- En boycottant le stage, les joueurs ont-ils raison ?
- Certes, cette grève pourrait avoir des effets négatifs sur la forme de l’équipe, toutefois il faut comprendre la position des joueurs dont certains n’ont pas touché de salaire depuis…10 mois. Cette grève a pour but de faire bouger un peu la direction et de sensibiliser les gens afin de venir en aide à ce club qui appartient à toute la ville d’Oran. Sincèrement, j’estime qu’il faut être compréhensif à l’égard des joueurs, ce problème (salaires impayés) pèse lourdement sur leur moral et quand on n’est pas bien dans sa tête, malgré tous les efforts qu’on fournit, on ne peut faire convenablement son boulot.
- Il se dit que cette crise sera résolue dans quelques heures, avez-vous eu des échos ?
- Entre joueurs, on est en contact permanent au téléphone. D’après les dernières informations, il se peut que cette crise soit dénouée au plus tard ce mercredi. Certes, le délai sera un peu court pour bien préparer le rendez-vous de mardi prochain (déplacement à Béjaïa pour rencontrer la JSMB, Ndlr), mais nous misons sur notre volonté pour compenser notre retard, pourvu que les joueurs daignent reprendre l’entraînement.
- Vous, les nouveaux, en signant l’été dernier, vous avez pris des avances sur salaires…
- C’est vrai, j’ai empoché une avance, mais cela fait six mois et, désormais, le club me doit trois salaires. La direction doit trouver des solutions pour satisfaire tous les joueurs avec, en priorité, ceux qui n’ont pas perçu le moindre salaire depuis longtemps.
- Comment vivez-vous cette situation ?
- C’est une situation qui ne nous réjouit pas. Depuis presqu’une semaine, on est suspendu aux rumeurs. Cela dit, il faut préciser que les joueurs ne prennent parti pour personne. Que Djebbari, Abdelilah ou Belhadj soit à la tête du club, cela ne nous concerne pas, nous voulons seulement de meilleures conditions de travail afin de bien défendre les couleurs du MCO à la phase retour qui sera très difficile, faut-il le rappeler.
- Vous êtes le seul joueur à avoir rejoint l’hôtel El-Mouahidine (lieu du stage), peut-on savoir pourquoi ?
- Le contrat de location de l’appartement que j’occupais est arrivé à terme, la direction, faute de moyens financiers, n’a pas renouvelé le contrat, ce qui fait que je suis à l’hôtel El-Mouahidine depuis samedi en attendant que ce problème soit réglé.
M. S.
C’est inquiétant avant Béjaïa
Dans six jours, le MCO renouera avec le championnat en se déplaçant à Béjaïa pour livrer une rencontre qui se déroulera à huis clos.
Les supporters oranais, qui étaient soulagés d’apprendre cette sanction de la LFP à l’encontre de la JSMB, avec l’espoir de voir leur équipe rééditer l’exploit de la saison passée (victoire du MCO à Béjaïa), ont perdu de leur enthousiasme suite à la grève entamée depuis samedi, ce qui peut considérablement nuire à la forme des joueurs dont certains n’ont pas joué depuis le 22 décembre dernier, c\'est-à-dire le soir de la victoire sur le WAT en derby, puisque, pour rappel, le staff technique avait mis au repos quelques titulaires pour le match de coupe face à El-Hadjar. Avec un arrêt de plus de deux semaines, c’est certain que les joueurs seront en manque de rythme pour le premier match de la phase retour.
C’était l’unique alternative
En décidant d’un commun accord de faire grève, les joueurs n’ont-ils pas tort ? Non, rétorque la majorité d’entre eux, car c’était la seule alternative pour faire bouger la direction qui se contentait depuis sa prise de pouvoir de verser des primes de matches. Certes, des primes assez conséquentes, toutefois, au fil des mois, les retards de salaires s’accumulaient au point où il y a des joueurs qui n’ont pas perçu la moindre mensualité depuis 10 mois, ce qui est énorme. En outre, toujours à propos des primes des matches, n’en sont bénéficiaires que les joueurs dont les noms figurent dans la feuille de match, ce qui fait que les autres éléments souffrent d’impécuniosité depuis belle lurette. C’est pour cette raison qu’il serait vraiment inutile de faire le procès des joueurs qui ne réclament que leurs droits.
