Après s’être salués, les deux dirigeants ont convenu de mettre la main dans la main pour venir en aide au club qui souffre d’une grave crise financière. Dans le compromis trouvé entre les deux hommes, Djebbari s’est engagé à faire passer les subventions allouées par les pouvoirs publics (4,5 milliards au total) dès qu’elles tomberont dans les comptes du CSA. Le DJS a promis d’ailleurs d’accélérer la procédure pour débloquer ces enveloppes dans les plus brefs délais.
Djebbari aura des parts dans la société
Comme annoncé au préalable, Djebbari n’aurait jamais accepté de faire passer ses subventions si sa principale condition, celle d’intégrer le capital de la société, n’est pas satisfaite. Outre les 300 millions en actions qui lui ont été cédées par Houari Haddou (actuel président du CRT), il faut ajouter les 10 milliards déposés chez le notaire (un chèque). Abdelilah s’est engagé devant le DJS à saisir le notaire qui a établi l’acte modifié du 5 décembre dernier, en l’occurrence Me Moulay Bouziane, dès aujourd’hui pour que Djebbari détienne officiellement des parts dans la société.
Dans ce compromis, chaque partie a finalement trouvé son compte, Abdelilah pourrait alors continuer à présider le club tandis que Djebbari intègre le capital de la société. Un dénouement heureux qui va certainement mettre fin au conflit qui opposait les deux hommes depuis l’été.
M. S.
Abdelilah isolé !
Par M. Stitou
Soumis à une énorme pression, l’actuel PDG de la SSPA-MCO va-t-il finir par lâcher comme l’espèrent ses opposants ? N’étant pas du genre à céder facilement, Larbi Abdelilah a perdu le soutien financier d’Ahmed Belhadj, qui est devenu même son opposant, comme l’illustrent ses déclarations dans la presse où il l’invite à déposer sa démission. Un bras de fer que l’actuel premier responsable du MCO ne veut pas perdre.
Il est allé à la rencontre des autorités
Hier, comme prévu, Larbi Abdelilah, qui refuse d’abdiquer, s’est déplacé le matin à l’hôtel de ville pour rencontrer Nouredinne Boukhatem, le nouveau maire d’Oran, afin de le sensibiliser pour venir en aide au club. Toujours dans la même journée, Larbi Abdelilah avait prévu de se déplacer à la wilaya pour le même motif, à savoir demander aux pouvoirs publics de débloquer une enveloppe financière afin de payer les joueurs qui sont en grève. Paradoxalement, après avoir égratigné les autorités locales, qu’il accuse de faire dans le favoritisme, Larbi Abdelilah les sollicite pour une aide 72 heures après son déballage médiatique. En outre, pressé par les joueurs qui refusent de reprendre les entraînements, Abdelilah n’a aucune autre alternative que de prier les autorités de la ville de lui venir en aide.
Il s’est réuni avec les joueurs
Afin de dénouer le différend financier, le président Larbi Abdelilah a invité ses joueurs à une réunion hier matin. Mais aucun compromis n’a été trouvé puisque les joueurs campent sur leur position, refusant de reprendre tant que leurs revendications ne sont pas satisfaites.
Djebbari prêt à l’aider sous certaines conditions
Sensible à la crise financière qui frappe de plein fouet le club phare de l’Ouest, Youssef Djebbari s’engage à régler les joueurs, un engagement qu’il réitéra samedi en appelant l’un des proches d’Abdelilah pour informer ce dernier qu’il est prêt à venir à son secours. Toutefois, Djebbari pose certaines conditions, comme celle de reverser l’argent qu’il débloquera au club en parts sociales dans le capital de la société. si le duo Abdelilah- Kalaïdji accepte cette condition, le président du CSA est disposé à payer les arriérés des joueurs. Hier, en début d’après-midi, un rendez-vous entre Djebbari et un proche intermédiaire des deux membres du conseil d’administration était prévu afin de trouver une solution immédiate qui contribuerait à dénouer cette crise.
