Certains avaient, par ironie, demandé que le match ait lieu à Omar Hamadi (ex-Bologhine), ce qui dénote une certaine confiance chez les coéquipiers de Salim Boumechra, qui n’ont pas peur de l’USMA, une équipe présentée comme un épouvantail avant l’entame de la saison, mais qui a eu toutes les peines du monde à gérer son parcours. Certes, récemment, les Algérois ont connu une réussite exceptionnelle en compétition internationale, néanmoins, celle-ci ne semble pas effrayer les Oranais, qui sont déterminés à aller en finale. «C’est l’occasion ou jamais», répètent à l’unisson l’ensemble des joueurs.
Prouver qu’à Zabana l’équipe peut gagner
Pour justifier le regain de santé de l’équipe amorcé depuis l’intronisation de Sid-Ahmed Slimani à la tête de la barre technique, on estime que le stade Habib Bouakeul avantage les Rouge et Blanc, une thèse à laquelle les joueurs n’y adhèrent pas. «C’est un terrain de football comme tous les autres, seulement, on défend le principe. Pourquoi on nous change de domiciliation juste à l’occasion de la venue de l’USMA. C’est pour cela qu’on s’est révoltés», affirmait en début de semaine, Amine Zidane. Néanmoins, lui et ses coéquipiers s’engagent à remporter la demi-finale de ce samedi. «On va prouver que l’équipe est aussi capable de gagner ses matches à Zabana», promet le rugueux défenseur mouloudéen. Une déclaration qui en dit long sur l’optimisme des Oranais d’aller en finale.
M. S.
Ferradji : «L’USMA est une équipe ordinaire»
Pour le chevronné portier du MCO, lui et ses coéquipiers sont mobilisés pour la demi-finale de samedi, et ce, malgré l’incertitude qui planait sur le lieu de son déroulement.
- Pendant longtemps, le doute a subsisté sur le lieu du déroulement de la demi-finale, quel effet a-t-il eu sur les joueurs ?
- Aucun. Depuis plusieurs jours, on est mobilisés pour cette demi-finale sous les ordres de Slimani. L’équipe est en constants progrès dans tous les domaines. Notre dernière victoire aux dépens de l’USMH nous a fait énormément de bien. Donc, moralement, le groupe est dans un excellent état, ce qui est un bon signe avant d’affronter l’USMA. A 90 minutes de jouer une finale, tous les joueurs sont hyper motivés pour se qualifier, malgré que le doute subsistait sur le lieu du déroulement de ce match. Nous savons que jouer une finale ne peut arriver pour certains qu’une seule fois dans leur carrière. Il y a de grands joueurs qui n’ont pas eu l’honneur de disputer une finale. Donc, on mesure tous l’importance de se qualifier samedi en finale, ce serait quelque chose de grandiose pour la ville d’Oran, ses citoyens et bien entendu l’équipe, d’où notre impatience de jouer cette demi-finale.
- Vous avez eu le plaisir de jouer une finale avec vos anciens clubs, quels souvenirs gardez-vous de ces moments ?
- J’ai été finaliste à deux reprises. L’une avec la JSK en 2003 et la deuxième avec l’ESS en 2010. Ces deux finales, je les ai vécues sur le banc de touche, mais, croyez-moi, l’ambiance d’une finale est unique, voire magique, c’est pour cela que je souhaiterai que mes coéquipiers au MCO puissent vivre cela de près. Evidemment, ça passe par une qualification après-demain. Entre joueurs, cette semaine, on a parlé du privilège que représente pour un joueur le fait de disputer une finale, j’ai senti chez tous mes coéquipiers une envie de vivre une telle aventure.
- Sentez-vous une pression sur l’équipe, vu que vous jouerez à domicile ?
- Honnêtement, non. La raison est que le MCO a un style de jeu totalement différent de celui des autres équipes du pays. Dans ce club, on privilégie la technique, avec des joueurs qui trouvent du plaisir à jouer un match. Pour eux, c’est le spectacle qui les intéresse, ce qui fait qu’ils font abstraction de la pression malgré l’importance de l’enjeu.
- En tant qu’élément expérimenté, est-ce que vous vous impliquez davantage dans la préparation psychologique qui précède un match important ?
- Là aussi, je dirais que dans le groupe on communique bien entre joueurs. Il n’y a pas de dissensions, évidemment, de par mon poste de gardien de but et de ma grande expérience dans le haut niveau, j’essaie de recadrer mes jeunes coéquipiers et, a priori, ils sont tous réceptifs à mes conseils.
- Quel public souhaiterez-vous voir après-demain ?
- Justement, je veux lancer un appel à notre public afin qu’il soit derrière l’équipe jusqu’au coup de sifflet final. Nous lui demandons d’être patient avec nous, une demi-finale se joue souvent sur un détail, on espère à la fin que ce sera en notre faveur.
- Enfin, quel est votre jugement sur l’USMA de cette saison ?
