Après la sortie médiatique du président du CSA/MCA, Amar Brahmia, et de son bureau, qui ont pointé du doigt Ghrib, Raouraoua et Marif, tout le monde attendait la réaction de Ghrib. Ce dernier répond à nos questions en disant à Brahmia que les jeux sont faits et que ni lui ni un autre ne peut changer la donne. Pour ce qui est des 3 membres du CA, ils seront connus en début de semaine.

Pour Ghrib, désormais cap sur la coupe, car le MCA est revenu chez lui et se trouve entre de bonnes mains. Après la conférence de presse du président du CSA/MCA, Amar Brahmia, on a contacté Omar Ghrib afin qu’il nous donne son avis sur tous les points évoqués par le bureau du CSA. D’emblée, on a demandé à Ghrib, qui était contre le retour de Sonatrach, pourquoi il a changé d’avis. Dans ce sens, le concerné explique : «Je ne nie pas que j’avais dit cela, mais à cette période, c’était le discours de tous les présidents des clubs, car l’Etat avait interdit aux sociétés étatiques d’acheter des actions. Donc, il était impossible pour Sonatrach de revenir dans les affaires du Mouloudia d’Alger, mais après que les responsables de la firme pétrolière m’ont appelé, j’ai été très heureux qu’une décision politique ait été prise afin que le Mouloudia d’Alger respire.» Une façon de dire à Brahmia qu’une fois la décision politique prise, Ghrib a accepté le verdict et a ouvert ses bras aux responsables de Sonatrach. Brahmia a assuré aussi lors de sa conférence de presse qu’il a trouvé 8 milliards de dettes. A cet effet, Ghrib répond : «Il ne connaît pas le CSA pour parler de ce qui se passe dans l’association. C’est tout simplement un opportuniste que tout le monde connaît. Il ne représente que sa personne. Il a parlé comme les autres qui ne cessaient d’avancer des chiffres colossaux pour démontrer la gestion chaotique. Mais je me dis que s’ils aimaient vraiment leur club, ils auraient arrêté de parler et auraient été heureux pour le MCA qui est entre de très bonnes mains. Il faut savoir que c’est une injonction politique que personne ne changera.» On a évoqué avec Ghrib les 100 millions auxquels a fait allusion Brahmia qui ont été pris dans les caisses du CSA afin d’ouvrir le capital de la SSPA ; à ce propos, Ghrib déclare : «Qu’il arrête de dire n’importe quoi. Sincèrement, c’est du n’importe quoi. Vous imaginez quelqu’un qui a ramené plus de 20 milliards, trouve de la peine pour se procurer 10 millions pour ses actions ? J’ai engagé Hachoud en donnant 1,5 milliard, et je trouve des soucis pour me procurer 10 millions. C’est du n’importe quoi. Si c’était par exemple 500 millions à verser par chaque actionnaire, je pourrais dire que certains ne peuvent pas assurer cette somme. Pas moi en tout cas. Car, pour les frais des joueurs, je mets 8 millions quotidiennement. Alors, arrêtons de mentir, le peuple du MCA n’est pas dupe.»

 

«Celui qui tire sur Marif l’appelait ‘excellence’»

Marif et Raouraoua ont été montrés du doigt par le bureau de Brahmia. Dans ce sens, Ghrib dira : «Je dois dire que depuis que Ghrib a pris les rênes de l’équipe, Rachid Marif ne s’est pas immiscé dans les affaires du club. Avant moi, oui je le confirme, mais pas avec moi. En fait, ils ont une dent contre Marif, car il avait décrit leur liste comme ‘une assemblée préfabriquée’. Rachid Marif est notre président d’honneur qu’on respecte beaucoup et que ces gens veulent descendre.» En ce qui concerne Raouraoua, Ghrib dit : «Raouraoua, c’est le président de la FAF. Il gère la  FAF, pas le MCA. Ils disent qu’il soutient Omar ; et alors ? Il soutient celui qui gère le MCA pas celui qui prend les bus. Ce qui me stupéfait, c’est de voir celui qui, quand il parlait avec Marif, l’appelait «Excellence», il lui léchait les bottes, et aujourd’hui il lui tire dessus.»

Dans son intervention, Ghrib parle aussi du fait que Brahmia assure à tout bon entendeur que la signature des actionnaires avec Sonatrach n’est pas valable, puisque la SSPA est propriété privée du CSA. A cet effet, Ghrib dira : «C’est qui ce Brahmia pour dire que notre signature n’est pas valable ? Il est rentré au MCA par Sonatrach et tout le monde le sait. En 2008, il n’était pas dans l’association.»

