En effet, pour une fois, les différents antagonistes semblent adhérer à une seule solution : introniser à la tête du club Youssef Djebbari. L’actuel président du CSA, qui savait que le duo Abdelilah-Kalaïdji serait peu enclin à lui confier les clés du club comme cela était convenu depuis plusieurs semaines, opta pour une autre stratégie en tendant la main d’abord à Tayeb Mehiaoui, qu’il rencontra vendredi, un rendez-vous où les deux hommes ont enterré la hache de guerre. Dans la même journée, il a également rendu visite à Hafid Bellabès, rentré en fin de semaine de La Mecque après avoir effectué une omra. Il restait à Djebbari de trouver un compromis avec Ahmed Belhadj (Baba), un autre personnage avec lequel il n’est pas en bons termes. C’est, paraît-il, Tayeb Mehiaoui qui a persuadé Belhadj de se réconcilier avec Djebbari, chose faite depuis samedi. En effet, ce dernier s’est rendu en compagnie de Mehiaoui au domicile de Belhadj, actuellement convalescent (il s’est cassé une jambe récemment), une visite qui a fait plaisir au propriétaire du complexe Mezeghena au point qu’il a décidé de retirer sa candidature pour la présidence. «Je serai à tes côtés, une fois que tu seras président directeur général», promet Belhadj à Djebbari, soit un remake de la saison passée. On se souvient, après avoir postulé à la présidence, Baba s’est retiré au profit de Djebbari. Toutefois, quelque temps après, les deux hommes se livrèrent une guerre froide, qui fit très mal au MCO.
L’AG des actionnaires officialisera le pacte
Discrètement donc, Youssef Djebbari se prépare à reprendre les rênes du Mouloudia. Ayant obtenu des assurances du sénateur d’Oran, Tayeb Mehiaoui, et de Belhadj, pour avaliser son intronisation, il faudrait une assemblée générale des actionnaires. Celle-ci aura lieu ce jeudi, a-t-on appris. En principe, la voie est balisée devant le président du CSA pour succéder à Larbi Abdelilah.
Mehiaoui : «J’ai agi pour le bien du MCO»
Le sénateur d’Oran, qui a pris l’initiative de réconcilier Djebbari avec Belhadj, affirme : «J’ai agi pour le bien du club. Tout de même, on forme une seule famille, nous devons tous tirer dans le même sens pour sortir le MCO de la crise.» Pour ce qui est de la rumeur qui dit que ce jeudi Djebbari reprendra les rênes du club, Tayeb Mehiaoui ajoutera : «Il ne faut pas anticiper les événements. Jeudi, on verra ce que va donner l’AG des actionnaires. Djebbari ou un autre, notre ambition est de sortir le club de la crise.»
Abdelilah met son veto
L’actuel premier responsable du MCO souhaiterait, a-t-on appris, confier les clés du club à toute personne désireuse d’investir, sauf, exige-t-il, Djebbari. Samedi, après le match MCO- ASO, le manager Abdenour et le chargé de sponsoring Abdelkader Benzerbaij ont tenté pendant des heures de convaincre Abdelilah de se réconcilier avec Djebbari, mais il refusa catégoriquement. Encore mieux, il promet de défier Mehiaoui jeudi lors de l’AG des actionnaires. Pour justifier sa position, Abdelilah reproche à Djebbari d’avoir publié dans son journal qu’il risquerait la prison, après qu’une peine de 4 ans fut requise contre lui et Kalaïdji dans l’affaire des chèques impayés qui les opposent à Mehiaoui. La publication de cette information a mis en colère l’actuel président, qui promet de se venger de Djebbari en léguant le club à un autre candidat que lui. Ce qui est certain, Abdelilah quittera la présidence cet été. Il reste une solution devant lui, accélérer les discussions avec les responsables de Naftal pour la cession du club.
M. S.
Berradja avait mal aux dents
Ayant ressenti des douleurs aux dents, le capitaine mouloudéen a demandé avant-hier à sortir à la mi-temps du match. Hier, Seddik Berradja devait se rendre chez le dentiste pour des soins.
Un attaquant africain
La direction du club serait à la recherche d’un bon attaquant africain, nous a révélé un proche du club. Selon lui, l’agent Léo a été chargé de dénicher un attaquant au profil recherché.
Dernier match pour Aouedj
Le gaucher mouloudéen, qui a écopé samedi de son quatrième carton jaune, est suspendu pour le match de ce mardi à Tlemcen. Ainsi, il a joué son dernier match de la saison samedi face à l’ASO.
