«Il y a 5 ou 6 joueurs d’origine algérienne qui jouent dans les catégories jeunes de l’équipe de France qui sont très intéressants. On va entrer en contact avec eux, avec leurs agents ainsi que leurs familles et leur proposeront de venir jouer pour l’Algérie. S’ils sont d’accord, je n’hésiterai pas une seconde à faire le nécessaire pour les avoir dans mon équipe, à condition que leur engagement soit sincère. Ils sont algériens et personne ne pourra les empêcher de représenter leur pays…», dira-t-il. Quelques mois plus tard, trois joueurs, et pas des moindres, ont choisi de changer leur nationalité sportive. Sofiane Feghouli (Valence), Ishak Belfodil (Parme) et dernièrement Faouzi Ghoulam (Saint Etienne) ont tous choisi l’Algérie par conviction. Avant eux, Yebda, Meghni, Abdoun, Boudebbouz et Medjani, qui ont déjà fait partie des Bleuets avaient fait le choix de l’Algérie. Aujourd’hui, les négociations avec Yacine Brahimi (Grenade) sont en très bonne voie. Les prochains sur la liste seraient Rachid Ghezzal et Yacine Benzya (Lyon) et Billel Omrani (OM).
La presse française tire la sonnette d’alarme
Un débat à ce sujet a été ouvert après le choix de Mourad Meghni, Hassan Yebda et Djamel Abdoun d’opter pour l’Algérie en 2010. L’affaire avait fait le buzz en France où plusieurs personnalités sportives, politiques et médiatiques ont proposé des lois pouvant, selon eux, mettre un terme à ce phénomène. La fameuse affaire des quotas, révélée par Media Part en est une. Aujourd’hui que l’Algérie a chipé d’autres Bleuets et pas des moindres la presse française a décidé encore une fois de tirer la sonnette d’alarme. Plusieurs journaux et sites spéiacilaisés ont traité l’affaire Ghoulam sous différents angles. Ils ont sévèrement critiqué la politique de la FFF. Certains sont allés jusqu’à fustiger les joueurs qui décident de changer leur nationalité sportive après plusieurs années passées dans les centres de formation français. Au niveau de la FFF, ce n’est pas le beau temps non plus. Plusieurs personnalités influentes au sein du pouvoir parlent et envisagent des solutions extrêmes à ce problème. La perte d’autres joueurs d’origine africaine formés au cru les obsède. Les Benzya, Omrani et d’autres ont tous montré une certaines réticence par rapport à l’équipe de France. Ils considèrent que le traitement qui leur a été réservé n’est pas le même que celui des autres joueurs français de souche. Ce qui s’était passé pour Nasri lors de la Coupe d’Europe (les commentaires de Benzya après cette affaire sur son compte tweeter en est la meilleure preuve) les a encore plus motivés à jouer pour leur pays d’origine. Porter le maillot de la sélection doit te rendre fier et honoré et ce sentiment, ils ne peuvent le sentir qu’en optant pour l’Algérie.
A. B.