Habitué à vivre des étés chauds, le MCO entamera l’opération recrutement un peu retard, suite au retrait inattendu d’Ahmed Belhadj (Baba) du poste de PDG de la SSPA/MCO. Youssef Djebbari était contraint alors de reprendre du service quelques jours après sa démission, vu que le poste était vacant. Il se débrouillera quand même avec l’aide de Moulay Haddou, faut-il le signaler, pour monter une équipe compétitive. Le recrutement fera même l’unanimité auprès des supporters qui estimaient qu’en matière de renfort, le club avait frappé un bon coup eu égard aux précédentes intersaisons. Cependant, à quelques jours seulement du début du championnat, alors que l’équipe préparait dans la sérénité absolue la nouvelle saison, le club est secoué par un conflit entre Abdelilah-Kalaïdji et Djebbari, deux membres du conseil d’administration, qui reprochent au dernier nommé d’avoir refusé de rembourser la dette qu’il avait contractée auprès de Baba la saison écoulée (près de deux milliards). Pour se venger de lui, ils décident de le destituer du poste de PDG en son absence, puisque ; le 26 août, date du PV signé par quatre membres du C/A, Youssef Djebbari se trouvait en Espagne. Ce clash a eu des conséquences néfastes sur l’équipe, surtout après que les deux membres du C/A eurent décidé de geler le compte bancaire du club. Lorsque les joueurs prirent possession de l’information alors qu’ils étaient en stage à Maghnia (ils avaient obtenu la promesse d’empocher leurs salaires au retour de ce stage) durent déchanter. Certains parmi eux furent très affectés moralement, alors que l’équipe avait besoin de réconfort pour bien entamer le championnat et éviter, par conséquent, les déboires vécus la saison passée. Le MCO échouera lors de sa première sortie (MCO-JSMB). Cette défaite provoquera la panique dans le groupe qui mettra beaucoup de temps à s’en remettre. D’ailleurs, pour la première de son histoire, le MCO signera sa première victoire à la 11e journée de championnat. Ce parcours des plus catastrophiques, personne ne l’envisageait pourtant. Le club phare de l’Ouest payera lourdement le tribu d’une crise voulue par certains qui continuent aveuglément à lui nuire, sans se soucier des supporters qui vivent depuis des années dans la détresse. Ils étaient pourtant assez optimistes durant l’intersaison après que les anciens dirigeants avaient réussi plus au moins un recrutement jugé acceptable.

Les performances en dents de scie de l’équipe durant cette première phase de la saison, comme on l’a souligné, sont dues à l’inconscience de certains. Toutefois, ce n’est pas l’unique facteur qui influa négativement sur les performances de l’équipe. L’instabilité au niveau de la barre technique n’est pas étrangère au mauvais parcours de l’équipe. En l’espace de trois mois, le MCO aura connu quatre entraîneurs. Il y a eu d’abord Luc Eymael, congédié la veille du premier match de championnat. Il a été remplacé par le revenant Raoul Savoy, lequel, après avoir tout fait pour remettre sur les rails une équipe au bord du précipice, finira au bout de quelques semaines par jeter son tablier. Un scénario prévisible, vu que le président qui l’a ramené, à savoir Djebbari, n’avait plus aucun pouvoir. D’ailleurs, son successeur, Larbi Abdelilah, avait d’emblée signifié que Savoy revenait cher au club, privilégiant la solution locale. Il fit appel à Abdellah Mecheri qui ne fera pas à son tour long feu sur le banc mouloudéen. Il sera remplacé au pied levé par Djamel Benchadli. Ce technicien, issu du CREPS, gagnera ses trois matches à domicile en championnat, en perdit le même nombre à l’extérieur. Il aura eu au moins le mérite de tenir sa promesse, celle de terminer l’aller avec 14 points. Ayant enfin retrouvé une dynamique positive, le MCO voit désormais l’avenir en toute sérénité, même si, il faut le rappeler, l’équipe n’est pas sortie définitivement d’affaires d’autant que, dans la phase retour, le MCO rendra visite à pratiquement toutes les équipes concernées par le maintien.

Afin de ne pas se retrouver dans une situation identique à celle que vit actuellement le MCA, Naftal souhaite réunir le maximum d’informations avant de procéder à la signature officielle du contrat de partenariat avec le MCO dont elle veut acheter 75% des parts.