Le président était contre la participation de Dagoulou
Avant le match MCO-ASO, en apprenant que l’international centrafricain a été repêché par l’entraîneur Omar Belatoui, le président était déçu. D’ailleurs, Abdelilah, qui a évité le contact avec l’équipe, a transmis par le biais d’un des dirigeants le message. Toutefois, estimant qu’il est le responsable du volet technique, Omar Belatoui a pris, selon lui, la décision de faire jouer Eudes Dagoulou. C’est Mohamed Bentiba qui fera les frais du repêchage de Dagoulou, puisque son nom a été enlevé de la liste des 18.
Pas de mise au vert
En prévision du match de demain à Tlemcen, l’équipe ne sera pas regroupée. En effet, comme c’est un match sans enjeu, la direction oranaise, pour économiser de l’argent, a décidé de se passer de la rituelle mise au vert. A rappeler que, pour le match d’avant-hier, l’équipe n’a pas été regroupée la veille. En effet, rendez-vous avait été donné aux joueurs à midi pour déjeuner à l’hôtel El- Mouahidine. Pour ce match, la direction maintient cette formule.
M. S.
Dahmane : «Voici mes conditions pour rester au club»
Propos recueillis par M. STITOU
De retour à la compétition, ce jeune gardien promu à un bel avenir exprime un sentiment de gratitude envers les supporters qui l’avait toujours soutenu.
- Quel est votre sentiment après avoir renoué avec la compétition ?
- Je suis évidemment content de rejouer, car ce n’était pas facile pour moi de faire banquette après avoir été titulaire pendant 20 matches. En rentrant sur le terrain, je n’avais pas le trac, bien au contraire, j’étais assez serein, ce qui m’a aidé à bien tenir mon rôle.
- Justement, quelle appréciation faites-vous de votre rendement dans ce match ?
- Ce n’est pas à moi de juger ma prestation, je laisse le soin aux présents à ce match (MCO-ASO 2/2). Néanmoins, j’estime avoir donné le meilleur de moi-même. Sur les deux buts encaissés, ma responsabilité n’est pas engagée. Cependant, je tâcherai la prochaine fois d’être encore plus performant.
- Alors que vous étiez titulaire à part entière, comment avez-vous vécu votre mise à l’écart par la suite ?
- Je ne vous cache pas, j’ai très mal vécu cette période. Pour moi, c’était même une injustice, heureusement que les supporters du MCO m’ont soutenu. Leur attitude m’a mis du baume au cœur. Sans soutien, peut-être que j’aurai tout abandonné, car je le répète, j’ai été écarté pour des raisons obscures. Pendant des mois, j’ai trop souffert de cette situation. Enfin, c’est du passé.
- Avec du recul, regrettez-vous l’incident qui s’est produit quelques minutes avant le match MCO- ASO de la coupe où vous avez quitté le vestiaire après avoir appris votre non-titularisation ?
- Non, je ne regrette rien, car, comme je l’ai dit, j’ai été touché dans mon amour-propre. Je pense même que ma réaction est légitime, ce qui fait que, même avec le temps, j’estime que je ne pouvais faire autrement.
- Au niveau du club, on estime que vous représentez l’avenir…
- Je reconnais que ce club m’a fait confiance en m’engageant l’été passé, et ça me fait plaisir d’entendre que je suis l’avenir du club. Toutefois, je veux bien qu’on me laisse démontrer mes capacités et mon talent.
- On comprend par là que vous souhaitez avoir des garanties ?
- Effectivement, je poserai mes conditions pour rester au club. Je donne la priorité au MCO, car il m’a accueilli à bras ouverts et m’a surtout permis de jouer régulièrement avant que je ne sois écarté pour des raisons que j’ai évoquées. Sinon j’irai voir ailleurs et ce ne sont pas les contacts qui me manquent.
- Est-il vrai que la JSK vous a sollicité ?
- Disons que des contacts avaient été établis pendant la période où j’étais au CRB, mais, depuis, ils ont été rompus. Néanmoins, selon un des proches du club, les Kabyles promettent de revenir à la charge.
- Mais vous êtes toujours sous contrat avec le MCO…
- Sous contrat, c’est vrai, toutefois mon souhait est de faire une saison pleine, parce que cette saison, alors que j’étais sur la bonne voie, on m’a stoppé dans mon élan. Cette situation, je ne veux plus la revivre.
M. S.