- Votre défection à la dernière minute, vendredi, a mis en colère vos dirigeants…
- Ils parlent comme si c’est moi le problème, qu’ils cessent de distiller à gauche et à droite de fausses informations aux supporters.
- On aimerait connaître votre version ?
- Avant le match contre le CABBA, j’ai été voir Abdelilah au siège pour lui demander de me payer mes arriérés et régler également le problème de transport, Abdelilah m’a promis de tout régler d’ici mercredi à condition que je participe au match face au CABBA. C’est ce que j’ai fait avec l’espoir que cette fois, il tiendra sa promesse.
- Finalement, vous n’avez rien vu venir, non ?
- Mercredi comme convenu, je l’ai appelé au téléphone, il ne décrochait pas, alors je lui ai envoyé un SMS. Finalement, il m’a rappelé pour me dire «Donne-moi une heure. Maintenant, je suis à l’hôpital, ma mère est malade.» Des heures sont passées, il ne m’a pas appelé toujours pas. Alors, j’ai dit à Sofiane Elimam que si on ne me règle pas le problème, je n’irai pas à Sétif avec l’équipe. Ensuite, j’ai appelé Djebbari parce que ce dernier m’a demandé de jouer le match du CABBA. Au départ, Djebbari a voulu m’expliquer que le club passe par une crise financière. Moi j’ai été clair avec lui et Sofiane Elimam qui peut en témoigner, qu’ils ne peuvent pas compter sur moi pour le match de samedi tant qu’il n’a pas tenu leur promesse.
- Qu’allez- vous faire alors ?
- Puisque Abdelilah prétend que je n’ai rien apporté à l’équipe, alors que j’ai marqué plusieurs buts décisifs, je vais rester chez moi à la maison et après je vais saisir la FAF pour avoir ma liberté, étant donné que le club ne m’a pas payé depuis plusieurs mois ; le perdant, c’est le MCO, je n’ai pas quitté ma famille à Bangui (capitale de la République centrafricaine) pour venir ici à Oran, vivre dans la misère. De toute façon, lui et Kalaidji sont incapables de résoudre cette crise financière. Comment voulez-vous respecter un président qui sollicite toujours d’autres personnes pour lui venir en aide. Récemment, j’ai été surpris par l’attitude de Kalaidji, lequel m’a dit textuellement que le MCO va rétrograder en L2, un dirigeant qui le dit à son joueur, c’est très grave.
- Il paraît qu’on va vous traduire devant le conseil de discipline…
- Je suis prêt à répondre à cette convocation. Toutefois, j’exigerai la présence de représentants de supporters ainsi que celle des journalistes, ils cherchent à me salir auprès des supporters parce que j’ai osé demander mes droits, eh bien je suis prêt à jouer gratuitement rien que pour nos supporters, si Abdelilah et Kalaidji quittent le club dès à présent.
M. S.
Il éclate en sanglots
A la fin de notre entretien, Eudes Dagoulou, tellement pris par l’émotion, a éclaté en sanglots, une preuve que l’international centrafricain est très affecté par ce qu’il est en train d’endurer au MCO.
M. S.
Sebbah comme d’habitude
C’est une habitude chez le défenseur mouloudéen de sécher la première séance de la semaine. Hier, Abidine Sebbah était absent à la reprise.
Bouguerra se plaint des adducteurs
L’attaquant Fouad Bouguerra ne s’est pas entraîné hier matin avec le groupe, présent au stade Habib Bouakeul, l’ancien attaquant du FC Nantes et Club Africain, a indiqué qu’il aurait contracté une blessure aux adducteurs pendant le match de samedi. Toutefois, selon Bouguerra, il devrait reprendre aujourd’hui.
Achiou indisponible
Le meneur de jeu mouloudéen souffre également d’une blessure aux adducteurs, il risque d’ailleurs de rater le match de vendredi (MCO- ASO en coupe).
Layati victime d’une blessure au pied
Cela s’est fait suite à un contact involontaire avec son coéquipier Sofiane Bouterbiat pendant le match de samedi, en voulant dégager le ballon, Amar Layati a été touché par Bouterbiat, une blessure qui contraint l’ancien défenseur de l’USMH au repos pour deux ou trois jours.
Mazari était présent
Alors que des rumeurs font état qu’il va être sanctionné par son employeur, Arslène Mazari s’est entraîné hier matin avec le groupe, ce qui dément l’existence d’un conflit entre le défenseur et son employeur.
