Des photos ont circulé juste après les incidents où on le voyait adresser des coups de pied à Djebbour. Il fait partie des joueurs qui ont allumé la mèche et créé le désordre, mais qui n’ont pas été sanctionnés, tout comme Slimani côté algérien. Rencontré vendredi soir à l’aéroport d’Alger, il est revenu sur ces incidents, il a reconnu avoir créé le désordre et explique les raisons. Il affirme aussi que son équipe a encore une chance d’aller à la CAN.
- Comment avez-vous trouvé l’accueil qui vous a été réservé ?
- On a été accueilli avec des bouquets de fleurs et ça veut tout dire. Je remercie la fédération algérienne pour cet accueil chaleureux. Quant à nous, on n’est pas venus pour faire du tourisme, on a certes perdu 1-0, mais tout reste possible, on n’a rien à perdre, on donnera tout et Dieu décidera, mais n’oublions pas que le sport c’est avant tout le fair-play. Si on passe, j’espère que vous nous féliciterez, dans le cas contraire, on le fera avec grand plaisir.
- Beaucoup de choses ont été dites après les incidents du match aller…
- Après le match, on ne voulait pas que ça dégénère, mais il y avait de l’électricité dans l’air, les joueurs des deux camps avaient les nerfs à fleur de peau, mais, depuis, de notre côté on a tourné la page, on est venus jouer au foot et, incha Allah, le meilleur va gagner.
- N’avez-vous pas peur d’une possible réaction négative du public ?
- Non, on est des frères, on a toujours considéré l’Algérie comme notre second pays.
- Vous ne cessez de répéter ça, pourtant au match aller, on vous a vu asséner des coups à Djebbour, les photos sont là pour le prouver…
- Même moi, on m’a tabassé, j’ai reçu des coups, plusieurs même, mais on a tourné la page.
- Vous avez perdu 1-0 à l’aller, êtes-vous quand même optimistes ?
- Oui, on a un grand espoir de passer. Le point positif, c’est qu’on va jouer sans pression, ce qui était le contraire de ce qui s’est passé à l’aller, où on a joué sous une grosse pression qui était même exagérée, à l’image des matchs qu’on joue chez nous, car, pour nous, jouer à Casa était comme jouer chez nous.
- Votre coéquipier Sellama ainsi que Djebbour ont été suspendus deux match après les incidents en question, que pensez-vous de la décision de la CAF ?
- Vous savez, en Afrique, il y a toujours ça, on s’est habitués à ce genre de décisions bizarres. Chaque jour, ils nous étonnent un peu plus. C’est vrai que nos deux équipes ont reçu un sérieux coup, car, c’est des joueurs importants, surtout notre coéquipier Sellama, mais on espère que ça ne se reproduira plus. S. M. A.