MCO : 2 PDG, 2 CA, où va le club ?

Comme annoncé dans l’édition parue hier, Larbi Abdelilah et ses hommes ont réagi au putsch de jeudi dernier, pour montrer que les statuts de la société MC Oran leur sont favorables. Des statuts qui, selon eux, leur donnent le droit de continuer à gérer les affaires du club dont celles de l’équipe première en particulier.

Cette riposte ne fait qu’enfoncer une situation qui commence à ressembler à celle de l’année 2003, quand le club s’est soudainement retrouvée avec deux présidents, deux staffs administratifs et techniques, ainsi que deux équipes dans le fameux match perdu par…forfait, à Sidi Bel Abbès face au NA Hussein Dey, faut-il le rappeler. Car, à l’heure actuelle, la société représentant le club phare de l’Ouest compte 2 PDG (Ndlr, Abdelilah et Djebbari) et deux conseils d’administration de la société du Mouloudia d’Oran. Chaque partie proclame sa légitimité, prenant le soin d’avancer des points liés à la réglementation régissant le code du commerce. Qui a tort, qui a raison et où va le club ? Telles sont les questions qui se répètent dans les rues  d’Oran.

 

Un CA avec 5 membres, un autre avec 4 

Une partie des gens branchés sur la réglementation en vigueur commencent à s’interroger sur cette situation qui mérite un simple éclaircissement. Car, après le putsch conçu dans une réunion tenue à l’hôtel Le Méridien, la société du MCO est représentée désormais par deux conseils d’administration. Le premier se compose de cinq (5) membres, en l’occurrence Belhadj, Djebbari, Mehiaoui Jr, Benmimoun et Bessedjrari. Quant au second, il se compose de quatre (4) membres, à savoir, Abdelilah, Kalaïdji, Zerhouni et Haffaf. Vis-à-vis des statuts, le nombre n’est pas conforme et nul doute qu’il risque de dissuader les membres de la société pétrolière Naftal à s’engager, à moins que…

 

3, 75 milliards contre …500 millions, mais…

Dans le même contexte, il est utile de noter que cette lutte entre les membres d’une même société semble inégale. Les forces en présence ne sont pas du même calibre, dans la mesure où les actions des membres du clan de Youcef Djebbari sont d’une valeur de l’ordre de 3, 750 milliards de centimes. Le clan de Larbi Abdelilah ne représente pour sa part qu’une somme de 5 millions de dinars (500 millions de centimes). Soit plus de 6 fois le montant des gens qui ont provoqué le putsch avec la présence de sept (7) actionnaires. Mais avec l’injection de 42 millions de dinars de Djebbari, la balance risque de peser lourd et nul doute que le clan de Belhadj se verra dans l’obligation de revoir ses plans pour se remettre en question. 

 

Pour un plat bourré d’actions à Naftal

D’après nos informations, la légitimité réclamée par les deux parties a un lien avec l’aspect financier. Chaque membre impliqué dans ce conflit veut certainement tirer profit de l’engagement de la société pétrolière Naftal. Rien que pour offrir à cette société un plat bourré d’actions, dont la valeur va certainement augmenter d’une manière excessive. Le fait de taxer à 2 millions de dinars l’achat d’une action vendue à 2000 dinars à la naissance de la SSPA-MCO, n’est il pas édifiant. Devant pareille situation, seule une intervention de la justice ou du wali d’Oran, devra éviter une implosion qui risque de mener le MC Oran dans un gouffre assez profond.

 

Abdelilah favorable à … Belhadj

Pour Larbi Abdelilah, la réunion tenue jeudi dernier à l’hôtel Le Méridien est un scénario fabriqué contre Ahmed Belhadj. Selon nos informations, le putsch avait pour but d’éloigner le dénommé Baba de ses prérogatives étant l’actionnaire majoritaire grâce aux différents apports financiers. Malgré le reversement des dettes de Youcef Djebbari dans le capital, Abdelilah ne serait pas chaud à l’idée de voir ce dernier gagner la bataille du leadership dans la société. Celui qui a dirigé les affaires du MCO depuis l’été dernier serait favorable à ce que les commandes de la société soient entre les mains de Belhadj, insistent certaines sources proches de cette affaire. Histoire de barrer la route à Djebbari, qui, d’après certaines indiscrétions, serait introduit dans les affaires même après l’engagement de la société Naftal.

