MCO / Djebbari : «Je me retire en attendant le verdict de la justice»

Le président du club CSA, Youcef Djebbari, a annoncé son intention de prendre du recul du poste de PDG de la SSPA-MCO.

C’est en marge d’un point de presse tenu juste après le report de l’AG extraordinaire de mercredi dernier que ce dirigeant a dévoilé cette intention. 
«Cette fois je me retire de ce poste qui a créé tant de polémiques maintenant que plusieurs procès-verbaux désignant le président de la société du MCO ont été établis en l’espace de quelques semaines par ceux qui présument être les responsables du club. Je me retire laissant l’équipe à ceux qui n’arrêtent pas de se succéder au poste de président directeur général. S’ils sont capables de venir chercher les licences des joueurs, je les invite à prendre un café avec moi. En tous les cas, moi je me retire en attendant le verdict de la justice.» Une décision plus ou moins raisonnable surtout qu’elle a été suivie par une allocution culpabilisant le duo Larbi Abdelilah et Hassen Kalaidji. 
«Où étaient-ils cachés avant l’apparition de Naftal ?»
En effet, le conférencier, entouré de N. Bessedjrari, C. Bensenouci, A. Belalia et K. Hamida, tous membres de l’AG, n’a pas épargné ce duo «Les mêmes personnes sont revenues, celles qui ont laissé l’équipe avec un total de 5 points avant mon retour au milieu de la saison dernière. Je leur dis où étiez-vous cachés avant l’apparition de Naftal ? Où étaient-ils cachés. Quand j’ai démissionné après le sauvetage de l’équipe, personne n’a osé prendre l’équipe en main. Ils ont eu peur des dettes. S’ils étaient des hommes, ils n’avaient qu’à s’approcher de l’équipe que j’ai préparée avec mes propres moyens et je défie n’importe qui dira m’avoir aidé à le faire. J’ai prouvé ma bonne intention quand ils sont venus me demander de payer deux joueurs qui détenaient des chèques menaçant de saisir la justice. J’ai payé ces joueurs et j’ai récupéré les chèques » a-t-il indiqué et d’ajouter «Ce n’est qu’un exemple prouvant que ces gens sont incapables de prendre en charge la moindre dépense d’une équipe comme le Mouloudia. Ces gens  donnent l’impression de se chercher tellement ils ignorent la réglementation régissant une société professionnelle comme la nôtre». 
«La loi 17 annule leur décision »
Dans la foulée de son discours, Djebbari a tenu à rappeler la raison prouvant que sa destitution est illégale «La loi 17 des statuts du code du commerce stipule qu’une réunion du conseil d’administration ne doit pas avoir lieu sans l’aval du PDG, sans l’envoi des convocations par le biais d’un huissier de justice cinq jours avant la date de la réunion, sans la mention de l’ordre du jour, sans informer le CSA et que cette réunion se fasse au siège de la société et non ailleurs. De plus, toute réunion ou décision sans notification adressée au CSA, est nulle, c’est l’article 17 qui le dit. Or ces gens avec la complicité d’une troisième personne connue de tous, n’ont fait qu’à leur tête parce qu’ils ont un intérêt commun. Pourquoi avoir étalé ce problème devant tout le monde alors que s’ils avaient un amour pour le MCO, ils auraient essayé de le régler en m’affrontant face à face, c’est-à-dire entre nous sans faire tout ce cinéma ».
«Ils sont responsables des résultats actuels de l’équipe»
Poursuivant son discours, Djebbari estime que les résultats de l’équipe sont dus à ce conflit affirmant «Ils sont gagnés par la folie comme ils sont en train de le faire en passant leur temps dans une banque puis dans une autre pour débloquer le compte au lieu d’aller voir l’équipe pour rassurer les joueurs. Ils sont responsables des résultats actuels car ils sont indifférents de ce que fait l’équipe » et de lancer « Trouvez-vous normal qu’un actionnaire soit salarié. C’est contraire à l’article 616. Un actionnaire n’a pas le droit d’être salarié de la société. On vient d’apprendre qu’un huissier de justice a prié Kalaidji de revoir cet article, il l’a invité à venir le voir dans son bureau pour lui montrer la faille en matière de réglementation. De plus, ces personnes se permettent de d’improviser des réunions pour les qualifier d’officielles et de prendre des décisions farfelues. Le conseil se compose de 7 membres qui ne se réunissent jamais à l’exception de ces trois. Des chèques signés de la cuisine de leur maison, des rendez-vous avec des procurations. C’est impensable pour des gens censés représenter le club professionnel qu’est le MCO. Toutes les décisions prises par ces gens sont irrecevables aux yeux de la loi ». 
«Les deux milliards sont-ils justifiables ?»
Le même Djebbari est revenu sur cette histoire du montant de 20 millions de dinars (2 milliards de centimes) revenant à Belhadj Ahmed dit Baba « On n’arrête pas de parler de ces deux milliards mais ils n’ont jamais montré une pièce justifiant ce montant. Où sont ces deux milliards ? »Puis il a insisté pour parler du capital de la société qui allait se renforcer par un montant de l’ordre de 40 millions de dinars selon lui « J’ai voulu injecter 4 milliards quand le capital était ouvert au mois d’août mais ces gens ont refusé la souscription prenant le soin de bloquer ce chiffre chez le notaire qui pourra vous le confirmer si vous voulez le voir. Ils ont fermé le capital immédiatement après. Pourquoi l’ont-ils fait ?»
«Le MCO ne détient pas le tiers bloquant»
Avant de conclure, Djebbari est revenu sur le passage du MCO dans le circuit des clubs professionnels Selon lui, la création de la société mouloudéenne n’est pas conforme à la loi du code du commerce « On doit revoir le processus pour la simple raison que le club ne détient pas le tiers bloquant. Si la justice tranchera en ma faveur, je procéderai à la révision de cette création » a-t-il conclu.
L. M. A.

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