Questionné en premier lieu sur le fait que l’USMH n’évolue pas bien sur une pelouse en gazon naturel, l’entraîneur harrachi, qui ne voit pas les choses sous cet angle, a expliqué que l’USMH ne sait pas jouer sur une pelouse gondolée, comme c’est le cas pour le stade du 5-Juillet, et quand il s’agit d’une pelouse digne de ce nom, son équipe peut aussi bien évoluer sur un terrain synthétique, car son jeu, basé sur le collectif et des passes à terre, ne peut pas être développé sur un terrain comme celui du 5-Juillet qui, il faut le dire, a souvent fait honte. «Ce n’est pas que l’USMH ne sache pas jouer sur une pelouse en gazon naturel, je pense que tout dépend de la qualité de la pelouse, si on prend celle du 5-Juillet, on s’aperçoit que le terrain n’est pas parfaitement plat, et est gondolé, et cela ne nous permet pas de pratiquer notre jeu. Par contre, on peut développer notre football sur une assez bonne pelouse, le problème ne réside pas chez nous, mais dans la qualité des terrains», a-t-il expliqué. Il est vrai qu’à plusieurs reprises on a pu constater que l’USMH arrivait à poser son jeu sur une pelouse en gazon naturel d’assez bonne qualité, et que quand elle évoluait au complexe olympique, elle avait du mal, étant donné que ce terrain n’est pas digne d’accueillir des matches de football.
«C’est difficile de jouer le titre avec peu de moyens»
Très réaliste, l’entraîneur harrachi n’a pas voulu donner de faux espoirs quant aux chances de voir l’USMH remporter le titre. Pour lui, même si c’est jouable, il ne faut pas croire que c’est gagné d’avance, car beaucoup de paramètres entrent en ligne de compte durant la dernière ligne droite du championnat, comme l’aspect financier que Charef estime être un détail important pour qu’une équipe joue le titre. Il est vrai que les joueurs ont besoin d’être motivés financièrement pour rester sur leur dynamique. «Je dois dire que c’est difficile de jouer le titre, surtout quand une équipe n’est pas aisée financièrement, comme c’est le cas de l’USMH, il faut beaucoup de moyens pour qu’une équipe joue le titre». Même si tout reste est jouable, l’entraîneur harrachi garde les pieds sur terre et ne s’emballe pas, pour lui, ça se jouera match par match, et si une consécration vient à la fin, il ne pourra être que fier du travail accompli avec aussi peu de moyens.
«On cherche seulement à améliorer notre jeu»
Possédant le plus beau jeu du championnat, l’USMH ne cherche pas à voir ce que sont en train de réaliser les autres équipes comme elle cherche à produire son jeu. «On ne cherche pas à savoir combien de points ont les autres équipes, ou si le leader est loin, on cherche toujours à améliorer notre jeu, on essaye toujours de progresser et on se soucie que de nous-mêmes, on ne cherche pas à voir ce que font les autres équipes.»
«Je repère les joueurs qui veulent apprendre»
Interrogé sur son secret à ramener des joueurs des paliers inférieurs pour en faire des challengers de qualité, Charef, qui a répondu avec franchise pendant toute l’émission, n’a pas fait dans la langue de bois et est toujours allé droit au but, répondant à toutes les questions sans détour, et a dévoilé un des secrets de sa réussite. «Je cherche toujours les joueurs qui désirent apprendre. Mon rôle est celui d’un éducateur, je fais toujours en sorte de ramener des joueurs qui ont cette capacité à apprendre. C’est en bas que tout se passe, les divisions inférieures regorgent de talents et ont beaucoup à offrir. Certains joueurs ont une zone dans leur cerveau qui n’est pas encore activée, et moi je fais en sorte de la réactiver tout simplement». Avec cette capacité à repérer des joueurs qui peuvent apprendre, l’entraîneur ajoutera que le collectif compte beaucoup. «Quand on ramène de nouveaux joueurs, on fait en sorte de leur apprendre le collectif, et avec leur envie d’apprendre, ça donne de bons résultats.»
«3 raisons pour être resté 5 ans à El-Harrach»
Toujours franc, Boualem Charef a dévoilé les raisons qui l’ont mené à rester 5 ans à la tête de la barre technique de l’USMH, ce qui fait de lui l’entraîneur qui est resté en poste le plus dans le championnat au sein de la même équipe. Il a expliqué cela en trois bonnes raisons, malgré le fait qu’il ait des propositions alléchantes. «D’abord, il n’y a pas que l’argent dans la vie, en plus, je me sens bien à l’USMH. J’ai trois raisons principales pour lesquelles je suis resté à l’USMH pendant 5 ans maintenant, la première est que c’est un club formateur, et mon but est de former. La seconde c’est que je ne peux pas trainer ma famille à chaque fois partout, je veux rester auprès de ma grande famille. La troisième est que j’ai carte blanche à l’USMH, personne ne s’immisce dans mon travail, et il y a une sorte de stabilité.»