 

«La réunion pour connaître les 3 membres mouloudéens dans le nouveau CA, la semaine prochaine»

Dernièrement, Omar Ghrib nous a confié que la réunion pour désigner les trois membres mouloudéens dans le nouveau conseil d’administration allait se tenir hier, mais depuis, il y a eu des changements, et Ghrib nous dira : «Effectivement, il était prévu que jeudi, on choisisse les trois membres mouloudéens, mais cette réunion a été reportée pour le début de semaine, après le retour d’Oum El-Bouaghi.» Ces derniers temps, le trio Tafet-Amrous-Ghrib est annoncé dans le nouveau CA, Ghrib assure : «Moi, je resterai avec l’équipe. Pour ce qui est des deux autres, sincèrement rien n’est encore décidé. Il se pourrait que Tafet, Amrous ou encore Aouf y soient. On verra d’ici la réunion.» Rafik Hadj Ahmed, qui a montré ses capacités dans le sponsoring et le marketing et qui a été le bras droit de Ghrib, sera fort probablement gardé, les échos qui arrivent de Sonatrach l’assurent. En évoquant Aouf, on a fait savoir à Ghrib que Brahmia avait montré aux présents lors de la conférence de presse un document signé par Aouf faisant allusion que les 10 millions de ses actions ont été pris dans les caisses du CSA. A cet effet, Ghrib dira : «Moi, ce que je sais, c’est que Sid Ali Aouf a cédé ses parts à Sonatrach. Je dirais que ces gens-là parlent pour ne rien dire. Ils font l’intéressant tout simplement. Je les défie s’ils peuvent faire ce que j’ai fait, moi. Tout le monde a constaté que Ghrib est capable. Moi, j’ai des hommes sur lesquels je peux compter, et ce qui s’est passé l’été dernier en est la preuve. Eux, les pauvres, ne peuvent même pas louer une salle à 5 millions, alors qu’ils arrêtent de me chercher.» Ghrib fait allusion au moment où tout le monde était contre lui, il avait assuré le recrutement en comptant sur Rafik Hadj Ahmed avec lequel il a pu assurer un bon recrutement, et les deux hommes ont pu envoyer le MCA en stage de préparation avec les premiers. Avant de clore son intervention, Ghrib ajoute : «Moi, quand je vois des chômeurs qui parlent de 25 sections et en face je vois l’une des plus grandes sociétés dans le monde, à savoir Sonatrach, qui n’a que 13 sections, je me dis que ces gens-là sont en train de nous duper. Quand j’entends ce Brahmia dire que qu’il est le président légitime, je reste sans voix. Ce torchon qu’il montre à chaque fois pour assurer que c’est l’agrément, je lui dis qu’il est erroné. Car, lui et ses pairs sont illégaux. On a saisi le ministère de l’Intérieur, le MJS, le TAS et même la Présidence pour montrer qu’ils sont illégaux. Tout le monde sait que la date de la création du CSA est le 26 juin 2008, où le sigle a été remis aux Mouloudéens. Il a été écrit noir sur blanc qu’à cette date précise, le CSA a été créé. Alors comment peut-on faire une assemblée sans la présence des membres fondateurs ? Celui qui leur a signé le document va être jugé dans le tribunal administratif. Aujourd’hui, Sonatrach a racheté la SSPA-MCA et c’est nous qui sommes membres de l’AG. Alors que ces opportunistes ne sont rien. Des gens qui veulent avoir une place à Sonatrach et je leur dis que l’entreprise nationale des hydrocarbures n’a pas besoin de travailleurs, elle en a.» Pour clore son intervention, Omar Ghrib déclare : «Les faits sont là, Omar Ghrib a gagné un titre en 2010, a joué la Champions League et compte faire de son mieux pour gagner un autre titre cette année. Désormais, le MCA est entre de bonnes mains et n’a pas besoin de ces bras cassés. En tout cas, en ce qui me concerne, je suis très heureux et le peuple du MCA aussi, car le retour de Sonatrach va mettre le MCA dans sa vraie place. Je dis à Brahmia d’arrêter de mentir aux gens. Moi, je suis compétent et je l’ai prouvé, toi non, tu parles pour ne rien dire. Moi, je me dis Hamdoullah que le MCA soit revenu chez lui, et cela après tant d’années de souffrance.» Omar Ghrib assure que Sonatrach a repris la SSPA-MCA et que, dans les prochains jours, il y aura l’installation du nouveau CA afin de commencer le travail de fond…

A.   Z.