Une qualification du cœur pour les Belouizdadis qui, en dépit de tous les problèmes qu’ils connaissent depuis l’entame de la saison, ont su comment redorer le blason et s’offrir le billet qualificatif au prochain tour de la prodigieuse compétition nationale.
Abdat and Co n’ont jamais baissé les bras. Ils ont cru à cette qualif’ qui a fait le bonheur de tous les amoureux du club phare de Laâqiba.
Avant l’entame de la partie, personne ne misait sur le Chabab. Les plus avertis ont même cru à un scénario catastrophe face à une redoutable équipe de la JSMB qui reste la bête noir du CRB depuis quatre saisons maintenant. Cependant, la détermination et la volonté des protégés de l’entraîneur Bouali ont défié toutes les difficultés en arrivant à gagner le match avec l’art et la manière, mais ont surtout démonté que le grand Chabab est toujours debout malgré la mauvaise gestion du président sortant, Azzedine Gana, qui a failli mener l’équipe à la dérive.
Les joueurs se sont battus comme des lions sur le terrain en respectant les consignes données par le staff technique. Même ceux qui n’ont pas touché le moindre salaire depuis plus de cinq mois maintenant semblaient au mieux de leur forme morale. Ils ont participé à cet exploit qui semble remettre l’équipe sur les rails. En somme, le CRB a démontré encore une fois qu’il ne meurt jamais et que, dans les moments difficiles, les joueurs sont prêts à faire des sacrifices pour le sauver.
H. A. B.
Ammour : «Je ne pourrai jamais quitter le CRB»
- «Le Chabab m’a offert une seconde chance»
Le meneur de jeu du CRB, Amar Ammour, avoue qu’il ne peut jamais quitter le CRB, car c’est ce club qui lui a offert une seconde chose de relancer sa carrière.
- Tout d’abord, que pouvez-vous nous dire de la qualification ?
- Le match était difficile face à une bonne équipe de la JSMB. On a essayé dès le début d’ouvrir la marque pour se mettre un peu à l’abri, mais on n’a pas réussi. Cependant, en seconde mi-temps, on y est parvenus grâce à la détermination de l’ensemble des joueurs.
- C’est la qualification du cœur, n’est-ce pas ?
- Je pense que, depuis cinq ou six matches maintenant, on joue seulement avec le cœur, et ce, pour ne pas laisser tomber l’équipe. En réalité, c’était un devoir pour nous, car le CRB ne mérite pas ce que lui arrive. Dieu merci, on avait la qualification entre les mains et on ne l’a pas laissé s’échapper.
- Et pour la suite…
- En toute sincérité, je ne sais pas ce qui nous attend. Est-ce qu’on va reprendre les entraînements ? Est-ce qu’on va partir en stage ? Toutes ces questions restent sans réponse pour l’instant. On ne trouve pas avec qui parler. J’espère que nos dirigeants trouvent des solutions rapidement et nous appellent pour nous informer de la suite.
- Le CRB ne mérite pas ce que lui arrive…
- Effectivement, le CRB est un grand club qui ne mérite pas cette situation. Les joueurs essayent de faire leur devoir et les supporters aussi, et ce, malgré tous les problèmes. Maintenant, c’est aux dirigeants d’assumer leurs responsabilités et de faire bouger les choses. On a entendu parler qu’à partir de la semaine prochaine, il y aura de bonnes nouvelles. J’espère vraiment que ce sera le cas pour qu’on puisse reprendre notre travail dans de bonnes conditions.
- En tant que joueur expérimenté, que pensez-vous du fait que plusieurs joueurs veulent quitter le club ?
- C’est sûr qu’une situation pareille pousse les joueurs à penser à quitter le club, car ce n’est pas normal de les laisser tomber dans un moment difficile. Néanmoins, j’espère que ce groupe restera au moins jusqu’à la fin de la saison pour qu’on puisse réaliser un bon parcours.
- On vous a annoncé récemment du côté de l’ESS, qu’en est-il au juste ?
