MCO : Qui va payer 13,1 milliards de dettes ?

Comme rapporté dans l’édition parue hier, certains dirigeants du MC Oran ont tout fait pour barrer la route à la société Naftal.

Pour une raison ou une autre, une telle attitude a tout pour nuire au club dont la réputation a sérieusement pris un gros coup, maintenant que son équipe première n’a pas la stature méritant sa place en Ligue1. Et dire qu’en parallèle, ce club est criblé de dettes d’un montant de l’ordre de 13 milliards de centimes (voir ci-contre). Autant dire que ce montant ne sera pas  effacé par les responsables actuels qui n’ont pas les moyens pour gérer ce club, ou même d’autres issus des petites divisions. Leurs incessants appels à l’adresse des autorités sollicitant une aide financière ne font que discréditer ces dirigeants qui veulent à tout prix rester alors que toute la ville prie pour leur départ : «Qui va payer les dettes qu’ils ont contractées. Seront-ils capables de payer le recrutement d’un seul joueur ? C’est certain que non et le Mouloudia a besoin de relooker son effectif actuel. Comment vont-ils faire alors qu’ils n’ont même pas pu régulariser la situation des joueurs», déplorent certains fans rencontrés avant-hier aux alentours du siège, sis boulevard Abane Ramdane, resté fermé depuis le décès du regretté Kacem Elimam.

Même s’ils n’ont pas parlé de la société pétrolière, ces fans en ont fait allusion. «Seule une société puissante pourrait résoudre ce problème d’hommes qui surgit chaque année.» En attendant l’issue de l’assemblée des actionnaires prévue en fin d’après-midi de ce jeudi, ces questions continueront de résonner au grand dam du public des Rouge et Blanc.  

 

«A quoi vont servir ces réconciliations ?»

Ali Taha Saïd, un des supporters les plus influents du MCO, s’est permis de résumer la situation dénonçant la dernière sortie du trio Djebbari-Mehiaoui-Belhadj. «Jusqu’à quand va-t-on continuer à vivre ce genre d’histoires. Comme si personne ne veut retenir les leçons du passé. Pourquoi toutes ces agitations autour du Mouloudia. Franchement à quoi vont servir ces réconciliations dont on parle ces jours-ci (...) Comme ça, on s’achemine vers une nouvelle crise car chacun va se sentir visé d’une manière ou d’une autre et c’est notre équipe qui va payer parce que n’importe quel joueur ne va pas s’amuser à s’engager dans un club à histoires», a-t-il insisté avant-hier.

 

Les dettes par les chiffres :

D’après les chiffres communiqués par un ancien dirigeant du MC Oran, les dettes exactes s’élèvent à 131 millions de dinars (13, 1 milliards de centimes). Ce montant est réparti comme suit :

 

Youcef Dejbbari : 45 millions de dinars

Belhadj Ahmed : 42 millions de dinars

Tayeb Mehiaoui : 14 millions de dinars

Joueurs impayés : 30 millions de dinars.

L. M. A.  

 

Dagoulou : «à 99,99 % je vais signer à l’ES Sétif».

 

-«Je vais regretter les Hamraoua»

 

Le Centrafricain affirme avoir mis fin à son aventure avec le MCO chez qui il reste lié jusqu’en 2014 pourtant. Dans cet entretien réalisé avant-hier soir au téléphone, ce joueur, qui a marqué 8 buts dont 2 en coupe d’Algérie, tente d’expliquer les raisons les poussant à proclamer son départ.

 

Par L. M. Azzi.

- Encore une fois, le MCO attend les dernières journées pour sauver sa peau, quel est votre sentiment ?

- C’est vrai, ça n’a pas été facile. Néanmoins je suis satisfait pour l’équipe qui a réalisé son objectif. Je suis très satisfait pour le club et notamment pour la ville d’Oran. Je suis content pour le merveilleux public qui a été à la hauteur. Ma grande satisfaction est de pouvoir partir en laissant le Mouloudia en Ligue1.

- Partir pour rejoindre l’ES Sétif, n’est-ce pas ?

- Franchement à 99,99 % je vais signer à Sétif. Comme vous le savez, j’ai tout réglé avec les dirigeants du club de Sétif. En principe c’est réglé sauf qu’il faut évidemment voir avec les dirigeants du Mouloudia pour ma lettre de libération.

- Vous pensez qu’ils vont vous faciliter votre départ ?

