Hannachi a commencé par parler du sujet qui intéresse le plus l’opinion publique, à savoir l’affaire Maïza-Belakhdar. A ce propos, le boss kabyle n’a pas hésité une seconde pour bombarder Nacer Sandjak. «Je trouve que cet entraîneur s’exprime trop dans la presse, notamment depuis que cette affaire Belakhdar-Maïza a vu le jour», dira-t-il avec une ère contrarié. Les dires de Mohand Chérif ont laissé comprendre que pour la direction kabyle, l’affaire Maïza - Belakhdar est classée, contrairement à ce qu’avance Sandjak. «On a traité cette affaire en tant que responsables et on a pris les décisions qui s’imposaient en se basant sur le règlement intérieur du club. La direction n’a pas fermé les yeux, bien au contraire. On a pris nos responsabilités et on a traité l’affaire avec beaucoup de sérieux. Maïza comme Belakhdar d’ailleurs ont été sanctionnés. Affaire classée», lancera Hannachi.
«Ils se sont excusés, ont accepté les sanctions, passons à autre chose»
Toujours à propos de cette affaire, qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, Hannachi, vraisemblablement très furieux contre les dernières déclarations de Sandjak, ajoutera avec beaucoup d’ironie : «En dépit de ce qu’ils ont fait, Maïza et Belakhdar ont reconnu avoir fauté et ils le regrettent. Ils ont demandé pardon aux dirigeants et aux supporters et ils ont accepté les sanctions qu’on leur a infligées. Que veut-il (Sandjak) de plus ? Faut-il que je les fusille pour qu’il soit satisfait ? Je pense qu’on a trop parlé de cette affaire qui ne valait pas vraiment la peine, de grâce, passons à autre chose.»
«On a attendu son rapport 10 jours, il a fini par l’envoyer de France…»
Il faut dire que Hannachi est furieux contre Sandjak, sinon comment expliquer tout cet acharnement sur un entraîneur qu’il a fait lui-même venir. «Pour traiter cette affaire, il nous fallait le rapport du coach. On l’a donc exigé. On a attendu 10 jours et quand on a vu que le coach n’a rien envoyé, on l’a traité en se basant sur les données qu’on avait et les témoignages des gens présents lors de l’incident. On a pris les décisions qui s’imposaient. Quand Sandjak a envoyé le rapport, lequel je le précise n’a pas été remis en main propre, puisqu’il l’a envoyé à partir de France, on avait déjà clos le dossier. On ne va pas tout de même rouvrir le dossier et le traiter à nouveau !», explique Moh Chérif.
«Il y a un léger mieux, mais ça reste insuffisant…»
Sur les derniers résultats «positifs» de son équipe et qui ont coïncidé avec l’arrivée de Sandjak, Hannachi a fait en sorte de minimiser le travail effectué par son entraîneur en affichant une grimace qui en dit long sur son mécontentement. «C’est vrai que la JSK joue mieux depuis quelque temps. Les résultats enregistrés le prouvent clairement. J’avoue que c’est mieux que lorsque Fabbro était à la tête de l’équipe, mais je dois dire que ça reste insuffisant. On espérait voir mieux que ça, surtout après le recrutement qu’on a effectué en début de saison et lors du mercato hivernal.» Il faut dire que c’est la première fois que Hannachi s’attaque avec une telle virulence à son entraîneur. Aller jusqu’à enlever le mérite de Sandjak dans le retour en force des Canaris en championnat est tout simplement un retrait de confiance, surtout un appel clair à son entraîneur de plier bagage.
«Maïza n’est pas là pour éliminer Belkalem»
Avec deux défenseurs centraux internationaux, Belkalem et Rial, et deux autres internationaux espoirs, Khelili et Benlamri, beaucoup furent étonnés de voir la JSK recruter un cinquième défenseur central et pas des moindres en la personne de Adel Maïza. Ce dernier a quitté l’USMA parce qu’il ne jouait pas. Il est donc clair que sa signature à la JSK était sous la condition d’être titulaire. Sa révolte était donc inévitable après le retour de Rial et Belkalem d’Afrique du Sud. Certains ont expliqué ce recrutement par une volonté du président de se venger de Belkalem en le mettant sur le banc et en lançant Maïza à sa place. Bien sûr, Sandjak a choisi Belkalem et Rial et a mis Maïza, un joueur qu’il n’a pas approuvé, sur le banc, faussant ainsi les calculs du président, de Yarichène et autres frères Benchohra. «Maïza est un défenseur expérimenté. S’il a été recruté, c’est à cause de ses qualités et pas autre chose. Vous savez très bien que Belkalem et Rial sont partis la CAN, il nous fallait donc un remplaçant qui soit en mesure de tenir la baraque, c’est pourquoi on a fait appel à Adel. Je dois vous dire qu’en aucun cas, on a pensé remplacer Belkalem. Adel n’a pas été recruté pour éliminer Belkalem», et d’ajouter : «Vous allez me dire que nous avons Benlamri, mais vous savez tous que Djamel est jeune et impulsif. Il prend beaucoup de cartons jaunes et même rouges. Je ne regrette pas de l’avoir recruté et je reste convaincu qu’il sera d’un très bon apport à notre équipe.»
«Belkalem m’a juré qu’il n’a rien signé avec l’OL»
Appelé à donner son avis sur les informations donnant Belkalem signataire d’un précontrat avec le club français, l’OL, Hannachi a été catégorique. «J’ai eu une discussion très franche avec Essaid au cours de laquelle il m’a assuré qu’il n’a rien signé avec ce club. Essaid est un enfant du club et on sera très content pour lui si jamais il réussit à décrocher un contrat en Europe. La JSK a toujours aidé ses enfants et on fera de même avec Belkalem. Mais je le redis, Belkalem m’a affirmé qu’il n’a rien signé. Je préfère croire mon joueur», nous dira Hannachi. On rappelle que Belkalem sera en fin de contrat en juin prochain, et la JSK ne pourra pas être partie prenante dans cette transaction. On ne voit donc pas le but et l’intérêt de Hannachi à aller demander à son joueur des détails de cette affaire, comme on ne voit pas ce qui pourra pousser le joueur à parler à son président d’un sujet qui ne concerne ni de loin ni de près ce dernier, puisque de toutes façons, Belkalem ne restera pas à la JSK, surtout après ce qui s’était passé entre lui et la direction en début de saison. Ça bien sûr, si la rencontre entre Belkalem et Hannachi a bel et bien eu lieu…
A.M.