Réda Babouche, l’homme le plus sérieux, a été sanctionné par une année ferme.

Une sanction qui n’a pas été du goût des Mouloudéens, car tout le monde croit très fort que le capitaine ne mérite pas ce traitement. Le capitaine n’a pas manqué à ses responsabilités, et sur le terrain tout le monde a vu que Babouche a su gérer son équipe, mais dans le vestiaire, il y avait Amrouche, Ghrib et Menad. Donc, le capitaine ne pouvait obliger tout ce beau monde à changer leur décision. Ce qui fait que les Mouloudéens pensent que la CD a été très sévère en infligeant une année ferme à Babouche. Il ne mérite pas ce traitement, surtout pas en fin de carrière.

 

 

- On imagine que vous êtes choqué par la sanction que la CD vous a infligée, n’est-ce pas ?

- En toute sincérité, c’est comme si le ciel m’était tombé sur la tête. Vous ne pouvez pas imaginer ce que je ressens actuellement. C’est vraiment dur. Je savais que j’aurais une sanction, mais je ne pensais pas que ça serait aussi sévère. Car, comme tout le monde le sait, je ne suis pas l’instigateur, et tout le monde connaît Babouche et peut témoigner que j’ai toujours été exemplaire.

- On vous accuse d’avoir contesté des décisions et aussi pour manquement à vos responsabilités en qualité de capitaine d’équipe…

- Je n’ai en aucun cas manqué de respect à Haïmoudi. Je suis parti le voir au coup de sifflet final pour lui dire qu’il venait de nous léser. Tout le monde connaît Babouche et sait que je suis quelqu’un de bien éduqué qui n’a jamais fait dans les insultes ou les manquements de respect. Que ce soit lors de mon passage chez les Verts ou au Mouloudia d’Alger, tout le monde peut assurer que j’ai toujours été exemplaire. Pour ce qui est du manquement à mes responsabilités de capitaine d’équipe, je pense qu’en présence du président et de l’entraîneur en chef, ce n’est pas moi qui décide, surtout pas dans le vestiaire. Si on me parle sur le terrain, je dirais que lors de la finale, et pendant les 90’, aucun de mes camarades n’a dépassé ses limites. J’ai fait mon travail. Mais au coup de sifflet final, je suis resté sur le banc. Je ne vous cache pas que j’étais très déçu. Car, je voulais gagner la coupe d’Algérie en tant que capitaine. Je voulais monter les marches et serrer la main de nos hauts responsables, malheureusement, la chance ne m’a pas souri et c’est l’USMA qui sort glorieux. J’ai accepté le verdict, mais ce n’est pas facile de le faire, pas en quelques minutes après le coup de sifflet final. Je rentre dans le vestiaire et tout le monde était unanime à dire qu’on ne montera pas les marches. Je pense que dans les vestiaires, et en présence de nos responsables, le capitaine ne peut pas exiger quoi que ce soit.

- Le peuple du Mouloudia d’Alger vous soutient et pense qu’il ne fallait pas vous sanctionner de la sorte, qu’en dites-vous ?

- Que ce soit le peuple du Mouloudia d’Alger ou tous les Algériens, tous connaissent Babouche et ce qu’il vaut. Je ne suis pas quelqu’un d’irresponsable, et je ne pouvais qu’exécuter les ordres comme tous mes camarades. Je n’ai fait qu’exécuter les ordres de mes chefs. Et je pense que je n’aurais pas dû être sanctionné de cette façon.

- Et certainement, vous avez fait un recours, n’est-ce pas ?

- Absolument. Car je pense que je ne mérite pas tout cela. En tous les cas, je compte sur la clémence de la commission de discipline pour voir cette sanction à la baisse. J’espère vraiment ne pas payer pour les erreurs des autres. Car, je suis un joueur qui respire le foot, et je ne m’imagine pas rester une année sans exercer. J’espère qu’après le recours, on ne m’infligera pas cette sanction qui m’a vraiment très affecté.

- Les joueurs sont solidaires avec vous…

- Ce sont avant tout des amis, des frères et des collègues. On a partagé tant de choses. Des moments intenses de bonheur et aussi des malheurs après une défaite. On a fait la fête ensemble, et on a pleuré aussi ensemble. J’ai toujours essayé d’être le grand frère, de réconforter les uns quand ils ne sont pas au top, de féliciter les autres quand ils excellent. J’ai toujours pris ce rôle de capitaine très au sérieux et quand on me dit que j’ai manqué dans mes responsabilités de capitaine, ça me révolte, car j’ai toujours fait ce qui me semblait le meilleur pour donner l’exemple. Mais, lors de cette finale, et je peux le jurer, je n’ai pas manqué à mes responsabilités de capitaine, car devant mes camarades, je me devais d’exécuter les ordres, pour donner l’exemple, et cela même si ce n’était pas la meilleure chose à faire. Mais, comme un employé dans une société, je me devais d’accomplir la mission qu’on m’a donnée. 

- Et vous croyez que la FAF sera plus clémente après avoir fait le recours…

- Si je ne croyais pas en nos responsables de la fédération de foot, je n’aurais pas fait de recours. Je souhaite du fond du cœur que ma sanction soit revue à la baisse pour revenir le plus tôt possible dans le monde du foot.

M. Z.