- L’EN est éliminée, quel est votre sentiment ?
- Je pense que malgré l’absence de résultats, nous n’avons pas démérité, mes coéquipiers et moi. On a livré deux belles parties. Et on aurait dû gagner ces deux matchs.
- Ne pensez-vous pas que cette équipe nationale a péché par naïveté ?
- C’est vrai que notre groupe est jeune et a manqué d’expérience pour ce genre de compétition. Mais ce sont surtout deux faits de jeu qui auraient pu changer la donne. Deux penaltys non sifflés. Un contre la Tunisie et un face au Togo. Mais c’est comme ça le football. Il ne suffit pas de dominer, il faut gagner.
- Justement, selon vous, qu’est-ce qui a manqué à cette équipe nationale dans ce tournoi ?
- Il nous a manqué l’efficacité devant le but, car durant ces deux premiers matchs, nous avons produit énormément d’occasions de buts. Nous sommes passés par les côtés, nous avons été costauds défensivement. Mais que voulez-vous que je vous dise. Nous avons des occasions, nous ne les mettons pas au fond. C’est dommage, mais il faut continuer à aller de l’avant, il reste un dernier match, et il faut le gagner pour faire honneur au peuple algérien et repartir la tête haute.
- Les joueurs de votre profil qui jouent dans de grands clubs, comme c’est votre cas, sont souvent protégés par les arbitres contre les tacles rugueux. Dans ce genre de compétition, n’avez-vous pas eu l’impression de ne pas être protégé durant cette CAN ?
- J’ai subi énormément de tacles et j’ai pris beaucoup de coups dans cette compétition. Mais les coups, ça fait partie du jeu. Je ne demande et n’attend aucun traitement de faveur de la part des arbitres. Je suis un joueur de football et j’accepte la rudesse de ce sport, je reçois des coups, mais j’en mets aussi. Je demande juste que lorsque je suis fauché dans la surface, que l’arbitre siffle penalty comme l’impose la règlementation, c’est tout. Surtout quand il est près de l’action et que son arbitre de touche est en face de l’action.
- Objectif de toute l’équipe désormais : tout faire pour battre la Côte d’Ivoire pour repartir la tête haute ?
- On va tout faire pour essayer de terminer sur une victoire face à la Côte d’Ivoire. Pour essayer de partir en laissant une bonne image et pour honorer aussi le peuple algérien.
- Cette défaite amère remet-elle en cause votre motivation pour la campagne Brésil-2014 ?
- Absolument pas, bien au contraire. Il n’y a que dans les erreurs qu’on apprend, je pense. Servons-nous de cette déconvenue pour acquérir de l’expérience et repartir de l’avant. Chacun doit se poser des questions, analyser ce qui n’a pas été et apporter les corrections, voilà tout. C’est comme ça que l’ensemble des joueurs et le staff vont progresser.
- Vous semblez serein pour l’avenir malgré la défaite ?
- Il est clair que ce soir, je suis très déçu, plus pour les supporters que sur moi-même. Mais ça ne m’enlève pas ma lucidité. Nous avons un groupe de qualité, il y a beaucoup de motivation, des joueurs qui ont de l’envie, et incha Allah, on fera de bonnes éliminatoires et on réussira à se qualifier pour la prochaine Coupe du monde.
- Dernière question. Quel message délivrez-vous à un jeune footballeur qui hésite à rejoindre l’équipe nationale d’Algérie ?
- Honnêtement, moi, je n’ai pas à rentrer dans sa vie. S’il ne se sent pas algérien, il n’a qu’à ne pas venir tout simplement. L’Algérie, c’est le cœur, l’amour de la patrie, ça ne se discute pas. Si l’on ne ressent pas cela, mieux vaut ne pas venir. Pour ceux qui se posent encore des questions, nous disposons d’installations excellentes, nous disposons de tout ce qu’un footballeur professionnel souhaite pour pratiquer le football de haut niveau. Nos conditions d’hébergement sont excellentes et nous sommes dirigés par une équipe sérieuse et compétente. Du côté hors du terrain, il n’y a aucun problème, celui qui veut venir est le bienvenu, mais il faut qu’il vienne motivé pour apporter un plus, et surtout, il faut qu’il se sente algérien.
M. B.