- En regardant l’USMA jouer, on a l’impression que c’est une équipe perdue sur le terrain, elle n’a ni fond de jeu ni rien. Chaque semaine, le staff technique change la composition de l’équipe, ce qui veut tout dire. Franchement, et c’est mon avis personnel, l’USMA, que certains présentent comme un épouvantail, est une équipe ordinaire.
M. S.
Pas de tirs au but à l’entraînement
Slimani veut gagner durant les 90 minutes
Généralement, toutes les équipes, dans les derniers jours qui précèdent une rencontre à élimination directe, programment à la fin de l’entraînement une séance de tirs au but afin de dégager la liste des tireurs au cas où il faudrait recourir à la série de penalties pour désigner le vainqueur. A cet effet, afin de mettre dans la tête de ses joueurs qu’ils devront gagner le match dans le temps réglementaire (90 minutes), Sid-Ahmed n’a pas inclus dans le programme des entraînements, cette semaine, la série de tirs au but. «Je veux que mes joueurs gagnent le match dans les 90 minutes et évitent la série de tirs au but», avait confié à l’un de ses proches collaborateurs Slimani, qui ajoutera avec une petite note d’ironie : «On veut en finir avec l’USMA durant les 90 minutes afin de permettre à nos supporters de ne pas être en retard à l’heure du… dîner.» Pour rappel, le coup d’envoi du match est fixé à 17h00.
M. S.
Les joueurs ont été avertis mardi
Alors que le doute subsistait sur la domiciliation de cette demi-finale, c’est finalement après la fin de la séance d’entraînement que le coach a annoncé au groupe que cette demi-finale se déroulera au stade Ahmed Zabana. Les joueurs, qui s’étaient préparés à cette éventualité, n’ont pas réagi, préférant donner rendez-vous à l’USMA ce samedi pour arracher le ticket de la qualification à la finale.
Abdelilah refuse de prendre seul la responsabilité du boycotter la demi-finale.
Suite au maintien de sa domiciliation à Zabana, le président, qui s’est confié à ses proches, aurait refusé de prendre seul la décision de boycotter le match. «J’ai senti que personne ne voulait se mouiller dans cette affaire», se justifiera Larbi Abdelilah, qui avait, rappelons-le, maintenu le suspense d’aller jusqu’au bout de cette menace jusqu’à mardi.
Les 3 dernières séances à Zabana
Pour les trois dernières séances qui précèdent la demi-finale, l’équipe oranaise s’entraînera à Ahmed Zabana. La première devait se tenir hier à 17h et la seconde, aujourd’hui à la même heure. L’ultime séance est prévue vendredi matin à 10h.
En regroupement dès aujourd’hui
Habituellement, l’entrée au vert se déroulait 24h00 avant le match, mais vu l’importance de l’enjeu de la rencontre de ce samedi, l’équipe sera regroupée dès aujourd’hui à l’hôtel El-Mouahidine. Rendez-vous est donné aux joueurs à 13h.
La liste des convoqués, un vrai casse-tête
Pour l’entraîneur, qui a constaté que tous les joueurs veulent participer à cette demi-finale, d’autant que pratiquement tous les blessés sont désormais disponibles, élaborer la liste des convoqués est un véritable casse-tête. Il compte convoquer 20 joueurs pour le regroupement qui commence aujourd’hui pour en écarter deux le matin du match.
Des modifications en défense ?
Déçu par la prestation de sa défense samedi dernier contre l’USMH, l’entraîneur envisage d’apporter des changements. En match d’application avant-hier, il a aligné dans l’équipe des titulaires Mazari et Sebbah. Ce sont a priori les changements envisagés par Slimani, du moins pour l’heure.
Un chèque représentant un salaire
Comme annoncé, la direction devait remettre un chèque aux joueurs hier après-midi, représentant un salaire. Ils pourraient l’encaisser au début de la semaine prochaine.
La vente des tickets le jour du match
Les organisateurs du match ont décidé de vendre les billets le jour du match, soit samedi matin. A noter que la direction du MCO avait souhaité réduire le tarif du billet afin d’encourager les supporters à venir en masse, mais elle a buté sur le refus des responsables du stade.
La prime aujourd’hui
La prime du match gagné samedi passé aux dépens de l’USMH, fixée à 20 millions, sera probablement remise aux joueurs aujourd’hui. Il est fort possible que la direction verse dans un premier temps la moitié du montant, soit 10 millions, laisse-t-on entendre du côté de la direction.
Un virage pour les Algérois
Dans la réunion tenue par les organisateurs du match, il a été décidé de mettre à la disposition des supporters de l’USMA, qui se déplaceront à Oran ce samedi, un virage dont la capacité d’accueil est de 5000 places. A signaler que la direction de l’USMA aurait sollicité l’Opow (office qui gère le stade Ahmed Zabana) pour un quota de 10.000 tickets.