MCO : C’était prévisible !

C’est le cas de le dire, après cette nouvelle défaite à l’extérieur de la formation oranaise, qui était toute proche de rentrer à la maison avec un précieux point, mais qui chuta à sept minutes de la fin dans un match où l’USMA affichait un visage beaucoup moins fringant que d’habitude.

Comment faire mieux avec un onze oranais recroquevillé derrière. «On ne pouvait jouer autrement, attaquer, c’était un peu risqué», justifiera après le match sa stratégie ultra-défensive l’entraîneur Djamel Benchadli. En toute honnêteté, l’entraîneur du MCO reconnaît que son équipe ne pouvait rivaliser dans le jeu avec l’USMA, d’autant qu’il était privé des précieux services du duo Aouedj-Dagoulou, alors il valait mieux rester se cantonner derrière et miser sur le nul, une stratégie qui a failli porter ses fruits puisque le MCO tenait ce précieux point jusqu’aux dernières minutes de la partie. Cependant, il faut retenir de ce match, l’énorme volonté affichée par les coéquipiers de Farid Bellabès qui se sont bien battus sur le terrain, c’est l’unique point positif à signaler côté oranais, dans une partie qui n’a pas été du tout emballante.

 

Signe de déclin

Le MCO est réputé pour son jeu spectaculaire, même à l’extérieur où le club phare de l’Ouest donnait le tournis à ses adversaires. L’autre particularité du jeu mouloudéen est de ne jamais se replier hors de ses bases. Or, ce qu’on a vu avant-hier ne correspondait pas à l’image et à la philosophie du club. Signe de déclin, le MCO s’est mis à défendre avec des joueurs qui ne faisaient que remballer les balles de leur camp pendant toute la partie. D’ailleurs, Zemmamouche, le gardien de but de l’USMA, passa une soirée tranquille et ne fut sollicité qu’une seule fois, vers la fin de la partie lorsque le rentrant Kouriba avait décoché un tir cadré qui faillit le surprendre. Certes, en ces temps de disette, éviter la défaite aurait été synonyme d’exploit, surtout pour les actuels dirigeants soucieux de sauver leurs têtes.

Toujours est-il qu’on a le droit de se poser des questions sur le rendement de certains joueurs qui gagnent des salaires faramineux, mais qui n’apportent absolument rien au club. Djamel Benchadli, qui l’a certainement compris, n’a pas osé prendre le risque d’ouvrir le jeu bien que l’USMA fût prenable ce mardi.

 

Dagoulou, et vite !

Au MCO, on n’a pas caché les prévisions, celles de compter 14 points à la fin de la phase aller. Pour parvenir à collecter ce nombre de points, les Rouge et Blanc sont appelés à gagner les deux prochaines rencontres à Oran, à commencer par celle de ce samedi contre la formation sudiste de la JSS, un adversaire difficile à manier, surtout quand il évolue à l’extérieur. En prévision de cette rencontre, le club oranais doit remobiliser toutes ses forces, dont l’élément indispensable, Eudes Dagoulou qui s’est avéré buteur providentiel de l’équipe, il doit être présent sur le terrain pour aider son équipe à passer l’écueil béchari sans problèmes. Garçon très sensible, Eudes Dagoulou a besoin de se sentir important, c’est à ses dirigeants et entraîneurs de le lui montrer. Avec un moral réconforté, l’international centrafricain peut être d’un grand apport pour son équipe dans ce match qui ne sera certainement pas de tout repos.

M. S.

 

Megherbi avait demandé à sortir

Tenu responsable de l’action du but pour avoir oublié de marquer le redoutable Daham, l’ancien défenseur du MCA, qui avait reçu un coup sur les cotes, avait demandé à sortir bien avant cette action. Néanmoins, l’entraîneur pensait qu’il allait se remettre de ce coup et ne voulait pas  utiliser un troisième changement. En  temporisant à le faire (Megherbi a été remplacé après le but par Mazari), Djamel Benchadli doit certainement le regretter.

 

Chérif retrouve la compétition

Ecarté face au CAB, le jeune attaquant Hichem Chérif a été incorporé avant-hier en seconde mi-temps. Toutefois, sa prestation était beaucoup moins bonne.

 

Rendez-vous à Canastel

Hier, rendez-vous a été donné à 16H aux joueurs à Canastel pour une séance de décrassage, vu l’approche du match de Saoura, l’entraîneur n’a pas souhaité donner de repos à ses joueurs.