«Je ne reviendrai pas en poste avant la fin de ma suspension même si on l’allège»
Pour ce qui est de sa suspension, l’entraîneur harrachi a donné sa version des faits après plusieurs mois de silence, et fera des révélations qui laissent à comprendre qu’on voulait sa tête. «En résumé, lors de la fameuse rencontre, j’ai été suspendu, j’avoue qu’il y avait des dirigeants avec nous qui ont insulté l’arbitre, et quand il s’est retourné, il m’a vu et pensé que c’était moi. Je tiens à dire que je ne suis pas éduqué de façon à être vulgaire, j’avoue que j’ai un tempérament nerveux, je peux parfois m’accrocher avec des gens, mais jamais dire des injures. Pour le fait d’être suspendu pour une durée de six mois, je pense que c’est assez étrange, en plus, on n’a même pas entendu ce que j’avais à dire. Aujourd’hui, même si on réduit ma sanction, je ne reprendrai pas le banc de touche», dira l’entraîneur qui s’est senti injustement jugé, et qui de l’avis de tous, ne méritait pas une telle sanction.
«95% des responsables du foot doivent partir»
Lançant un véritable pavé dans la mare, Charef n’a pas mâché ses mots, et a ouvertement déclaré que la majorité des responsables du football dans le pays doivent partir, et qu’il faut condamner fermement les corrupteurs ainsi que les corrompus. «A mon avis, 95% des responsables doivent partir, un bon nombre n’ont pas leur place. Quant au problème de la corruption, il ne faut pas punir seulement les corrompus, car s’il n’y avait pas de corrupteurs, il n’y aurait jamais eu de corrompus, il faut donc bannir les deux», a-t-il lancé. Sans évoquer de noms, une chose est sûre, beaucoup se sentiront visés par ces propos.
«Face à l’ASO, ça va être difficile»
Concernant la prochaine rencontre, l’entraîneur dira simplement que ce sera difficile face à la formation de Chlef. «Ça va être un match difficile, l’ASO est une équipe menacée par la relégation, ils peuvent réagir à tout moment, il faudra donc aborder cette rencontre avec le plus grand sérieux pour tenter de revenir avec un bon résultat.»
R. H.
Demou : «Je serai fixé aujourd’hui concernant ma participation au prochain match»
Ayant déjà raté trois rencontres, le défenseur axial de l’USMH, Abdelghani Demou, ne sait toujours pas s’il pourra participer à la prochaine rencontre face à l’ASO. Souffrant d’une tendinite à l’épaule il commence à peine à se remettre.
- D’abord, comment ça va avec votre blessure à l’épaule ?
- Ça va un peu mieux, je ne suis pas encore totalement rétabli, pour l’instant, je m’entraîne avec le groupe, et je verrai dans les matches d’application comment va réagir ma blessure.
- Demou sera-t-il de retour lors de la prochaine rencontre ?
- Franchement pour l’instant, je n’en ai aucune idée, il se peut que je revienne, tout comme il se peut que je rate encore cette rencontre, je serai fixé aujourd’hui et je saurai si je peux participer au prochain match ou pas.
- Comment jugez-vous le parcours réalisé cette saison par l’USMH ?
- Je dirais bien plus qu’honorable, on est en train de réaliser une de nos meilleures performances, comptabiliser 42 points est une excellente chose, maintenant, il faut rester sur cette voie afin d’améliorer notre jeu et faire en sorte de rester sur cette dynamique.
- Croyez-vous au titre ?
- Quelque part oui, on y croit, mais on croit plus en notre position actuelle, pour l’instant, on ne se met pas la pression, on joue match par match, et on tentera de gagner à domicile comme à l’extérieur et glaner le plus grand nombre de points, et si il y a une consécration au bout, on ne va pas dire non.
R. H.
Le staff technique touchera ses arriérés cette semaine
Bientôt trois mois sans salaire, le staff technique va pouvoir souffler sur le plan financier. En effet, les Bechouche, Benomar et Haniched devront percevoir leurs arriérés de salaire en cours de semaine, le président qui cherche toujours le bien-être de son équipe, se démène pour trouver à chaque fois l’oseille et faire en sorte que son staff soit payé.
ASO-USMH à 18h
Prévu initialement à 15h, le match ASO-USMH, qui se jouera ce samedi à Chlef, a été décalé à 18h, c’est la LFP, qui a décidé de reprogrammer cette rencontre comptant pour la 21e journée de championnat de L1.