L’Algérie et la Tunisie se sont rencontrées 42 fois par le passé, mais jamais lors d’un tournoi final. C’est la première réplique entre ces deux nations voisines lors d’un si grand tournoi. Sur le papier, l’Algérie est favorite. De par ses stars qui jouent dans des clubs prestigieux en Europe, de l’expérience et de la réputation de son coach, Vahid Halilhodzic, qui n’est pas à comparer avec Sami Trabelsi, de par les moyens colossaux mis à la disposition du groupe… on dirait que pour les Verts ce match ne sera qu’une simple formalité. Mais, aujourd’hui, il n’y a pas d’équipe faible et d’équipe forte lors de ce genre de tournoi (la Zambie l’a prouvé la saison passée). Donc, tout peut arriver lors de ce match. C’est un derby. Rares sont les personnes qui oseront faire un pronostic parce que, malgré les données, une seule vérité compte dans ce genre de match. C’est la vérité du terrain.
Investir dans les problèmes de la Tunisie
Ça va pas mal en équipe d’Algérie. Le groupe vit bien, il n’y a pas de blessés et la préparation a été une réussite. Quand on voit que la Tunisie, qui n’a gagné qu’un seul match (face à l’Irak) sur les quatre qu’elle a disputés jusque-là, on se dit que quelque chose ne tourne pas rond chez les Aigles de Carthage. Avec Youssef Msakni, star et vedette de cette équipe, qui a fait le choix de rejoindre Lekhwiya à seulement 22 ans, perdant ainsi beaucoup de son niveau, Oussama Darragi, l’autre force de cette équipe, qui n’est très en forme avec Sion, Zouhaier Dhaouadi, le cauchemar des équipes algériennes (il s’illustre à chaque fois qu’il joue contre un club algérien), remplaçant avec Evian, donc non compétitif, on dira que la Tunisie n’est pas bien armée pour rivaliser avec nous. Mais, comme on l’a dit avant, c’est un derby et lors de ce genre de match tout est possible et ce genre de détails pourrait ne pas compter. Néanmoins, l’Algérie pourrait bien profiter des autres problèmes de la Tunisie, comme celui des primes, ou la tension qu’il y a dans ce groupe, ainsi que les nombreuses critiques internes à l’égard du sélectionneur, Sami Trabelsi, qui devra faire sans Saïhi et Taïder non présents à cette CAN pour diverses raisons.
Belkalem devrait faire attention à Saber Khelifa
En dépit de la méforme de ces trois joueurs, on pourrait quant même citer un qui est en super forme et qui pourrait éventuellement causer beaucoup de problème à l’Algérie. Il s’agit de Saber Khelifa, avant-centre d’Evian Thoron Gaillard (6 buts déjà en L1 cette saison). Vahid Halilhodzic a déjà prévenu ses défenseur et a bien expliqué aux concernés qu’il faudrait faire très attention. «C’est sur lui que l’équipe s’appuie. Il est dangereux, c’est leur force, il faudra le surveiller de très près», était à-peu-près le discours de coach Vahid à ses joueurs avant-hier en milieu de journée. Belkalem, censé le surveiller, devrait faire très attention à ce joueur. Etant très bon sur l’homme, il devrait pouvoir le museler, mais quand même une bonne couverture de Medjani pourrait être utile lors de ce match. Quoi qu’il en soit, ce match sera, comme tout le monde l’attend, tendu et extrêmement difficile. L’équipe qui réussira à empocher les trois points aura mis un pied en quarts de finale. La bataille de Rustenburg sera rude et le vaincu aura vraiment perdu beaucoup de chances d’aller loin dans ce tournoi.
A. B.