 

La délégation est arrivée à 3h

Si habituellement le trajet Alger-Oran ne prend pas plus de 5 heures, partie après le match, soit vers  21h, la délégation mouloudéenne n’est arrivée à Oran que vers 3h du matin. Il parait qu’en raison des intempéries, le chauffeur du bus roulait doucement.

 

Les dirigeants pris à partie à la fin du match

A la fin du match à Omar Hamadi, les supporters du club, qui ont fait le déplacement à Alger, n’ont pas ménagé les dirigeants qui étaient installés dans la tribune d’honneur. Le plus visé fut Ahmed Bellhadj (Baba), d’après les témoins, tellement mal à l’aise, ce dernier aurait répliqué par un geste qui irrita ce groupe de supporters.

 

Bourzama : « C’est cruel de perdre de cette façon»

 

Pour le défenseur oranais, il y avait largement la possibilité de ne pas perdre avant-hier à Omar Hamadi d’autant, dit-il, que l’USMA n’était pas de son meilleur jour.

 

- Perdre à sept minutes de la fin, on imagine que vous êtes très frustrés ?

- A la fin du match, il régnait une ambiance très triste dans notre vestiaire, ce point nul, on n’était pas prêts de le prendre, surtout que l’USMA n’a pas fourni un bon match, ce qui nous donna l’espoir de repartir avec au minimum un point. Avant le match, à l’hôtel, entre joueurs, on s’est dit que le coup est jouable, le CABBA, qui, en toute modestie, ne dispose pas d’un effectif plus riche que le nôtre, avait battu l’USMA sur son terrain, d’où notre farouche volonté de faire quelque chose. Hélas, on a pris ce but assassin vers la fin du match, le football est parfois dur, ce mardi, nous l’avions appris à nos dépens.

- En se repliant en défense, c’était impossible de gagner le match, non ?

- Je précise que ce n’était pas la consigne donnée par l’entraîneur qui nous a demandé de jouer en bloc afin de priver les attaquants de l’USMA des espaces, tout en misant sur des contres. Toutefois, il faut reconnaitre qu’on n’a jamais inquiété la défense de l’USMA. Durant la dernière demi- heure, involontairement, on s’est mis à défendre sans chercher à attaquer.

- De toute façon, ça ne change rien par rapport à vos prévisions, celles de terminer l’aller avec 14 points ?

- C\'est-à-dire gagner les deux derniers matches à Oran (réception de la JSS et du WAT - Ndlr). Franchement, sans être gourmand, le prochain déplacement à Chlef, on peut bien le négocier, surtout si entre temps, on aura récupérer tous nos blessés. Maintenant, il faut oublier la défaite de mardi et bien se préparer pour gérer convenablement les trois dernières rencontres de cette phase afin de passer une trêve hivernale plus tranquille.

- D’aucuns estiment que la présence de Dagoulou est plus qu’indispensable…

- Effectivement, c’est un joueur qui a du poids dans notre équipe, personne ne peut le nier. Cependant, comme nous formons désormais un groupe uni, on souhaite le retour de tous les blessés pour donner plus de force à notre équipe.

- Dans l’immédiat, il y a ce match contre la Saoura qui s’annonce délicat, appréhendez-vous ce match ?

- Nous sommes conscients que ce ne sera pas un match de plaisir, la JSS c’est du solide. Récemment, au cours de notre mise au vert (c’était la veille d’USMH-MCO, 3-0), on a regardé ensemble le match WAT-JSS, 0-1. Je ne vous cache pas qu’on a été tous impressionnés par le jeu développé par cette équipe, sa défaite face à l’USMA, pour ceux qui ont assistés à cette rencontre, n’est qu’un accident de parcours. Alors méfiance. Pour sortir victorieux, il faut jouer avec cœur et abnégation.

- Depuis quelques matches, l’entraîneur vous aligne à gauche, cela vous convient-il ?

- Certes, ce n’est pas mon poste habituel, l’entraîneur m’a demandé de le dépanner, et je ne pouvais refuser sa demande, surtout vis-à-vis du club et des supporters. Franchement, à droite, je suis plus à l’aise où je peux attaquer et défendre, contrairement à mon positionnement à gauche où je ne fais que défendre.

M. S.

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