MOC : Genèse d’une dégringolade inattendue des Blancs

Le MOC vient de terminer la phase aller à la peu reluisante place de premier relégable au grand dam de tous ses amoureux.

Cette dégringolade, selon ceux qui suivent de près le Mouloudia, est le résultat de la crise financière qu’a vécue ce club, le mois de novembre dernier, et qui fut couronnée par une grève des Blancs qui, voyant que leur direction tardait à leur payer leurs salaires, décidèrent de boycotter les entraînements et la compétition officielle. Cela a poussé le MOC à jouer et perdre contre l’ASMO, le MCS, le CRBAF, l’USMAn et l’OM avec son équipe des U21.  
Le MOC rate son entame du championnat
Seul contre tous, l’ex-président actif du MOC, Kamel Madani, qui avait décidé de faire seul le recrutement, n’a cessé de clamer qu’il allait réaliser l’accession durant la phase aller grâce au riche effectif qu’il avait engager l’été dernier. Mais contre toute attente, le MOC n’a réussi à récolter que 9 points sur les 24 possibles les huit premières journées du championnat. Ce qui est très peu pour un team qui prétend jouer une place au podium. 
Une honteuse défaite contre l’USMB
Durant les huit premières journées du championnat, le MOC a battu l’ABM et le MSPB, a été tenu en échec par le NAHD, le SAM et le RCA, et s’est incliné face à l’USMB, au MOB et à l’ESM. Mais de ces trois défaites, celle perdue, honteusement,  face à Blida, à domicile, a ébranlé tous les amoureux du Mouloudia car, depuis sa création en 1939, leur club ne s’est jamais incliné, à Constantine, sur un score de 5 buts à 0. Mais au lieu de renvoyer les brebis galeuses, Kamel Madani remercia son entraîneur le Brésilien Alves et le fit remplacer par Latreche. 
Demigha succède à Madani et met fin à la crise
Le 5 à 0 infligé au MOC par l’USMB fit sortir les opposants de Madani dans la rue. Ces derniers exigèrent, non seulement, le départ de Kamel Madani, mais aussi son remplacement par le président du CSA, Abdelhak Demigha. Cette manifestation suivie par la grève d’un mois des joueurs finirent par pousser Kamel Madani à jeter l’éponge et céder la présidence du MOC  à son frère Hakoum et la section de football à Demigha. Sitôt installé officiellement, ce dernier parvint, en un temps record, à faire éponger une grande partie des dettes du MOC, et à mettre fin à la grève des joueurs qui, percevant un salaire, acceptèrent de reprendre la compétition et jouer les deux derniers matchs de la phase aller contre le CRT, qu’ils battirent sur un score de 3 buts à 0, et l’ASK, face à laquelle ils s’inclinèrent par 1 but à 0, vendredi passé.
Un seul objectif : sauver le club de la relégation
Si son prédécesseur, Kamel Madani, avait clamé, l’été dernier, que son but premier était l’accession, Abdelhak Demigha, après le désastreux parcours du MOC, lors de la phase aller, se retrouve, à son corps défendant, à jouer le maintien. Et pour réaliser cet objectif, les Blancs doivent,  lors de la phase retour,  gagner leurs sept matchs à domicile, mais aussi  glaner au moins six à neuf points hors de leurs bases. La balle est dans le camp des joueurs qui sont condamnés à sauver le Mouloudia du purgatoire, car en observant une grève d’un mois et demi, «ils ont fait perdre au MOC au moins douze points». (Dixit Latreche, le coach du MOC). 
R. G. 
       
                                  
     

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