Beradja continue à s’entraîner en solo
Le capitaine mouloudéen, qui est rétabli de sa blessure, continue à s’entraîner en marge du groupe, néanmoins il devrait en principe réintégrer l’entraînement collectif cette semaine, et tenir probablement son rang vendredi pour la confrontation en coupe face à l’ASO.
Les deux Africains boudent toujours
En conflit avec leur employeur (voir entretien de Dagoulou), les deux Africains du club, à savoir Saïdou Sandaogo et Eudes Dagoulou, boudent toujours les entraînements, alors que le club a besoin de leurs services, les dirigeants ne font rien pour résoudre le litige qui les oppose aux deux joueurs africains.
M. S.
Ça a chauffé hier à l’entraînement
Ferradji pris à partie…
Comme il fallait s’y attendre, les supporters allaient venir au stade Habib Bouakeul à l’occasion de la reprise des entraînements pour manifester leur courroux après l’humiliante défaite concédée samedi à Sétif.
Par M. Stitou
Les quelques dizaines de supporters qui se sont déplacés hier matin au vieux stade oranais ont tenu des propos hostiles au gardien Mohamed Ferradji à la suite de sa mauvaise prestation samedi. «On ne veut plus de toi dans les bois, on réclame le retour de Hamza Dahmane», réputé pour son impulsivité, Ferradji est resté calme, il arborera même un sourire provocateur qui irritera au plus haut point les fans mouloudéens.
… après c’était au tour d’Aouedj et Chérif
Le portier Ferradji n’était pas le seul joueur à subir les foudres des supporters qui ont fait hier le déplacement au stade Habib Bouakeul. Après Ferradji, c’était au tour de Sid Ahmed Aouedj de subir l’hostilité des supporters, ce dernier n’a pas bronché. Ensuite, c’était au tour de Hichem Chérif d’être pris à partie par les mêmes supporters, ce qui paraît étonnant, vu que Cherif est l’un des éléments les plus en forme ces derniers temps, à Sétif, c’est lui qui pourtant avait ouvert le score. Néanmoins, on ne peut reprocher aux supporters leur hostilité envers les joueurs après la sévère sanction subie à Sétif, une défaite qui amenuise sérieusement les chances de maintien du club phare de la région Ouest, condamné à réagir pour les matches qui restent et qui seront tous des rencontres d’une extrême importance.
Les supporters promettent de revenir aujourd’hui
Après avoir déversé leur colère sur les joueurs, les supporters que nous avions croisés hier matin au stade Habib Bouakeul promettent de revenir aujourd’hui. «Aujourd’hui, on sera plus nombreux, car on a été plus que tolérants avec ces joueurs», et de fustiger l’absence des dirigeants : «Où sont-ils ?», s’insurgent les mêmes supporters, en retournant à Bouakeul (le stade Zabana est fermé en raison de travaux de réaménagement - ndlr), l’équipe va subir une pression des supporters, notamment ceux - et ils sont très nombreux - qui résident dans les quartiers qui sont tout près de ce stade où l’on dénombre un grand nombre de supporters du MCO.
M. S.
Des supporters ont appelé El Amali
Afin de vérifier si le match USMH- WAT (1-2) a été combiné, des supporters du MCO ont appelé avant-hier l’attaquant de l’USMH, El Amali, ce dernier a démenti cette rumeur. «Ce n’est pas vrai, on n’a pas combiné le match», avait répondu l’attaquant harrachi qui est originaire d’Oran, faut-il le rappeler.
On annonce des remaniements
D’après les rumeurs, la direction envisage d’opérer un remaniement au sein de la direction, des têtes vont tomber, laisse-t-on entendre, et que la direction compte faire appel à des anciens dirigeants qui sont passés par le club, afin d’apporter leur savoir-faire et contribuer à l’opération sauvetage devenue, avec les derniers mauvais résultats, plus que nécessaire.
Djebbari en France
Le président du CSA, qui s’est rapproché ces derniers temps des actuels dirigeants, afin d’unir leurs forces pour sauver l’équipe de la relégation, s’est envolé en fin de semaine en France. Djebbari sera de retour à Oran, a-t-on appris, ce mercredi. Ensuite, une réunion d’urgence pourrait être programmée afin de sortir avec des solutions idoines qui permettront au MCO de sortir de la crise qu’il traverse depuis plusieurs semaines.
M. S.