M. S.
Seuls Dagoulou et Dahmane au rendez-vous
Samedi, pour le premier jour du stage, seuls Dagoulou et le portier Dahmane se sont rendus à l’hôtel El-Mouahidine où ils ont passés la nuit, les autres joueurs ont mis à exécution leur menace de ne reprendre le travail qu’une fois que la direction leur auitra versé leurs salaires impayés. Toutefois, d’après un de leurs coéquipiers, Dahmane et Dagoulou ne se sont pas désolidarisés du groupe. «Vu les conditions dans lesquelles ils sont hébergés, à l’hôtel El- Mouahidine, ils bénéficient de meilleures conditions. C’est par rapport à cela qu’ils sont les seuls joueurs à avoir intégré le stage dès le premier jour», nous souffle un de leurs coéquipiers
Les entraîneurs sont rentrés chez eux
Ayant constaté l’absence de pratiquement tous les joueurs à l’hôtel, les entraîneurs sont repartis chez eux. Misant sur ce stage pour recharger les batteries du groupe, ils voient tous leurs plans contrariés.
Zidane au chevet de sa mère
Le longiligne défenseur central mouloudéen est resté à Relizane pour assister sa mère qui est hospitalisée. On profite pour lui souhaiter un prompt rétablissement.
Le recrutement, on n’en parle plus !
Il y a moins d’une semaine, les dirigeants avaient affirmé dans la presse que les nouvelles recrues seront présentées le premier jour du stage. Or, non seulement le club n’a enregistré aucune arrivée, mais les anciens boudent ce stage, l’heure est vraiment grave !
Baba rentre aujourd’hui…
Se trouvant en France depuis mercredi, Ahmed Belhadj rentrera à Oran aujourd’hui. Pour rappel, Baba, qui exige le retrait de Larbi Abdelilah pour rouvrir les vannes, avait quand même essayé de dissuader les joueurs à faire la grève en promettant de les régulariser à son retour au pays, mais il a échoué dans sa tentative.
… Et Djebbari depuis hier en France
Le président du CSA devait s’envoler hier en fin d’après-midi pour Paris où il devrait séjourner quelques jours (on ignore la date de son retour). Ce voyage, prévu, paraît-il, depuis longtemps, il ne pouvait l’annuler malgré les derniers événements qui secouent le club.
Les joueurs veulent une mise à jour des salaires
En grève depuis la reprise des entraînements, mercredi, les joueurs, qui avaient boudé le premier jour du stage, réclament la mise à jour de leurs salaires. «On veut au minimum percevoir 4 mensualités», nous confia sous couvert de l’anonymat un des cadres de l’équipe. Si par le passé, pour calmer les joueurs, la direction leur débloquait un ou deux salaires au maximum, cette fois, elle va devoir chercher des solutions pour regrouper un montant plus élevé afin de satisfaire les joueurs, ce qui paraît impossible vu que les caisses du club sont vides. Cependant, si on est arrivés à cette situation, c’est à cause d’une mauvaise gestion, car, dans des clubs structurés, les salaires sont virés sur les comptes des joueurs chaque mois. Le MCO ne fait pas exception en Algérie où plusieurs clubs vivent une situation identique.
Aouedj accentue la pression
Sid-Ahmed Aouedj est, paraît-il, le joueur qui insiste le plus pour percevoir ses salaires (le club lui doit six salaires, ndlr), et comme il est sollicité par plusieurs clubs, il exploite ses contacts pour accentuer la pression sur son employeur afin de le régulariser. «Soit vous me payez, soit vous me libérez», exige l’international oranais qui s’est déplacé hier après-midi au siège de la société pour voir avec ses dirigeants s’ils sont capables de résoudre son cas. Ces derniers appréhendent son départ vu qu’il déclare vouloir saisir la commission des litiges de la LFP pour avoir sa libération et qu’il mettra à exécution cette menace.