Comme rapporté par nos soins dans nos précédentes éditions, les déboires en justice des dirigeants nahdistes sont loin d’être finis, puisque le procureur de la République a clairement refusé d’enlever de son PV, la mention aggravante «Détournement de deniers publics», celle-là même qui pourrait leur coûter cher avec une lourde peine, vu que ce genre de délit est passible de deux à dix ans de prison. Bouleversé par cette affaire pénale, le vice-président du club, Kamel Saoudi, est intervenu jeudi sur Echourrouk TV afin de réagir à cette affaire.

Saoudi a clairement accusé les membres du club amateur ainsi que ceux des amis du NAHD d’être derrière les déboires des dirigeants en justice. Le vice-président accusera les membres des deux entités d’agir dans le sens de perturber la direction du club et pousser les dirigeants à quitter les rênes de l’équipe, afin qu’ils puissent s’en emparer. Saoudi n’a pas ménagé les anciens joueurs du club, affirmant qu’ils ne font rien pour aider le NAHD, un club qui a fait d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui.

 

Abdeslam Zemmouri : «Je ne suis même pas au courant de cette affaire de justice»

Contacté par nos soins afin d’avoir sa réaction vis-à-vis des accusations de Saoudi qui tient l’Association des amis du NAHD, responsable des déboires de la direction du club professionnel en justice, Abdeslam Zemmouri, qui fait partie des membres actifs de cette association, un de ses membres fondateurs, nous fera savoir qu’il n’est même pas au courant de cette affaire de justice : «Je vous assure que je ne suis même pas au courant de cette affaire ni de ce qui se passe au niveau du club professionnel. Comme on l’a si bien dit au tout début, cette association ne se mêlera jamais du club pro. Toutefois en tant qu’amoureux du NAHD, j’aimerais bien savoir ce qui se passe au NAHD.»

Il a réaffirmé que le bureau directeur est démissionnaire

Alors que les membres du Conseil d’administration de la SSPA/NAHD ont annoncé et de façon directe leur démission de leur poste au NAHD, il y a de cela une dizaine de jours, le vice-président du Nasria, Kamel Saoudi, a encore une fois réaffirmé les faits, en confirmant la démission collective de l’ensemble des actionnaires. Saoudi appellera en ces circonstances les éventuels investisseurs à se rapprocher de la direction du club afin d’acquérir s’ils le désirent leurs parts d’actions, en contrepartie des sommes déboursées par les dirigeants depuis leur installation au club.

Les propos et les faits sont contradictoires

L’un des faits marquants de l’intervention de Saoudi chez nos confrères d’Echourrouk TV c’est lorsqu’il affirmera que la direction était en négociations avec une firme turque pour la reprise des actions du club, mais que cette affaire de justice est en train de pousser les responsables de la société turque à faire machine arrière. Chose qui n’est absolument pas logique, dans la mesure où si des dirigeants sont partants, cela ne devrait que faciliter la tâche aux investisseurs désireux s’investir au NAHD. Autre contradiction qu’on ne cessera jamais de relever, c’est le fait que l’actuelle direction continue à gérer le club et préparer la saison prochaine, en mettant en place un programme de recrutement, tout en procédant à la régularisation de la situation financière des joueurs, alors qu’il est plus logique qu’un membre démissionnaire ne puisse débourser plus aucun centime, du moment qu’il se trouve en partance.

 

M. A.

 

Ousmaïl : «Si on ne me paye pas, j’irais à l’affrontement»

Contacté par nos soins pour nous éclairer un peu plus sur sa situation, le jeune milieu de terrain Omar Ousmaïl a bien voulu se livrer, nous informant que sa situation est bien différente que celle des autres joueurs : «Je ne vous cache pas que j’ai été surpris par la décision de la direction du club de me libérer, car contrairement aux autres joueurs, j’ai joué pas mal de rencontres, tout en produisant des prestations très correctes. Même le coach Djelloul m’a affirmé à maintes reprises qu’il comptait sur moi, j’attendais à ce que je sois maintenu dans le groupe, mais c’est la loi du football, j’accepte volontiers cette décision. Mais ce que je n’accepte pas, c’est le fait que mes coéquipiers ont tous touché leur argent sauf moi. La direction a convoqué les joueurs maintenus afin de leur octroyer le salaire du mois de juin, sauf les libérés, et comme j’étais l’un des seuls éléments qui a joué une bonne partie des matches et qui était signataire au club depuis l’entame de la saison, je me retrouve lésé. Si on prend les cas d’Amroune et Henider, ce sont des joueurs qui ont touché de l’argent à la signature de leur contrat en janvier, leur cas diffère du mien. J’ai parlé au président Ould Zmirli, il m’a donné rendez-vous pour qu’on puisse se voir, mais il ne s’est pas présenté, je l’appelle au même titre que les autres dirigeants, mais personne n’a le courage de répondre. Tout ce que je demande, c’est qu’on me régularise, on trouvera, j’en suis certain, une solution à l’amiable et que chacun prend son chemin, mais si on ne me paye pas, j’irais sans nulle doute à l’affrontement».

 

M. A.