D’autres parties portent un intérêt certain pour ce dossier. En clair, les vautours sont là. Le transfert du joueur pourrait engranger des centaines de milliers d’euros à des intermédiaires qui n’hésitent pas à faire couler la JSK au détriment de leur intérêt financier. Compétition vous dévoile ce qui se trame ces jours-ci sur le dos de la JSK et de… Belkalem.
JSK : première victime
Il est vrai que dans une situation «normale», il aurait été logique que le club formateur du joueur, la JSK, en l’occurrence, bénéficie d’une part du transfert du joueur. En clair, si les dirigeants avaient songé à prolonger le contrat du joueur en valorisant considérablement son salaire et ce dès son retour d’Aspetar, ni le joueur et encore moins le club ne seraient dans pareille situation. Aujourd’hui, le président du club ne nie pas que le contrat de Belkalem déposé par le club expire le 30 juin prochain. Mais, d’un autre côté, il estime que du fait que le joueur n’était pas signataire pour la première partie de saison 2011/2012, automatiquement il verra la durée de son engagement avec le club kabyle prolongé de six mois. Dans sa dernière déclaration, le président du club paraissait serein sur cette question. Il prendra même le premier responsable du football comme principale témoin dans cette affaire. Décodé, sa démarche est claire. Pour lui, il n’est nullement question de bloquer le joueur dans le cadre de son prochain transfert à l’étranger, mais il s’agit tout simplement de faire profiter la JSK dans la transaction.
Itihad Djeddah met 1,5 million d’euros et veut refaire le coup de Ziaya
Si Belkalem veut être transféré moyennant une prime de transfert, son choix va se réduire considérablement. Avec la crise financière actuelle du football européen, la plupart des clubs ne disposent que de peu de ressources. Seuls les clubs des pays du Golfe peuvent le faire. C’est ainsi que nous avons appris qu’une personne connue dans les arcanes du football national vient de transmettre une offre mirobolante au défenseur de la JSK. Sur une durée de deux années seulement, le club saoudien est prêt à mettre 1,5 million d’euros sur la table dont (c’est là que ca devient intéressant pour l’intermédiaire) 750 000 euros en guise de prime de signature. Cette proposition a déjà été transmise à Belkalem par ce même intermédiaire qui au passage a bel et bien signifié au joueur que cette somme lui reviendra entièrement. Autrement dit, les diverses commissions viendront en sus à cette coquette somme. Sachant que Belkalem a quasiment tout réglé avec un club de Ligue 1 française, les dirigeants de ce club, par l’entremise de cet intermédiaire, veulent rééditer le coup de Ziaya en décembre 2009. Rapelons que Ziaya alors sociétaire de l’ESS avait déjà un pied à Sochaux mais par l’entremise de certains «intervenants» il s’est retrouvé en Arabie Saoudite.
Un ex-président au bras long
Qui est donc cet énigmatique intermédiaire ? Les plus informés de nos lecteurs ont déjà découvert son identité. Pour les autres, nous rajouterons que c’est un ancien président de club qui a participé activement au transfert de Djabou et Belaïli respectivement au Club Africain et à l’Espérance de Tunis. Ce dernier, en homme averti, tente de peser dans le conflit qui oppose actuellement le joueur et sa direction en organisant des fuites de documents provenant d’institutions du football et organisant leur publication par «une certaine presse» hostile à la formation kabyle. Ce dernier veut tout simplement imposer «la solution saoudienne» comme unique porte de sortie au joueur.
S. T.
Les explications de Hannachi à ses proches
Le président Hannachi ne sait plus à quel saint se vouer. La réplique de Belkalem l’a mis dans une situation très délicate. Annonçant pompeusement sur Echourouk TV que Belkalem est sous contrat jusqu’à décembre 2013, il ne s’attendait pas à ce que son défenseur réagisse promptement, étant donné qu’il a reçu des instructions de la FAF pour qu’il ne verse plus dans la polémique avec son président. Mais pour parer à toutes les éventualités, d’autant que la fin du championnat approche, l’enfant de Mekla a tenu à s’expliquer sur sa situation vis-vis de la JSK. Cela a fait sortir le président Hannachi de ses gonds, car ce énième désaveu de son défenseur risque de le discréditer davantage auprès des supporters. Ainsi, pour tenter de sauver la face, le président Hannachi a confié à ses proches collaborateurs qu’il ne comprend plus la réaction de Belkalem. «J’en ai marre de polémiquer à chaque fois avec lui. Qu’il arrête sa polémique. Ses propos risquent de ternir l’image du club», ne cesse-t-il de répéter.
«C’est Belkalem qui a refusé de signer son contrat au Maroc»
Comme nous l’avons rapporté dans l’une de nos précédentes éditions, Belkalem n’a pas signé de contrat cette saison. Il a certes négocié avec le président de section, Yazid Yarichène, lors du stage d’intersaison effectué à Casablanca, mais il a refusé d’apposer sa signature sur le contrat qui lui a été proposé. De ce fait, la direction le paye selon son ancien contrat. Sa mensualité ne dépasse pas les 45 millions de centimes. Les supporters ont été choqués par le montant de son salaire. Des remplaçants touchent mieux que lui. Le président Hannachi en manque d’arguments, bien sûr, tente de se justifier en déclarant à ses proches que c’est Belkalem qui a refusé de signer son contrat au mois de juillet. «S’il avait accepté de signer son contrat, on lui aurait augmenté son salaire», a-t-il rappelé à ses proches. Mais son argument ne tient pas debout puisque, d’après une source proche de la direction, même si Belkalem n’a pas signé de contrat, il s’est entendu avec un responsable du club au Maroc pour percevoir un salaire de plus de 100 millions de centimes par mois.
«Je l’ai beaucoup aidé et j’ai même transféré Demba pour le lancer»
Ne se privant jamais de s’attaquer à son défenseur international depuis l’an dernier, le président Hannachi est persuadé qu’il ne lui a pas causé de mal. Au contraire, il a avoué à ses proches qu’il a beaucoup aidé Belkalem et que c’est grâce à lui qu’il s’est fait un nom. «J’ai transferé Demba afin de le lancer. Il était encore jeune et pour lui permettre de jouer, j’ai vendu Demba. Il oublie que je l’ai beaucoup aidé, sinon il aurait cessé ses déclarations incendiaires», a ajouté Hannachi à ses proches. Mais ce que n’a pas précisé le président de la JSK à ses proches, c’est que Belkalem a signé à la JSK grâce à l’intervention de l’ancien président du comité de supporters, Kader Lazri en l’occurrence. Il était sur le point de rejoindre l’ESS avant que Lazri n’intervienne pour dire au président Hannachi de faire un effort sur le plan financier afin de convaincre Belkalem de rester.
Salim T.