- J’avais des contacts ici et là. Mais je ne peux jamais quitter le CRB pour deux raisons : premièrement, je suis toujours sous contrat et je ne cherche pas à retirer mon contrat. Mais ce que me pousse à rester au CRB, c’est le fait qu’il m’ait offert une seconde chance de relancer ma carrière. Il y a deux ans et demi, j’allais arrêter le football, mais le CRB m’a offert cette seconde chance. Alors, maintenant, c’est à moi de lui rendre la pareille.
H. A. B.
Bouali : «Un club de quartier est mieux géré que CRB»
Par Hillal Aït Benali
L’entraîneur belouizdadi, Fouad Bouali, qu’on a accosté juste après la fin du match de coupe entre son équipe et la JSMB, a bien voulu nous parler de ce match et de bien d’autres sujets qui font l’actualité du CRB.
«Le match était difficile»
D’emblée, Bouali a reconnu que le match était difficile pour son équipe : «C’étais un match difficile pour nous, car on avait en face une bonne équipe de la JSMB. Malgré les absences de part et d’autre, je pense qu’il y avait de bonnes phases de jeu et les 22 acteurs se sont donnés à fond.»
«Mes joueurs ont voulu finir la phase aller sur une bonne note»
Le coach avoue que ses joueurs ont voulu terminer la phase aller sur une bonne note et ils étaient très déterminés pour cela : «Mes joueurs voulaient finir sur une bonne note et ils étaient déterminés à gagner ce match. Ils ne voulaient pas terminer l’année par un échec qui leur restera à travers la gorge.»
«C’est une qualif’ de cœur»
Pour le coach, cette qualification est celle du cœur : «Les joueurs se sont donnés à fond, ils ont travaillé dur pour arracher cette qualification. C’est le fruit de la détermination et de la volonté. Je dirais que c’est une qualif’ du cœur. Maintenant, j’espère qu’elle apportera de la sérénité au club.»
«On a mis fin à la suprématie de la JSMB»
Bouali a déclaré que, par cette qualification, le CRB a mis fin au signe indien : «Ça fait quatre saisons maintenant que le CRB n’a pas pu battre la JSMB que ce soit au stade 20-Août ou à Béjaïa. Cette victoire est venue pour mettre fin à la suprématie de la JSMB sur le CRB.»
«Le public a compris que le problème ne réside pas dans les joueurs»
A la réaction des supporters, l’ex-entraîneur de l’USMBA ajoute : «Au départ, les supporters ont cru que les joueurs ne voulaient pas se donner à fond pour gagner les matchs, mais, par la suite, ils ont compris que le problème ne réside pas dans ces derniers. Ils ont compris que les joueurs ne sont pas des tricheurs et qu’ils font de leur mieux malgré tous les problèmes. D’ailleurs, aujourd’hui, ils étaient derrière eux corps et âme.»
«On ne gère pas un club pro de cette manière»
Bouali s’est montré désolé par la manière avec laquelle le CRB est géré. Il dira à ce propos : «J’avais vraiment beaucoup de considération pour ce club. Mais, malheureusement, quand je suis arrivé, j’ai trouvé tout autre chose. Pour dire la vérité, un club de quartier est mieux géré que le CRB. Ce n’est pas du tout de cette manière qu’on gère un club professionnel.»
«La suite ? Je n’en sais rien»
Le coach est vraiment dans l’embarras, il ne sait plus quelle est la suite qui sera réservée à son club : «Normalement, on a seulement trois jours de repos. On a donné notre programme aux dirigeants, mais, à l’heure actuelle, je n’ai pas reçu de suite. J’ai donc dit à mes joueurs qu’on va se reposer trois jours et, par la suite, on prendra attache avec eux par téléphone pour savoir ce qu’il y a lieu de faire. Peut-être qu’il n’y aura pas de reprise, car on ne peut pas reprendre dans le flou. En somme, j’essaye de dire que je vais partir chez moi et je ne sais pas quelle est la suite pour nous.
«En toute sincérité, je ne sais pas si je vais rester»
Concernant son avenir, le premier responsable technique des Rouge et Blanc conclut : «J’ai tracé mon programme pour la reprise en fixant un stage aux responsables depuis un mois maintenant et, jusqu’à présent, je n’ai pas eu de réponse. Alors, en toute sincérité, je ne sais pas si je vais rester.»
H. A. B.
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