Le célèbre numéro 14 libyen n’est qu’un menteur d’après son propre coéquipier. Pour ce qui est du match, Zouaï ne semble pas avoir perdu espoir, il promet de riposter.
- Soyez les bienvenus en Algérie, le voyage s’est bien passé ?
- Oui, très bien. Pas fatigant heureusement.
- Vous voilà donc arrivés à Alger, et le compte à rebours a donc commencé pour le match de dimanche, et la pression montera aussi, à cause de ce qui s’est passé à l’aller…
- Je sais, beaucoup de choses ont été dites après ce match, on est là pour faire oublier ce qui s’est passé au match aller, incha Allah ça se passera bien, il nous reste encore 1h30 de jeu, on se donnera à fond sur le terrain c’est une chose, en dehors c’en est une autre.
- La Libye joue mieux en dehors de ses bases, ce point ne peut-il pas être déjà un avantage pour vous ?
- Oui, on fera en sorte que ça se répète, on sait aussi que la sélection algérienne trouve souvent des difficultés à imposer son jeu chez elle, alors que nous on est souvent au rendez-vous, et une nouvelle fois, je tiens à dire que ce match doit plutôt montrer la fraternité existante entre nos deux peuples qu’autre chose, on doit vite oublier.
- Vous vous êtes encore une fois préparés en Tunisie, comment ça s’est passé là-bas?
- Très bien, on a visionné le match aller et on a vu les quelques erreurs que nous avons commises à Casa, je dirais que c’était une seule faute pas plus, on a dominé la partie, et les occasions on ne les a pas concrétisées, mais je crois qu’on a bien pris ça en considération et incha Allah on montrera le vrai visage de la Libye.
- D’après vous, comment le public algérien va vous accueillir, alors que les autorités vous ont accueillis avec des bouquets de fleurs ?
- J’espère que ça sera pareil pour le public, le public aime son pays, le supporte, mais j’espère qu’il saura quoi dire, quoi chanter.
- Mais il y aura une grosse pression quand même avec tout ce qui s’est passé à l’aller, comment allez-vous gérer ça ?
- On saura comment la gérer.
- Vous en tant qu’attaquant vous aurez un lourd fardeau, vous serez appelé à scorer, car un score vierge ne fera pas vos affaires, c’est une pression en plus n’est-ce pas ?
- De mon côté, il n y a aucun problème, j’espère seulement que l’arbitrage sera bon.
- Vous jouiez jusqu’au mois dernier au CA Bizerte, donc vous avez eu Ziaya comme coéquipier, avez-vous parlé entre vous du match aller ?
- Oui, bien sûr (il sourit).
- Qu’est-ce que vous vous êtes dit ?
- Il a essayé de comprendre ce qui s’est passé à la fin du match de Casa, personnellement j’ai soutenu les joueurs algériens, je lui ai dit qu’on a un joueur le numéro 14 qui est mauvais et qui ment, j’ai insisté et je m’en suis lavé les mains, j’ai fait ça même avec les autres joueurs et le coach, alors que lui a essayé de nous faire comprendre que les joueurs qui jouent en Europe à Valence et les autres clubs lui citaient le nom d’El-Kadhafi.
- Et Djebbour vous a-t-il réellement dit ça ?
- Non, non ce n’est pas vrai, il n’a rien dit de ce qui s’est raconté à droite et à gauche, Selama ne se sentait pas bien ce jour-là, point à la ligne.
- Est-il venu le reconnaître ensuite ?
- Non, mais au fond de lui il sait que tout ce qu’il a dit est faux.
- Après Ziaya et le CAB vous avez rejoint Sharjah aux Emirats arabes unis, vous y avez trouvé Hadj Aïssa…
- (Il rit) oui, on est copains maintenant, on en a brièvement discuté, vous savez en voyant le niveau de ces deux joueurs, je me dis que l’Algérie, machaâ Allah, a de grands joueurs, comme Ziaya et Hadj Aïssa.
- Et sans doute vous vous demandez comment un buteur racé comme Ziaya ne joue pas avec les Verts…
- Bien sûr, cette interrogation s’impose, c’est incroyable qu’un attaquant comme lui ne soit pas sélectionné, il a un niveau extraordinaire, avec tout le talent qu’il a parfois je prie Dieu pour qu’il me donne ne serait-ce qu’un peu de ses qualités, personnellement, j’ai beaucoup appris à ses côtés durant le peu de matches que j’ai joués avec lui avant que je ne quitte Bizerte.
- Optimiste pour le match de dimanche…
- Oui, beaucoup même.
S. M. A.