Pour beaucoup, la JSMB a accusé le pas et la situation n’enchante pas, surtout ces contre-performances à domicile, avec des matches qui auraient pu changer les choses et améliorer le classement de l’équipe, qui se trouve actuellement à la 5e place au lieu de la 3e ou la 4e au pire des cas. Une situation générée par plusieurs paramètres, entre autres la jeunesse de l’effectif et le remaniement de l’ossature. Mais aussi le non-paiement des salaires des joueurs, dont certains disent qu’ils sont à leur quatrième mois. Bref, la JSMB est aujourd’hui à la croisée des chemins, cela même si la situation n’est pas totalement au rouge, mais elle est inquiétante à plus d’un titre.
Il paraît qu’elle, ces derniers jours, une crise financière sans précédent. Des actionnaires qui ne sont plus là et une direction qui est incapable de payer les salaires des joueurs. Ces derniers, contre vents et marées, n’ont jamais réclamé quoi que ce soit, étant donné qu’ils savent que le club vit une situation pas du tout reluisante. Cette crise financière fait qu’aujourd’hui, les joueurs ne peuvent plus supporter plus. De même qu’ils veulent tout faire pour réussir le déclic, mais en vain. La situation est alarmante. Ne dit-on pas que l’argent est le nerf de la guerre, alors, en football, surtout ces dernières années, tout est devenu argent et aucun joueur ne peut jouer sans être payé en contrepartie.
Pourquoi s’acharner sur des joueurs qui ne sont pas payés ?
Dans les clubs les plus stables, financièrement parlant, les fans font tout pour aider leur équipe, une fois que cette dernière passe une période de crise de résultats. A la JSMB, ce n’est plus le cas, puisque, après la défaite subie par leur équipe face au MCO à huis clos (et là, disons que c’est la faute aux fans qui s’en étaient pris à l’arbitre du match JSMB-ASO, d’où le huis clos contre les Hamraoua), les fans n’ont pas pardonné le faux pas concédé par leur équipe face à une équipe du bas du tableau (MCO en l’occurrence). Et tout juste à la veille du match aussi important que celui de Bel-Abbès (vendredi passé), les fans se sont déplacés au stade pour s’en prendre au staff technique, entre autres, le coach, qu’ils désignent comme responsable du résultat. Au lieu de remonter le moral de la troupe, on fait le contraire, mais ils doivent savoir que les joueurs ne sont pas payés depuis plus de trois mois. «Comment peuvent-ils venir vers nous pour nous dire que nous sommes payés et que, par conséquent, nous ne mouillons pas assez le maillot, alors que c’est faux, la majorité des joueurs n’ont point reçu de salaire depuis trois mois. Les fans doivent savoir que nous ne sommes pas régularisés, comme rapporté dans la presse», avait déclaré l’émigré Toufik Zerrara à la fin de la partie. Un autre joueur nous a déclaré que cela fait plus de trois mois qu’il n’a pas été payé, au même titre que d’autres, alors que le DG du club avait affirmé à la fin du match du MCO que la situation financière des joueurs a été assainie. Même le chargé de la communication l’avait déclaré lors d’un entretien accordé à notre journal lorsque l’équipe était en stage hivernal à Hammam Bourguiba.
Même les primes n’ont pas été perçues
Pour les observateurs de la balle ronde, on ne peut pas demander des comptes à un coach et à des joueurs qui n’ont pas touché leur salaire depuis plus de trois mois. Pour cela, les fans doivent savoir que les joueurs n’ont pas été payés et qu’ils ont le moral à plat, surtout après la défaite face au MCO. En plus, selon des informations, même les primes des matches de l’USMH et du CAB n’ont pas été versées aux joueurs.
L’heure est à la mobilisation
On dit que quand une équipe vit une situation délicate, c’est que quelque chose ne va pas. A la JSMB, il faut dire que la responsabilité des résultats et de la situation actuelle est partagée entre toutes les parties qui forment ce club, entre autres la direction, qui n’arrive pas à trouver l’argent nécessaire pour payer les joueurs et le staff technique, les joueurs qui étaient passés à côté de la plaque, que ce soit face au MCO ou l’USMBA, et le staff technique. Ce dernier est incapable d’apporter des solutions, surtout que la majorité des joueurs ne sont pas payés, sont aussi jeunes et manquent d’expérience, eux qui font de leur mieux pour permettre à la JSMB de se maintenir. Aujourd’hui, l’heure est à la mobilisation, d’où l’union de toutes les parties, afin que la JSMB sauve sa tête du purgatoire, surtout lorsqu’on sait que les cinq prochaines sorties (CRB, CSC, MCA, JSK et MCEE) sont plus que difficiles les unes que les autres. Autrement dit, le rôle de chacun, durant les prochains matches, est d’atteindre le premier objectif du club, à savoir le maintien en Ligue 1 et après redémarrer sur de nouvelles bases.
R. M.
… Et de 6 pour Zerrara
L’émigré de la JSMB, Zerrara Toufik, continue de faire parler de lui, et ce, malgré le fait que, samedi passé, il a usé trop de dribbles qui lui ont fait perdre le cuir à maintes fois. Toutefois, il est arrivé à égaliser pour son équipe à la 26e minute, avec ce coup franc magistral, après une première tentative à la 20’ qui s’écrasa sur la transversale. Il est donc à son 6e but en championnat, le septième de la saison avec celui inscrit face à l’ASMO en coupe.
Zafour serait suspendu pour un mois
En dix-sept matches joués jusque-là, le capitaine des Vert et Rouge a raté quelques-uns pour cause de blessure, mais surtout de suspension. En effet, il a reçu son premier carton rouge face à l’USMA, le deuxième face à l’ASO et le troisième avant-hier face à l’USMBA. Ce qui fait qu‘il risque une suspension d’un mois. Si tel est le cas, il ratera les cinq prochains matches de son équipe.