« Je ne comprends pas pourquoi on ne fait pas plus confiance aux entraîneurs africains. On préfère faire appel à un technicien étranger qui n’a même jamais entraîné de sa carrière et on lui confie une sélection nationale! C’est ça qui me chagrine le plus. Il faudrait que nos dirigeants africains comprennent que nous les locaux, nous pouvons faire de l’excellent travail. Je n’ai rien contre les entraîneurs étrangers, mais qu’ils ramènent un truc en plus quand ils débarquent sur le continent, là je dis oui », dira-t-il.
«Le Kenya sera mon dernier challenge en Afrique»
Après sa participation au symposium organisé par la CAF visant à évaluer les deux éditions de la Coupe d’Afrique des Nations 2012 et 2013 puis à une conférence donnée à Bruxelles par Gérard Houiller, Amrouche est rentré à Nairobi pour préparer son équipe aux rencontres du mois de juin, il parle de son objectif avec la sélection du Kenya. « L’objectif est de construire une équipe compétitive qui pourra rivaliser avec les grandes équipes du continent dans quelques années, j’essaye de faire la même chose qu’au Burundi », explique-t-il avant d’annoncer que cette expérience sera sans doute sa dernière en Afrique, il compte aller tenter une aventure sur un autre continent. « J’y songe de plus en plus, j’aimerais tenter une autre aventure sur un autre continent. L’envie n’est plus la même, car vous savez je m’implique à fond dans mon travail et j’aime travailler aux côtés des jeunes et faire de la formation. Mais, malheureusement, en Afrique, on est lésés nous les techniciens locaux et on est moins considérés que les techniciens étrangers. Je trouve ça fort regrettable », enchaîna-t-il.
«En Algérie, les mentalités ont toujours du mal à évoluer»
À la question de savoir pourquoi il ne tenterait pas une expérience dans son pays à savoir l’Algérie, Amrouche est clair, il n’y pense même pas, un problème de mentalités d’après lui. « Non, je ne pense pas entraîner en Algérie, même si nous avons un président de fédération monsieur Mohamed Raouraoua qui fait un excellent travail et qui a su relever grâce à sa politique le niveau du foot en Algérie, mais les mentalités ont toujours du mal à évoluer.
Heureusement que je parle plusieurs langues, donc je pense ne pas avoir trop de difficultés à m’adapter ailleurs sur d’autres continents.»
«Avec des joueurs tels Feghouli, Slimani ou Soudani on peut aller loin»
Les Verts sont sur le point d’aborder un tournant décisif dans la course à la qualification à la Coupe du monde, Halilhodzic et ses joueurs devront absolument revenir avec un minimum de 3 points de leur déplacement au Benin le 9 juin puis au Rwanda le 16 du même mois, s’ils veulent continuer à espérer une qualification à la Coupe du mond Brésil-2014, car dans le même temps, le Mali reçoit deux fois sur son terrain. Pour le technicien algérien, l’Algérie devrait aller au Brésil, il est très confiant, d’après lui, une équipe qui compte dans ses rangs des joueurs comme Slimani, Soudani et Feghouli ne peut que réussir, il salue le travail effectué par l’entraîneur bosniaque, mais n’oublie pas d’avertir ce dernier du danger que peut constituer le climat chaud de l’Afrique subsaharienne au mois de juin prochain, d’après lui c’est la seule chose qui peut jouer un mauvais tour aux Verts. « L’équipe a considérablement évolué dans le bon sens depuis l’arrivée de Vahid Halilhodzic. Nous pratiquons un très beau football, nous marquons beaucoup de buts et je pense honnêtement que l’équipe d’Algérie se qualifiera à la Coupe du monde Brésil-2014. Même s’il faut toujours être prudent quand on se déplace en Afrique, car le climat peut nous jouer des mauvais tours. Je reste tout de même confiant, car lorsqu’on possède dans un groupe des joueurs tels que Feghouli, Slimani ou Soudani on peut aller loin », conclura son interview Adel Amrouche.
S. M. A.