M. S.
La direction propose 2 salaires
De retour à Oran lundi, Ahmed Belhadj, qui fait tout pour devenir actionnaire majoritaire, a eu une conversation avec Larbi Abdelilah lors de laquelle il assura à ce dernier qu’il va prendre en charge les salaires des joueurs. Hier après-midi, une réunion était prévue avec les joueurs afin de trouver un compromis. D’après les rumeurs qui circulent dans l’entourage du club, la direction accordera la priorité aux éléments auxquels elle doit plusieurs mensualités, qui bénéficieront de deux mensualités pas plus. Quant aux nouveaux qui ont pris des avances, ils ne seront pas concernés par cette opération, croit-on savoir. Autre détail, la direction ne prendra en charge que les salaires de l’actuelle saison, ce qui fait que les joueurs n’auront qu’à saisir la commission des litiges de la LFP pour toucher les salaires de la saison 2011/2012.
M. S.
Qui croire ?
Hier, le comptable de Youssef Djebbari a été surpris par la réaction de Larbi Abdelilah lorsqu’il l’a appelé pour fixer un rendez-vous afin qu’il lui remette le chèque de 5 milliards. «Non, je veux un chèque de 10 milliards. Encore, je dois consulter le conseil d’administration», répondra Abdelilah sur un ton colérique au comptable de Djebbari. Pour rappel, lors de la réunion à la DJS, il a été convenu que Djebbari remette un chèque de 5 milliards et les relevés bancaires justifiant les 5 milliards qu’il a dépensés de sa poche pour financer le recrutement cet été lorsqu’il était PDG de la SSPA-MCO. La somme globale (10 milliards) devait être reversée en parts sociales dans le capital de la société, ce qui devrait faire de Djebbari l’actionnaire majoritaire. Cependant, une autre version est donnée par le clan d’Abdelilah. En effet, on laisse entendre que Djebbari aurait fait juste une prescription de 10 milliards et qu’en réalité, le président du CSA veut intégrer le capital avec un montant de 2,5 milliards, soit le 1/4 de ce qu’il promettait de verser dans le capital social de la société, une version démentie avec force par le comptable de Djebbari, lequel devait se rendre hier après-midi à la DJS afin de montrer le chèque de 5 milliards et les relevés bancaires justifiant les 5 milliards dépensés par Djebbari cet été lors de la période de recrutement et renouvellement des contrats des anciens joueurs.
Abdelilah refuse de rencontrer El- Morro
Toujours à propos de cette histoire de chèque, on a appris que Larbi Abdelilah n’a pas souhaité rencontrer Mohamed El- Morro qui est le conseiller de Djebbari. On ignore, d’ailleurs, pourquoi l’actuel PDG refuse de le rencontrer. «Moi, je me suis mis d’accord avec Djebbari, pas avec d’autres personnes», justifiera Larbi Abdelilah son refus de rencontrer El- Morro.
M. S.
Zarabi attend un rendez-vous
L’ancien international, qui fait partie des priorités du MCO qu’on a eu hier en début d’après-midi au téléphone, nous a assuré : «J’attends qu’on me fixe rendez- vous, on m’a dit qu’une fois que Baba rentrera à Oran, on m’appelerait», précisera Abderaouf Zarabi qui est ciblé par plusieurs clubs, notamment le MCA.
Le jeune gardien Slimani à Oran
Formé par l’USB, le jeune gardien (23 ans), Seifeddine Slimani, est depuis deux jours à Oran où il veut tenter sa chance au MCO. Ancien international junior, Slimani, qui est passé par l’ESS, évolue actuellement dans un petit club de Skikda et il serait convoité par le CSC.
Une invitation envoyée à Sandaogo
Dimanche, une invitation a été envoyée par la direction du club à Saïdou Sandaogo afin que celui-ci complète son dossier de renouvellement du visa d’entrée en Algérie. Une fois le précieux sésame collé sur son passeport, la direction lui enverra un billet d’avion pour regagner Oran.
Le recrutement après…
Mise entre parenthèses, l’opération recrutement démarrera, nous souffle-t- on, une fois que les joueurs auront réintégré l’entraînement, soit ce mercredi comme on le laisse entendre. Ainsi, à partir de demain, les recruteurs oranais vont se consacrer à cette opération.
Le procès reporté au 29 janvier
L’affaire qui oppose en justice Djebbari à Abdelilah et Kalaïdji, qui devait passer devant le pénal hier, a été reportée au 29 janvier suite à l’absence des avocats de l’une des deux parties.