Sandjak : «Je suis l’entraîneur de la JSK»

Au cours de la conférence de presse animée hier à l’hôtel Emir sis à Chéraga, Nacer Sandjak a révélé devant un parterre de journalistes qu’il est toujours en poste jusqu’à preuve du contraire.

Sa révélation a surpris plus d’un ; en effet, tout le monde s’attendait à tout, sauf à ce que l’ex-sélectionneur des Verts déclare qu’il est toujours l’entraîneur de la JSK. «Je n’ai pas été limogé. Je me suis entendu avec la direction pour que je parte à l’amiable, mais comme celle-ci n’a pas tenu ses engagements, je me considère comme étant toujours l’entraîneur de la JSK», soulignera Sandjak.

«Tant que je n’ai pas reçu mon argent, je continuerai à entraîner l’équipe»  

Pas du tout prêt à rentrer chez lui sans son argent, Sandjak a précisé que si la direction ne le paye pas avant l’entraînement de ce matin, il poursuivra son aventure avec les Canaris. «J’ai rencontré le dirigeant Yazid dans la soirée de dimanche en vue d’une séparation à l’amiable. On est parvenus à un accord, mais comme la direction ne m’a pas payé comme convenu, je serai obligé de reprendre du service pour qu’on ne m’accuse pas demain d’abandon de poste. Les gens doivent savoir qu’après la défaite concédée devant le MCA, les dirigeants m’ont remis une missive dans laquelle ils m’ont dicté leurs recommandations. Chose que j’ai refusée. C’est pour cela que j’ai appelé l’un d’eux pour parvenir à un accord qui arrangerait chacune des deux parties.»

«Si je cherchais uniquement de l’argent, j’exigerais qu’on me paye jusqu’au dernier centime et cela en plus des dommages et intérêts» 

En dépit du fait qu’il a fait des concessions sur le plan financier, Sandjak n’a toujours pas reçu son argent jusqu’à hier après-midi. Il a signé un contrat en béton et il aurait pu exiger les trois derniers mois de son contrat, mais il s’est contenté d’un mois et demi seulement pour éviter le clash avec sa direction. «Si je cherchais seulement l’argent, j’aurais réclamé les trois derniers moi de mon contrat et cela sans parler des dommages et intérêts, mais je ne l’ai pas fait. Je ne réclame que mon argent et je ne veux polémiquer avec personne.»

«Belkalem n’a pas triché et j’ai pensé à le faire sortir en seconde période, mais…»

Interrogé sur l’expulsion de Belkalem face au MCA, Sandjak a pris sa défense. «Belkalem ne méritait pas le premier carton jaune. Il a été victime d’une agression caractérisé du défenseur central du MCA sans que l’arbitre avertisse son adversaire. Je le dis et je le répète, c’est un grand défenseur et il deviendra une pièce maîtresse en équipe nationale. J’ai pensé à le faire sortir en deuxième mi-temps, mais je me suis dit qu’il allait tenir le coup. Contrairement à ce que les gens racontent, il ne m’a jamais demandé de ne pas le faire jouer. Je profite aussi de l’occasion pour préciser que la direction n’a à aucun moment demandé à ce que je le mette sur le banc.» 

«Je ne sais pas pourquoi Hannachi s’est retourné contre moi»

L’ex-coach de Noisy-le-Sec rentrera chez lui sans connaître les vraies raisons de son limogeage. Il ignore, selon ses dires, ce que lui reproche le président Hannachi. Le grand amour entre les deux hommes a duré moins de deux mois avant que leur désaccord n’éclate au grand jour. «Je ne sais pas pourquoi le président Hannachi s’est retourné contre moi. Tout ce que j’ai dit lors des premières semaines de ma prise en main de l’équipe, je le maintiens aujourd’hui. Hannachi était à mes côtés. La relation était harmonieuse, mais en décembre, on n’a trouve personne à nos côtés. J’ai beaucoup de respect pour lui, mais il s’est retourné contre moi depuis plusieurs mois.»

«Depuis décembre, je ne l’ai croisé qu’une seule fois dans les escaliers de l’hôtel» 

Evitant depuis longtemps de parler de ses relations conflictuelles avec son employeur, Sandjak a confié hier que depuis le mois de décembre dernier, il n’a croisé qu’une seule fois Hannachi dans les escaliers de l’hôtel Amraoua. On sait qu’il était malade, mais…

«Avant le retour de Boukhari et Ouaked, je n’ai trouvé aucun interlocuteur»

Même s’il a opté pour la sagesse afin de laisser sa place propre, Sandjak a étonné l’assistance en déclarant qu’il a travaillé pendant plusieurs mois sans qu’il trouve un interlocuteur valable devant lui. «J’avoue qu’on a travaillé dans des conditions très délicates. Avant le retour de Boukhari et Ouaked, on n’avait aucun interlocuteur devant nous. Malgré ça, on a fait de notre mieux pour assurer la bonne marche de l’équipe.»

