Contacté par nos soins dans la journée d’hier, Halim Tifour nous raconte ce qu’il en est de son entrevue avec Ghrib, lundi : «Comme tout le monde le sait, je me suis déplacé à la villa de Chéraga lundi pour rencontrer Omar Ghrib. C’est en fin d’après-midi que j’ai réussi à le voir. Il m’a proposé de prendre les jeunes, mais j’ai refusé l’offre.» On lui a demandé pourquoi, il répond comme suit: «C’est pourtant simple. Je suis un professionnel.» Dans l’entrevue entre Ghrib et Tifour, le coordinateur aurait certainement fait savoir pourquoi il l’a limogé. Le désormais ancien entraîneur des gardiens mouloudéens explique : «Bien sûr que Ghrib m’a donné la raison de mon limogeage. En fait, pour résumer la situation, je dirais tout simplement que j’ai fais les frais de ma bonne entente avec Rabier. J’étais très proche de lui et donc il fallait partir quand le coach est remercié.» Une raison qui ne tient pas la route et, comme Tifour n’est pas né de la dernière pluie, il insistera pour comprendre : «Ghrib m’a fait savoir qu’il y a deux ou trois joueurs qui lui ont assuré que j’influençais le coach afin qu’il ne les fasse pas jouer. J’ai expliqué par A+B les faits et j’ai demandé à Ghrib si ces joueurs étaient titulaires. Il m’a répondu par non, ils ne jouent pas. Alors, je lui ai fait comprendre que ces joueurs du banc pouvaient dire tout ce qu’ils veulent juste pour jouer. En fait, ils trouvaient des alibis pour expliquer leur mise à l’écart.» Et d’ajouter : «Jamais je n’aurais dit à Rabier ce qu’il devait faire. Certes, on est proche, mais pas dans le travail. On bosse durement pour réussir. Ce n’est pas ça, moi je dirais que j’ai payé ma bonne entente avec Rabier tout simplement.» Est-ce que Tifour était convaincu ? Il répond : «Le pire, c’est que ces raisons sont extra-sportives et aucune n’est valable.» Mais ce sont les mêmes raisons du premier limogeage : «Je suis revenu à cause de Chaouchi, j’avais ce sentiment du travail non accompli et j’ai décidé de venir pour le finir. Mais je me retrouve dans la même situation.»

Il devrait quitter le sol algérien soit aujourd’hui ou samedi sur un vol pour Nice. Avant de partir, le désormais ex-entraîneur du Mouloudia d’Alger a tenu à aborder quelques points jugés utiles. Comme tout le monde le sait, JPR aura joué trois journées, deux victoires et un échec. 

La défaite contre l’USMA l’a éjecté de son siège. Jean-Paul Rabier attend de toucher son argent, sinon il fera ravage, car il ne compte pas se taire au cas où Ghrib ne tiendrait pas ses promesses, celles de le régulariser jusqu’au dernier sou.