Les Tunisiens ont pris cette affaire Taïder comme un camouflet, car, pour eux, le joueur de Bologne était un acquis. De plus, après la publication par la presse, annonçant l’arrivée imminente de Saphir en Algérie, tous les moyens ont été mis en place par le pays de son père, la Tunisie, pour le faire changer d’avis sur le fil, faisant de cette histoire une question d’honneur national. Depuis le fameux Algérie-Bénin du 26 mars dernier, le président de la FTF, Wadi Jeri, n’a qu’un seul mot à la bouche concernant la Fédération algérienne de football et son président, Mohamed Raouraoua, « vengeance ». Et après réflexion, l’instrument de sa vengeance serait un autre trinational talentueux, et âgé de 18 ans, Zakarie Labidi, qu’il a juré de « chiper » à l’Algérie.
Wadi Jeri l’a dit en off à des journalistes tunisiens
Le président de la Fédération tunisienne de football, Wadi Jeri, a, en off et à plusieurs reprises, confié à des confrères tunisiens qui lui lançaient des piques quant à la gestion du dossier Saphir Taïder, en leur faisant promettre de ne rien publier pour ne pas compromettre le dossier, que sa vengeance contre la FAF était en route et que lorsqu’il aura réussi à convaincre le jeune Zakarie Labidi d’endosser le maillot des Aigles de Carthages, Raouraoua et la FAF n’auront plus que leurs yeux pour pleurer car ce jeune franco-Algero- Tunisien est la nouvelle perle de l’Olympique Lyonnais et du football français.
C’est la nouvelle perle de l’O Lyon et du foot français
Zakarie Labidi est un jeune de tout juste 18 ans, mais qui fait parler de lui en France et en Europe depuis 2 ans déjà. Il a signé cette saison, et à la hâte, son premier contrat professionnel en faveur de l’OL car la Juventus de Turin poussait pour le subtiliser au club rhodanien. Ce joueur, qui est déjà la figure de proue de l’équipe de France U18, évolue en équipe réserve de l’OL et est en passe, vu sa progression rapide, d’intégrer l’équipe A du sextuple champion de France.
On le compare à Malouda et à Michel Bastos
Ce jeune milieu gauche de 18 ans, avec ses 1m78 et ses 71 kg, mais au pied gauche magique, ne reçoit que des louanges dans le microcosme du football hexagonal, puisque Stéphane Roche, le directeur du centre de formation de l’OL, le compare déjà à deux de ses illustres aînés. « Il a un profil très intéressant. Il est selon moi plus proche d’un Florent Malouda que d’un Michel Bastos. Il doit progresser dans la finition et peser encore beaucoup plus sur le cours d’un match. Il sait que les portes vont s’ouvrir prochainement. On a avec lui un projet à moyen terme.» Rémy Garde, l’entraîneur de l’équipe fanion de l’Olympique lyonnais, n’a pas tari aussi d’éloge sur Zakarie Labidi sur la chaîne OLTV. Il a déclaré suivre de près le joueur sans toutefois s’enflammer. « Il a un potentiel que l’on juge intéressant. Il a signé ce contrat pro. Il était suivi par plusieurs clubs… Quand on fait signer un jeune, c’est une prise de risques même si on a des repères. Je suis attentif au joueur mais aussi à l’homme, à ce qu’il peut dire par exemple. »
«Mon modèle, c’est Andres Iniesta»
Ce joueur, que la FTF décrit en off comme acquis à la Tunisie, laisse toutefois la porte ouverte puisque dans son Facebook officiel il se décrit comme Fanco-Algéro-Tunisien. Dans une interview qu’il a donnée à nos confrères de Footmercato.net, où il raconte son parcours classique, celui d’une « pépite » détectée très jeune, en Ile-de-France et qui a fait tout le parcours d’un jeune footballeur de la capitale française, avant d’arriver à Lyon pour y finir sa formation. Dans cet interview, le joueur déclare qu’il aimerait bien ressembler à son modèle, le Barcelonais Iniesta. « Je suis un joueur clairvoyant, qui joue simple. Mon modèle, c’est Andres Iniesta. Il perd peu de ballons, il a une grande technique, il marque, il fait de bonnes passes... Il est complet et fait de très bons matches. » C’est tout le mal qu’on lui souhaite. Bien que ce joueur soit encore très jeune, la Fédération algérienne de football devrait prendre attache avec lui, son entourage professionnel et sa famille ne serait-ce que pour maintenir le contact et ne pas laisser le champ libre à son homologue tunisienne.
M. B.