Cette confrontation a été mise à profit par le coach pour procéder à une revue des effectifs et la préparation du match contre le WAT, match déterminant pour les Rouge et Bleu.

Sans Sapol ?

Le CAB affrontera aujourd’hui l’équipe du WAT en l’absence de Bensaci et Bitam, ainsi que Heriet, tous blessés. Mais ce qui inquiète les supporters, c’est l’absence de Mami Sapol, qui a disputé avec son EN du Togo un match pour la qualification à la CAN 2013.

Saïd Bouchouk, l’ailier du Chabab, vit en ce moment une période très dure due à son passage à vide et son mal à retrouver tous ses moyens. L’enfant de Bir El Arch n’échappe plus aux critiques des supporters qui digèrent mal sa baisse de régime, qui demeure inexpliquée au point où le boss du CAB, Farid Nezzar, fut amené à brandir la menace de revoir à la baisse (avenant) son salaire. Toutefois, Bouchouk garde son calme olympien et se contente de travailler, ce qui lui permet de bénéficier d’un sursis.

Le quatuor sus cité a repris avant-hier le chemin du stade et s’est contenté de tours de piste avant le feu vert de Rouabah pour réintégrer le groupe. Les quatre joueurs souffraient de blessures et doivent cravacher dur pour espérer retrouver une place dans le onze rentrant, particulièrement Abderrerak Bitam, qui fait face à une rude concurrence dans l’axe de la défense.

La direction du Chabab ne veut apparemment pas se laisser submerger par les problèmes que connaît le groupe. Elle vient donc de décider de se séparer du gardien Babouche, écarté du groupe depuis quelques matches pour indiscipline. L’autre joueur n’est autre que le milieu défensif Fezzani, qui a mis la pression à Nezzar pour être payé. En tout cas, ils passeront devant le conseil de discipline.

Auréolés par leur premier succès en championnat après une entame laborieuse aux dépens du MCEE, les Tlemcéniens du WAT s’apprêtent à effectuer un long et périlleux déplacement dans la capitale des Aurès pour se mesurer au CAB.

Il faut dire, cependant, que depuis leur victoire à El-Eulma, les camarades du capitaine Boudjakdji ont traversé une difficile semaine avec une défaite en match amical face à l’USMBA joué sur le terrain de Hennaya décrié aussi bien par l’entraîneur tlemcénien que celui de l’équipe de la Mekerra, et surtout la démission de l’entraîneur Abdelkader pratiquement à trois jours de la rencontre du CAB. C’est pour dire que le moral des Bleu et Blanc n’est vraiment pas au beau fixe avec, en outre, la non-régularisation des joueurs. Une situation qui pourrait avoir des répercussions négatives sur le groupe appelé à confirmer son dernier résultat face aux Batnéens.

Pour rassurer ses joueurs, le président du WAT, Abdelkrim Yahla, qui les a réunis après qu’Amrani eut déposé sa démission, leur a promis de les régler incessamment avec en outre une forte prime en cas de victoire ou de nul ramené de Batna. Les joueurs ont certes toujours confiance en leurs dirigeants mais le football est leur gagne-pain, il leur sera difficile de se concentrer pleinement sur leur rencontre. Il reste maintenant aux camarades de Belgherri de faire preuve d’une plus grande détermination et de solidarité sur le terrain et oublier un tant soi peu leurs déboires financiers. Certes, le CAB n’a pas souvent réussi aux Zianides même sur leur terrain, aussi pour ramener la sérénité et éviter tout autre difficulté, les Widadis doivent sortir le grand jeu pour ne pas revenir bredouilles. 

Le nouveau patron technique, Kherris, auquel Yahla a confié la barre technique saura sans nul doute galvaniser ses troupes face au CAB. 

A. Z.

- En tant que joueurs, notre seul souci est de travailler et de donner le maximum sur le terrain. Quant au départ de l’entraîneur, c’est une situation naturelle. Que ce soit à ce niveau ou celui des joueurs, le destin est ainsi fait. Aujourd’hui, on est là, demain ailleurs. On ne peut que respecter sa décision tout en lui souhaitant bonne chance.

- Cette victoire est une véritable délivrance aussi bien pour nous que pour notre public. On devrait exploiter ce succès pour nous lancer véritablement dans le championnat.

- Je ne vous le cache pas, notre mission sera difficile. Notre adversaire est difficile à manier devant son public, il cherchera à se racheter de sa dernière défaite. Nous ne partons pas à l’aventure à Batna, nous devons confirmer notre déclic, l’essentiel est de ne pas revenir bredouilles.