Djebbari explique sa démarche 

Tout en réitérant son vœu de voir Naftal investir au MCO, le président du CSA, Youssef Djebbari, a expliqué à Saïd Akrèche, le PDG de Naftal qu’il a rencontré dimanche à Alger, que toutes les démarches entreprises par le bureau du CSA ne remettent pas en cause ce projet. Peu disert sur la teneur de la discussion qu’il a eue avec le PDG de Naftal, Youssef Djebbari dira toutefois que ce fut une rencontre fructueuse. «Je salue l’initiative du PDG de Naftal qui a tenu à me recevoir dans son bureau», se résumera à dire le président du CSA. Toujours est-il que la signature du contrat entre les deux parties devrait probablement avoir lieu vers la mi- janvier. Il semblerait que, du côté de Naftal, on s’est résignés à attendre le verdict du tribunal dans l’affaire qui oppose le duo Abdelilah-Kalaïdji avec Djebbari qui a déposé une plainte contre les deux membres du C/A pour fausses déclarations. Cette affaire, qui passera devant le tribunal, sera décisive a priori, car elle orientera Naftal vers les personnes avec lesquelles elle paraphera le contrat que ses services juridiques et financiers sont en train de peaufiner.

L’ancien entraîneur-adjoint, Hans Agbo, a été prié avant-hier de quitter l’hôtel Tassili où il séjournait ces derniers jours. Cette mesure a été prise suite au refus de la direction du club d’assurer l’hébergement de l’ancien international camerounais à ses frais. Devant regagner son pays le 31 décembre, Hans Agbo est obligé de trouver refuge chez des amis, ou carrément payer de sa poche les derniers jours de son séjour à Oran.

Les trois joueurs émigrés qu’attendait le club oranais sont arrivés hier en fin de journée à El Bahia.  Ces trois joueurs sont , Bouderbal (milieu offensif) formé à Lyon et a déjà évolué au FC Lorient, Sebaïhi un autre attaquant formé à l’école de formation de Karim Benzema à Lyon et enfin, le gardien de but, Bara, un autre Lyonnais (19ans, 1m 90). Ces trois éléments devraient effectuer quelques tests avant de signer leur contrat au profit du MC Oran. Il est à rappeler en outre qu’actuellement le club oranais teste deux éléments issus de l’émigration, à savoir Chaïb et Soni.

Après examen médical, il s’est avéré que la blessure à la cheville contractée lors du dernier match par Seddik Berradja serait moins grave. Un repos de deux jours a été accordé au capitaine mouloudéen.

Le court stage que va effectuer l’équipe entre le 6 et le 11 janvier aura lieu probablement à Sidi Lakhdar (petite localité près de Mostaganem). C’est le président Larbi Abdelilah qui a des connaissances dans cette ville qui a proposé ce site qui dispose d’un complexe sportif.

Dagoulou et Sandaogo autorisés à se rendre chez eux

On a appris que Saidoi Sandaogo rejoindra son pays, le Burkina Faso, ce vendredi et qu’Eudes Dagoulou l’imitera le lendemain en ralliant la Centrafrique. A noter que cinq jours ont été accordés aux deux joueurs. Enfin, à signaler qu’en raison de petits bobos, Sandaogo et Dagoulou étaient absents hier matin à la reprise.

Il semblerait que le portier Smaïl Ferradji ne sera pas recruté par le MCO cet hiver. En effet, les deux parties ne sont pas tombées d’accord, paraît-il, sur les modalités financières. Obligée de recruter un gardien pour combler le départ de Mezaïr, la direction mouloudéenne pourrait se rabattre sur la piste Daïf .

Au chômage depuis son départ de l’ASO cet été, Hocine Achiou pourrait atterrir au MCO prochainement. Des bruits courent à Oran concernant des contacts directs entre Achiou et les recruteurs du MCO.

Ecartés du groupe pour des raisons disciplinaires, les deux joueurs ont repris hier l’entraînement avec leurs camarades le plus normalement du monde. Ce qui signifie que tout est rentré dans l’ordre. Ils devraient probablement revenir dans le groupe à l’occasion du match de coupe prévu ce vendredi face à El-Hadjar.

M. S.