Ne voulant pas envenimer l’atmosphère et ne pas mettre de l’huile sur le feu, le président Amrouche a parlé des suspensions, mais sans évoquer de nom, histoire d’éviter de voir l’hystérie prendre dans la maison mouloudéenne, mais dans ses dires, le président affirme qu’il y a eu des décisions de prise. Des décisions fermes pour que le Mouloudia d’Alger ne vive plus des scandales pareils, car avec cette histoire de refus de médaille, le vieux club algérois touche le fond, et le «mérite» revient à Ghrib.
«Ce n’était pas le président qui parlait, mais le fun»
Comme tout le monde le sait, le président Amrouche au coup de sifflet final avait déclaré que les Mouloudéens ne vont pas monter les marches et cela à cause de la défaillance de l’arbitrage. Il revient sur ses propos et lance à ce sujet : «Avant de revenir sur ma déclaration, je tiens à présenter mes excuses à tous les Algériens et à toutes les institutions de l’Etat. Cela dit, j’étais dans les vestiaires qui étaient en feu et en pleurs et je venais de sortir des vestiaires très affecté et les journalistes viennent à mon encontre pour avoir mes impressions à chaud, et donc, j’ai parlé avec le cœur. En fait, pour résumer, ce n’était pas le président qui parlait, mais le supporter et je tiens à dire que je condamne le geste.» Une façon de dire, qu’il était dans une autre dimension quand il avait parlé, en sorte des propos à chaud.
«J’ai essayé de sauver la face, mais…»
Kamel Amrouche revient sur cette affaire et décrit comment était le vestiaire mouloudéen. Dans ce sens, il déclare : «Les joueurs étaient inconsolables, tout le monde était en pleurs et à mon arrivée dans les vestiaires, j’ai constaté que la décision de refuser la médaille était prise. Il y avait de l’hystérie. Il y avait de l’électricité dans l’air.» Le président Kamel Amrouche, après avoir vu certaines personnalités qui ont rejoint les Mouloudéens dans les vestiaires, a voulu charger une petite délégation afin de sauver les meubles et le formulera ainsi : «J’ai essayé de sauver la face, en chargeant une petite délégation afin de se présenter pour recevoir les médailles, malheureusement je n’ai pas pu le faire, et quand j’ai monté les marches, la cérémonie était terminée déjà.»
«C’est moi le patron au MCA»
Avant de passer aux sanctions, le président du CA, Kamel Amrouche, a fait comprendre à tout bon entendeur que le seul maître à bord à pour nom Amrouche et personne d’autre. Mais avant cela, il explique : «Quand on a été installés, il y avait deux choix, soit on laissait tout comme on l’a trouvé jusqu’à la fin de la saison, soit on apportait des changements radicaux. En ce qui me concerne, j’étais pour le changement radical, mais le CA a décidé à l’unanimité de continuer l’aventure jusqu’à la fin de saison, et, donc, on a opté pour la seconde option. Cependant, ce qu’il faut savoir, c’est que c’est moi le patron au MCA. On a laissé, certes, les choses comme elles l’étaient, mais ce qui est certain, le dernier mot me revient. C’est moi le patron.»
«Dimanche, on auditionnera le coach»
Une fois les choses éclaircies, Amrouche à décidé donc d’évoquer la prochaine démarche à faire, celle d’auditionner certains joueurs, l’entraîneur en chef et même Ghrib afin de connaître les instigateurs et les punir après. Il dira : «Il faut savoir que dans la soirée de mercredi j’ai contacté tous les membres du CA qui étaient heureusement disponibles pour une réunion d’urgence, qu’on a tenue jeudi. On condamne ce geste et on a décidé que les instigateurs seront lourdement sanctionnés. On va auditionner le capitaine, certains joueurs et le coach et même Ghrib.» Ce dimanche, ces personnes sauront ce que l’avenir leur réservera, car le CA compte frapper de main ferme pour que ce genre d’attitude ne soit pas revécue. En fait, même si les décisions ont été prises déjà, les responsables de Sonatrach attendent de voir ce que les Ghrib, Menad, Babouche et les autres joueurs auront à dire pour se défendre avant de donner les sanctions. Même si les responsables savent que c’est Ghrib qui a demandé aux joueurs de refuser la médaille, ces derniers veulent l’entendre de la bouche même des convoqués.
«Il y aura des sanctions financières»
Kamel Amrouche évoqua par la suite les sanctions financières et il est précise à ce sujet : «On a prévu des sanctions financières. Les joueurs seront privés d’un mois de salaire.» Une façon de dire que ça ne rigole plus et que cette affaire de refus de médaille sera sévèrement punie, car le président du CA veut montrer que la Sonatrach compte faire le grand ménage et imposer la discipline dans la maison des Vert et Rouge.
«La prime de la finale sera annulée»
Toujours dans le même contexte, Kamel Amrouche continue à assurer que les sanctions seront prises et fait comprendre que les joueurs souffriront financièrement parlant. Et il le fera savoir quand il parle et dit : «Comme tout le monde le sait, on avait assuré une prime pour les joueurs qui sont arrivés en finale, mais la prime de la finale sera annulée et j’y compte bien le faire signer aux membres du CA.»
«Je présente mes excuses à Haimoudi»
Comme il n’a pas été tendre avec l’arbitre Haimoudi, en décrivant l’arbitrage comme scandaleux, Amrouche a décidé de lui présenter ses excuses et a déclaré à ce sujet : «Je présente mes excuses à Haimoudi s’il a senti qu’il était diffamé.» Une façon de montrer qu’après la grosse déception, et après avoir repris ses esprits, le supporter a enfilé son costume de président et a pris le taureau par les cornes.
«J’invite toute la presse au calme»
Avant de clore son intervention, le président du CA, Kamel Amrouche, condamne l’acte, mais demande en même temps à la presse d’être plus souple afin de dépasser cette affaire et cela, malgré la dureté de la tâche et le formulera ainsi : «Je tiens à lancer un appel où j’invite toute la presse pour calmer le jeu et ne pas envenimer l’atmosphère afin de dépasser cet épisode qu’on ne va pas oublier de sitôt, mais juste on demande une faveur pour qu’on nous aide à dépasser tout cela pour avancer.» En somme, Kamel Amrouche assure qu’il veut mettre tout en œuvre afin que le Mouloudia d’Alger retrouve son lustre d’antan et arrête de ternir son image. A. Z.