 

Une réconciliation «collective» en vue

Décidément, la série des réconciliations donne l’impression de ne pas vouloir quitter la vie du club phare de l’Ouest. Il ne se passe pas une année sans qu’une partie se mette de la partie pour organiser une rencontre de réconciliation entre des gens proclamant leur attachement au MCO. Après Abdelilah-Djebbari et tout récemment Mehiaoui-Djebbari, cette fois, les réconciliateurs veulent s’arranger pour que Djebbari et Abdelilah, les deux actuels PDG (quel paradoxe !) s’enlacent et s’embrassent devant l’opinion publique et sportive.  Après Abdelilah, le patron du club amateur devra le faire aussi avec Hassen Kalaïdji. Ensuite, ce sera au tour de Belhadj Ahmed de se réconcilier avec le duo Abdelilah-Kalaidji ! Devant ce manège, les supporters resteront de marbre, au moment où le marché du transfert est ouvert sans la présence de ce pauvre Mouloudia d’Oran ! 

 

Plainte officielle contre le putsch

Larbi Abdelilah et ses hommes, au nombre de 3 (Kalaïdji, Zerhouni et Haffaf) semblent décidés à annuler le putsch proclamé la semaine dernière. D’après une source digne de foi, ce groupe a déposé une plainte pour annuler les résolutions dégagées lors de la réunion tenue par sept (7) actionnaires. Une correspondance sera adressée aux notaires de la ville et ses environs pour les informer de la plainte en question.

 

Dernière minute : le wali ordonne une rencontre entre les 2 parties en conflit

La division née de l’histoire de la destitution de Larbi Abdelilah et Hassen Kalaïdji a poussé le wali d’Oran, Abdelmalek Boudiaf, à réagir. Selon une source digne de foi, le premier responsable de la wilaya a ordonné à la DJS de se mettre en contact avec les deux parties en conflit. Ce contact aura pour but de réunir les membres acteurs de cette division autour d’une table dans le but de s’arranger pour le bien du club et pour l’intronisation de la société Naftal. A ce titre, une réception est prévue dans les heures qui viennent pour mettre face à face les acteurs de cette histoire qui fait jaser toute la ville.

L. M. A.

 

Dagoulou : «Je rentre définitivement au pays»

Convoqué pour le match Centrafrique- Afrique du Sud qui se déroulera au Cameroun en raison du climat d’insécurité qui règne en République centrafricaine, Eudes Dagoulou est dégoûté par l’indifférence de ses dirigeants. «Depuis la fin du championnat, ils n’ont pas daigné m’appeler, alors que j’attends qu’on me remette mon dû et le billet d’avion pour rallier le Cameroun », s’inquiète l’international centrafricain, qui menace de déposer une plainte à la FIFA.  «J’avais fixé un ultimatum d’une semaine à la direction pour régler le problème, ce délai vient d’expirer, je vais acheter le billet d’avion et rentrer chez moi pour ne plus revenir.» A noter que l’agent de Dagoulou, le Français, Crisson, est depuis le début de la semaine à Oran pour représenter le joueur avec les clubs qui désirent s’attacher ses services, à savoir la JSK et L’ESS.

M. S.

 

 

 

Vers une conférence de presse de Baba 

 

Mohamed Ahmed Belhadj songe à inviter les gens de la presse demain ou après-demain. Selon nos informations, Baba voudrait se confier aux journalistes pour donner plus de détails sur les péripéties conduisant les membres de son clan à destituer le P-DG Larbi Abdelilah et son DG, Hassen Kalaïdji.

 

 

Tags: ,

Classement