement 5 minutes à 21h30, heure de l’iftar pour aller rompre le jeûne. A son retour, nous avons essayé d’obtenir l’impossible, une déclaration, car il n’accorde qu’une interview par an. Malgré notre demande en arabe pour l’amadouer, il nous a salué mais a souhaité ne faire aucune déclaration.

Le match s’est joué à guichets fermés
Si le FC Barcelone a gagné sur le terrain, le véritable vainqueur de ce match, c’est la billetterie du PSG, puisque le match s’est joué à guichets fermés. Les 45 000 places se sont vendues à 50, 90 et 200 euros.

Matuidi : «On pourra compter sur nous»
Pour Blaise Matuidi, le résultat du PSG face au Barça samedi soir n’est pas anecdotique. Le Paris Saint-Germain s’est certes incliné aux tirs au but sur sa pelouse, mais les deux équipes ont fait match nul en 90 minutes (2-2), et le milieu de terrain défensif en fait une base très intéressante : «Il faut me trouver une équipe qui a pu bousculer Barcelone ! Je pense que ça remonte à très longtemps. Cela reste un match amical, mais on a vu que la meilleure équipe du monde, c’est Barcelone. Nous, on débute seulement. On pourra compter sur nous en championnat, ça c’est sûr. Puis espérer, pourquoi pas, bien figurer en Ligue des champions.»

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