USMAn : Et si ce n’était que du cinéma

A la surprise générale et sans explication aucune, les Tuniques rouges ont repris les entraînements jeudi après-midi à l’heure habituelle et sous la houlette de tout le staff technique.

Tout le groupe était au complet et l’ambiance semblait être bon enfant comme si de rien ne s’était passé. On ne pouvait guère imaginer que les joueurs étaient en grève et en colère extrême contre leur administration. Bougherara qui a manifesté de l’hésitation et qui n’a jamais voulu s’exprimer sur l’évenement était là présent avant l’heure marquant ainsi un sens de la ponctualité, lequel, faut-il le souligner, était plutôt absent en début de semaine. Concernant les dirigeants, c’est toujours l’absence générale et la fuite en avant, ne voulant surtout pas se trouver en face des joueurs au risque de se faire ridiculiser. Le président Boudiaf reste ce fantome qu’on ne voit plus et constamment annoncé en voyages d’affaires qui ne se terminent plus. Il continue d’entretenir le suspense devenant une véritable énigme. Pour ses collaborateurs et son administration, il est occupé à Alger par ses affaires ainsi que par son souci de trouver des sponsors et de l’aide financière pour son club. Pour l’opinion sportive bônoise dans sa majorité, il est à Annaba, mais il se cache pour ne pas affronter ses joueurs, car il sait qu’ils n’ont plus confiance en lui et qu’ils le traitent ouvertement de menteur. Le face à face risque de se tourner en rififi, selon les observateurs. Selon notre source, ce retour surprenant des joueurs est le fait de l’intervention de Bougherara qui les aurait contactés un par un pour leur demander de reprendre le travail afin de préparer le match décisif face à Saïda, car le temps ne permet plus le boycott. 4 jours de non-activité, c’est largement suffisant. Mais face à l’ignorance de la direction, le coach a peur que ce boycott  va pénaliser le groupe qui risque de se trouver démotivé, déconcentré et physiquement diminué le jour du match, ce qui peut mener, et la probabilité existe, à une défaite qui aura des conséquences dramatiques sur l’avenir du club et la sécurité dans la ville en général. Ce danger réel a hanté Bougherara qui a vraiment peur, selon notre source, d’endosser la responsabilité du fiasco probable. Il sait que toute l’opinion annabie l’accuserait. D’ailleurs, la rumeur de plus en plus amplifiée circule sur son compte comme quoi il est de mèche avec les joueurs et que ces scénarios répétés de ces pseudo-grèves non déclarées, non sérieuses, non avouées ouvertement, sans aucun préavis, faites dans l’intention de tenter de bousculer la direction, sont  provoquées de commun accord entre lui et les joueurs. Malheureusement, ces démarches jugées gauches et maladroites par les observateurs n’ont pas abouti et ont avorté face à une volonté inflexible de la direction qui connaît les limites de manoueuvres de cette pseudo-union Boughrerara- joueurs. «Ce n’est que du cinéma et un folklore mal orchestré. Nous savons pertinemment qui tire les ficelles», nous avoue un dirigeant influent voulant garder l’anonymat et qui enchaîne : «Nous avons un match important à jouer face à Saïda qu’il faut à tout prix gagner pour assurer définitivement notre maintien. Les joueurs sont sensibilisés sur la question. Le coach est, lui aussi, sensibilisé et interpelé pour réussir la mission, car c’est un objectif inscrit  dans son contrat. Maintenant, la balle est dans leur camp et ils assumeront la responsabilité du résultat. Après ce match, on établira les comptes et la direction ne cédera à aucun chantage d’où qu’il vienne. Ce message a été transmis aux joueurs et à leur entraîneur, et les choses sont maintenant on ne peut plus claires.» Ainsi, du côté de la Tabacoop, l’on ne s’inquiète guerre sur ces agissements des joueurs qui ont finalement compris que c’est dans leur intérêt de s’entraîner et de préparer sérieusement le match capital face à Saïda. Ils savent aussi avec leur coach que c’est aussi dans leurs intérêts de le gagner aussi pour espérer négocier ce qui leur revient selon la réglementation et les accords signés.

Par Bachir Redjel

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