- Je le souhaite, car dans ma tête je ne suis plus au MCO. Face à Chlef, c’était mon dernier match avec le Mouloudia. Donc, je suis partant. J’attends seulement la réponse des responsables.

- Vous parlez comme si vous êtes persuadé de pouvoir les convaincre…

- En tous les cas, je leur fais confiance. Il ne faut pas oublier que le club me doit 6 mois de salaire. Et puis je pense avoir fait mon boulot comme il se doit depuis mon arrivée au club. Je me suis donné à fond pour aider l’équipe à lutter pour le maintien. Mon parcours plaide en ma faveur.

- Et si la direction refuse de vous libérer, que feriez-vous dans ce cas ?

- Je préfère ne pas en arriver là. Comme je viens de le dire, je suis confiant. J’ai décidé de partir car j’ai trouvé mieux ailleurs.

- Ailleurs c’est où ?

- Pour être franc avec vous, j’ai reçu des contacts de quelques clubs qui veulent mes services.

- Et ces clubs ont des noms …

- Eh bien, il y a le club du Ahly de Dubai, il y a aussi le RC Lens, ainsi que le FC Nantes. Il y a également un club tunisien, mais là j’insiste pour ne pas dévoiler son nom.

- C’est le club chez qui vous allez signer si ça ne marche pas avec l’ESS…

- Désolé, je ne peux dire plus pour le moment.

- En attendant, vous allez vous rendre à Bangui pour rejoindre la sélection de votre pays, c’est quand le voyage ?

- C’est vers la fin de ce mois, ce sera  le 28 et le 29. Je me rendrais à Alger pour le même périple auquel je suis habitué. Ce sera Alger puis Casablanca puis Bangui.

- Cette fois vous allez jouer au Cameroun vu la situation sécuritaire dans votre pays,  justement comment trouvez-vous ce choix ?

- On n’y peut rien. Vu la situation au pays, on va jouer le match au Cameroun, à Douala. Je crois que nous n’allons pas être dépaysés. Le Cameroun c’est proche de notre pays. On fera le maximum pour l’emporter et décrocher les points fin de conforter nos chances.

- A votre retour, votre situation sera claire…

- Détrompez-vous, je ne reviendrais pas à Oran. Je laisserai le soin à mon manager Bertolino et mon ami Younes de faire le nécessaire concernant les modalités de mon transfert. J’attendrais leur signal afin de voir plus clair par la suite.

- Ce sont les supporters du Mouloudia qui vont vous regretter le plus…

- Moi aussi je vais les regretter. Franchement, c’est un public merveilleux. Quand on joue on le sent derrière nous. J’aurais du mal à me priver de ce public. Je pense avoir eu souvent l’occasion de le satisfaire. Je crois avoir fait de mon mieux pour lui procurer la joie qu’il mérite.

- Comment voyez-vous l’avenir du MCO ?

- Franchement,  je l’ignore mais si j’ai un souhait c’est de voir ce club dans le rang des outsiders,  un club qui joue les premiers rôles. Avec un tel public, je suis persuadé que le Mouloudia fera mieux pour peu qu’il soit mis dans les meilleures conditions exigées par le professionnalisme. Donc je lui souhaite plein succès et beaucoup de chances à ses supporters.

L. M. A.

 

Sandaogo contacté par Arab Contractors

A en croire une source proche de l’équipe des Rouge et Blanc, l’attaquant Saidou Sandaogo aurait été contacté par Arab Contractor, club égyptien. Le Burkinabè dont le contrat expire au mois de décembre prochain a de très fortes chances de partir, surtout qu’au sein de la direction du MCO, la possibilité de lui délivrer un bon de sortie reste ouverte.  

 

Arrache, Osanga et Chikoto, les propositions de Bertolino

La même source indique que le manager de Dagoulou, Christian Bertolino qui travaille semble-t-il en collaboration avec Younes Abdou, l’ami de Dagoulou et Sandaogo, prépare une liste comportant trois joueurs à proposer à la direction du MC Oran. Des joueurs d’un bon calibre à l’instar de Salim Arrache ancien capé de l’EN, King Osanga de Sochaux et Mohamed Chikoto de l’AS Marsa. De nationalité nigériane et nigérienne dans l’ordre respectif, ces deux derniers ne comptent pas suffisamment de temps de jeu dans leur équipe. Une information de cette proposition est  à suivre de près. 

 

Tags: ,

Classement