- La sélection nationale est-elle prête pour ce rendez-vous continental ?
- Disons que notre programme de préparation a été respecté à la lettre. Cette semaine, on allégé les séances d’entraînement. Mercredi, on a visionné une vidéo du Bénin avec les joueurs où on a constaté les points forts et faibles de cette sélection. Sinon, concernant toujours le programme de cette semaine, on a eu des discussions individuelles et collectives avec les joueurs. Notre objectif principal est que le soir du 22 mars (fin du premier tour), on aura assuré notre qualification en coupe du monde.
- Du point de vue effectif, on ne déplore aucune défection, n’est-ce pas ?
- De ce côté-là, on touche du bois. Hormis quelques pépins, tout le groupe est opérationnel pour le premier match, ce qui nous offre la possibilité de composer avec les joueurs les plus en forme.
- L’EN va jouer avec quelle stratégie ?
- Depuis longtemps, on évolue avec un système basé sur le jeu offensif, en alignant trois attaquants lors des matches de préparation ou dans notre championnat DNA, néanmoins, si pendant le match on voit que le résultat est en notre faveur, on va assurer derrière, c’est évident.
- Globalement, vous êtes satisfait de la préparation effectuée en vue de cet événement africain ?
- Depuis mon installation il y a 15 mois, la FAF a mis tous les moyens pour que cette sélection travaille dans d’excellentes conditions. Franchement, j’ai pu mettre à exécution tout mon plan d’action.
- Un seul bémol, la FAF n’a pas pu programmer des matches contre des sélections africaines…
- Pour votre information, des invitations ont été adressées à des fédérations du continent, avec l’engagement de prendre en charge les frais de transport et d’hébergement, malheureusement, faute de disponibilité des sélections sollicitées, c’était impossible de programmer des matches. En fin de compte, on s’est contentés d’un tournoi UNAF avec le Maroc et la Tunisie ainsi que des matches amicaux avec des clubs de L1, L2 et même l’équipe nationale militaire.
- Dans un tournoi final, gagner le premier match, c’est toujours important, non ?
- Gagner le premier match (Algérie- Bénin) peut mettre en confiance nos joueurs. Pour passer aux demi-finales, il faut prendre 6 ou 5 points. Ce sont les prévisions que nous avons établies pour ce premier tour qui sera vraiment difficile.
- Certains disent même que c’est le groupe de la mort…
- Ils n’ont pas tort. L’Egypte, c’est trois fois championne d’Afrique, le Ghana dispose d’un même palmarès sans oublier le titre de champion du monde en 2009, alors que le Bénin a battu récemment la Côte d’ Ivoire et le Sénégal. Sincèrement, les trois équipes de notre groupe sont très fortes et l’Algérie, contrairement à ce que prévoient certains, est plus un outsider que le favori.
- Malgré que cette CAN se déroule chez nous...
L’Argentine, qui a organisé le tournoi chez elle, n’a pas pu se qualifier à la Coupe du monde. Il ne faut pas penser que le fait d’organiser le tournoi dans son pays est une assurance pour se qualifier à la Coupe du monde. Bien entendu, on va défendre crânement nos chances afin, comme je l’ai dit, le soir du 22 mars, on fera partie des deux équipes qui se qualifieront aux demi-finales.
- La qualification à la Coupe du monde sera l’objectif prioritaire. Une fois celle-ci acquise, allez-vous jouer pour la consécration finale ?
- Je serai très fier si on se qualifiait à la Coupe du monde. Le nom de Jean- Marc Nobelo sera le deuxième à figurer dans l’histoire de l’Algérie (Kermali est le seul entraîneur à avoir mené l’EN en Coupe du monde juniors en 1979). Maintenant, concernant nos chances de consécration, on sera, je le pense, mieux fixé une fois que nous aurons assuré notre place dans le dernier carré. Ça ne va pas être facile. Récemment à la CAN d’Afrique du Sud, les trois équipes du Maghreb ont été éliminées dès le premier tour, alors que des nations telles que le Cap-Vert ou le Burkina Faso sont allées loin. C’est pour vous dire que ce genre de tournois demeure toujours imprévisible.
M. S.