«On m’a mis dans un appartement honteux, alors que Fabbro était logé dans un hôtel 4 étoiles»

Connu pour ne pas avoir sa langue dans la poche, Sandjak auquel certains dirigeants reprochent d’avoir exigé d’être hébergé dans un autre appartement que celui qui lui a été réservé par la direction, dira dans ce sens : «J’ai envie de rire lorsque j’entends de telles attaques. On m’a mis dans un appartement honteux, alors que Fabbro était logé dans un hôtel 4 étoiles. Je ne sais pas pourquoi les dirigeants ne m’ont pas proposé la même chose. Je tiens à dire que Fabbro est un bon entraîneur.»

«Mekaoui est un super joueur, mais il m’a demandé de ne plus le faire jouer»

L’entraîneur a tenu à s’expliquer sur le cas de Mekaoui relégué sur le banc depuis la rencontre face au WAT. Il a annoncé que c’est le joueur lui-même qui lui a demandé de ne plus le faire jouer après le match face au WAT. «Après le match face au WAT, j’ai dit à Mekaoui en visionnant la cassette de la rencontre que sur cette action tu errais sur le terrain. Et vous savez quelle a été sa réponse, ça ne m’intéresse plus de jouer et je ne veux plus jouer à Tizi Ouzou. Quelques jours plus tard, j’ai eu une discussion franche avec lui, mais il a campé sur sa position. Il était en dépression et je crois qu’il a un problème. C’est un super joueur, mais il ne voulait pas jouer.»

«Je n’arrive toujours pas à comprendre le comportement de Belakhdar»

Si Sandjak a fini par pardonner au défenseur central Adel MAïza de reprendre avec le groupe, il tient toujours rancune à l’attaquant Fayçal Belakhdar. «A un quart d’heure de la fin de la rencontre face à l’USMA, il quitte le terrain alors que l’équipe menait au score par un but à zéro. Je n’arrive toujours pas à comprendre son comportement. Entre les déclarations du président de ne pas le fusiller et de lui infliger une sanction d’un match sur le plan sportif, il y a un grand fossé. Il a déserté son poste et la sanction devait être lourde.»

«Je ne suis pas un adepte du repos»

Parmi les griefs retenus contre lui par la direction est sa décision d’accorder 48 heures de repos aux joueurs après chaque rencontre. «Je ne suis pas un adepte du repos. Je dispense les joueurs des séances de décrassage, car il n’y a pas de moyens de récupération. Il n’y a ni sauna ni conditions de relaxation, alors j’ai fait un deal avec les joueurs en leur disant de gagner les matches et je les dispose des séances de décrassage. Ça a bien marché.»

«Je ne pouvais pas opter pour le turn-over, alors qu’on jouait 1 fois par 15 jours»

A ceux qui lui reprochent de ne pas faire tourner son effectif, Sandjak répond : «Je ne pouvais pas opter pour le turn-over, alors qu’on jouait une fois par deux semaines. Si mon équipe était engagée dans plusieurs compétitions comme l’USMA ou le MCA, j’aurais fait tourner mon effectif. En plus, je crois que le président Hannachi avait reproché à mon prédécesseur Enrico Fabbro de ne pas arrêter l’équipe type après plusieurs journées du championnat.»

«C’est moi qui ai choisi Amrouche et je suis satisfait de lui»

Sur ses rapports avec son assistant Rezki Amrouche, Sandjak a tenu à éclaircir les choses. «C’est moi qui ai choisi Amrouche et je suis satisfait de ce qu’il a fait. Je l’ai eu comme joueur lorsque j’étais entraîneur de l’équipe nationale et je m’entends bien avec lui.»

«C’était le choix du cœur lorsque j’ai accepté de revenir et je me tiens toujours prêt à revenir»

Après avoir défendu son bilan qui, à ses yeux, est positif, Sandjak explique les raisons l’ayant poussé à revenir. «C’était le choix du cœur. La JSK joue la relégation depuis plusieurs années et lorsque les dirigeants m’ont fait appel, je n’ai pas hésité à dire oui. Je l’ai fait au détriment de mes intérêts, car j’avais reçu une offre alléchante à ce moment-là. Mon objectif était d’aider la JSK à redorer son blason d’antan, car j’aime beaucoup ce club. Je l’ai trouvée à la 13e place avec 7 défaites, il fallait que je mette une véritable stratégie pour que l’équipe remonte la pente. Actuellement, elle est à la 7e place. Je ne regrette pas mon retour et si on me sollicite à l’avenir, je serai prêt à revenir.»

N. B.  

 

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