Certes, ces derniers ne l’ont pas critiqué ouvertement, mais ils l’ont fait en présence des journalistes, lesquels attendaient à l’entrée des vestiaires pour recueillir les impressions d’après-match. «C’est à cause de l’entraîneur qu’on a perdu», ne cessait d’affirmer un responsable qui a ajouté que les joueurs ont fait de leur mieux pour empocher les trois points. «C’est un match largement à notre portée, malheureusement on a perdu à cause du mauvais coaching de l’entraîneur.»
Il faut dire qu’à chaque contre-performance, le coach italien est mis à l’index. Il a été d’ailleurs traîné dans la boue après le semi-échec concédé devant le MCO avant que le président Hannachi ne lui renouvelle sa confiance à l’issue de la réunion qu’il a tenue avec les membres de son staff technique. Les deux victoires consécutives acquises respectivement face à l’ASO et la JSMB ont été salvatrices pour Fabbro. D’ailleurs, le président Hannachi l’a encensé à la fin du derby face à la JSMB en affirmant que Fabbro et Karouf sont en train de réaliser du bon travail. Mais il a suffi que l’équipe chute à Tizi Ouzou pour que le coach transalpin fasse l’objet d’acerbes critiques.
Ses changements remis en cause
Si l’équipe avait gagné face au CRB, personne n’aurait dit quoi que ce soit sur l’entraîneur. Mais comme celle-ci a encaissé un but assassin dans les arrêts de jeu, certains dirigeants ne se sont pas privés de dire que les changements de Fabbro ont été fatals pour l’équipe. «Il ne fallait pas qu’il fasse sortir Benlamri.
La sortie de ce dernier nous a coûté cher puisque le but du CRB est venu du côté droit», a confié un responsable auquel on a demandé les raisons de cette défaite inattendue concédée face au CRB. D’autres griefs ont été retenus contre le coach Fabbro. Certains responsables lui ont reproché d’avoir trop attendu pour apporter des changements dans son onze. Pour eux, il n’a pas pu trouver des solutions face à une équipe qui s’est contentée seulement de défendre tout au long de la rencontre. Le milieu n’a pas bien fonctionné avant-hier.
Le duo Sedkaoui-Maroci n’a pas eu le rendement escompté et Fabbro a attendu la deuxième mi-temps pour remplacer le premier par Bencherifa. Maroci n’était pas en possession de tous ses moyens physiques, puisque la veille il a été ménagé vu qu’il ressentait des douleurs aux adducteurs. Son rendement n’a pas été à la hauteur. Même Bouaïcha n’a pas pu rééditer la prestation fournie face à l’ASO. Hadiouche, pour sa part, n’a pas apporté le plus attendu de lui.
Fabbro de nouveau sous pression
La défaite inattendue concédée devant le Chabab a relancé le débat sur l’avenir de Fabbro à la tête de la barre technique de la JSK. Même si le président Hannachi n’a fait aucune déclaration à la fin de la rencontre face au CRB, le coach italien n’a pas été épargné par certains responsables. Certes, ce n’est pas une défaite qui va tout remettre en cause, mais si l’équipe ne se ressaisit pas dans les matches à venir, l’entraîneur italien pourrait être évincé de son poste. Il faut reconnaître que quelques supporters l’ont aussi tenu responsable pour la défaite d’avant-hier.
D’autres, par ailleurs, estiment que ce sont les dirigeants qui n’ont pas recruté un attaquant de métier à l’intersaison. Quoi qu’il en soit, lorsque les résultats ne suivent pas, c’est toujours l’entraîneur qui paye les pots cassés. Et comme Fabbro n’a jamais fait l’unanimité et cela malgré le soutien de façade du comité directeur, rien ne garantit qu’il ira jusqu’au bout de son contrat. Lui-même l’a reconnu lors de l’interview accordée à la chaîne italienne Sky Sport 24 dans laquelle il a déclaré qu’en Algérie, à chaque match, l’entraîneur est soumis à la pression.
Trois matches difficiles attendent l’équipe et si Fabbro ne trouve pas les solutions, il sera soumis à une terrible pression. Ce mardi, la JSK se rendra à Bologhine pour jouer son match retard face à l’USMA avant de se rendre le match d’après à Constantine pour affronter le CSC. Ensuite, elle recevra le Mouloudia d’Alger à Tizi Ouzou. Le sort de Fabbro pourrait être scellé lors des trois prochaines rencontres.
M. A.
Il a évité de se rendre dans les vestiaires :Hannachi dans tous ses états
Le président Moh-Chérif Hannachi ne s’est pas présenté dans les vestiaires à la fin de la rencontre face au CRB. D’habitude, il le faisait quel que soit le résultat de son équipe. Il ne s’attendait nullement à ce que son équipe perde devant le Chabab. Il a suivi la rencontre en compagnie du wali de Tizi Ouzou, mais le but encaissé dans les arrêts de jeu l’a mis dans tous ses états, d’autant plus que certains supporters commençaient à afficher leur mécontentement. Il ne savait plus quoi faire et c’est pour cela qu’il a évité de se rendre dans les vestiaires. Il s’attendait à tous les scénarios sauf à celui de voir son équipe concéder sa première défaite de la saison sur le terrain du 1er-Novembre. Toutes les conditions étaient réunies pour que la fête soit totale. Les supporters étaient nombreux dans les gradins et l’adversaire était en proie au doute. Réaffirmant, à la fin du derby face à la JSMB que la JSK ne jouera que pour le titre cette saison, le président Hannachi s’est rendu compte, après la défaite face au CRB, que la mission de son équipe devient de plus en plus difficile. Sa déception est immense et il va certainement demander des explications à son entraîneur après la contre-performance d’avant-hier. Il n’a pas lésiné sur les moyens pour motiver ses joueurs auxquels il a promis une prime de 35 millions pour les trois victoires enregistrées lors des journées précédentes, dont l’une en déplacement face à l’ASO.
M. A.