- Une victoire en amical avant un tournant décisif dans les éliminatoires du Mondial, vos impressions ?
- On a fait un bon match, assez correct. Des fois, il y avait de petites disputes, car on voulait tous gagner. On n’est pas bien entrés au départ, on a manqué d’automatismes, mais on a pris le contrôle ensuite. On a mérité, car on a eu face à nous une équipe de qualité, c’est le dernier finaliste de la CAN, et c’était très important pour prendre plus de confiance et de sérénité pour aborder un voyage très compliqué.
- Que pensez-vous de cette équipe du Burkina ?
- C’est une très bonne équipe, ils possèdent des joueurs de qualité, malgré l’absence de 2 joueurs, mais chez nous aussi, il y avait des absences. Je pense que la victoire est méritée. En seconde période, on pouvait marquer d’autres buts, mais il ne faut pas être exigeant, par contre, je retiens l’esprit et l’ambiance qui règnent actuellement au sein de l’équipe. On prépare deux déplacements, et on a des statistiques pas terribles à l’extérieur, avec 3 victoires seulement durant ces dernières années. Jamais l’Algérie n’a pu marquer dans deux matches consécutifs, mais avec plus de réglages, on est optimistes avant ces sorties.
- Avec toutes les absences que vous aviez dans ce match, est-ce qu’on peut dire que la rencontre fut quand même bénéfique pour l’EN ?
- Même le Burkina avait des absents, on prépare deux déplacements, ce n’est pas facile de gagner en Afrique noire, surtout que je sais qu’ils préparent quelque chose. Il faut être prêt physiquement et mentalement. Le Bénin est souvent intraitable chez lui, ça sera un grand test pour l’équipe d’Algérie.
- Vous avez aligné Djebbour, puis Slimani, qui a eu plus de chances en marquant un nouveau but, cela veut-il dire que vous allez faire confiance à Islam au Bénin ?
- On ne gagne jamais un match de qualification au Mondial avec 11 joueurs, il faut avoir 15 à 16 joueurs et ne jamais se contenter de 11. Je n’ai pas encore pris ma décision, j’attends les joueurs évoluant en Espagne, je vais voir dans quel état ils vont venir. Je voulais voir l’état de tout le monde, et puis, à l’extérieur, on ne joue pas comme ça, il nous faudra des joueurs qui ont plus de courage entre guillemets pour ces matches.
- Pourquoi n’avez-vous pas joué cette rencontre amicale à l’extérieur ?
- Je suis là depuis longtemps et il reste encore 2 à 3 joueurs qui vont venir, les convoqués sont arrivés par groupe, environ 7, aucun sélectionneur n’a connu cette situation. C’était compliqué, d’autant qu’aujourd’hui, j’avais 18 éléments seulement, donc c’était compliqué de voyager, malgré le fait qu’on avait besoin de se préparer dans les mêmes conditions climatiques, j’ai décidé de rester. Ce match du Burkina, je le prépare depuis 2 à 3 mois, et ceux du 9 et du 16 juin, depuis longtemps. J’ai été surpris par l’absence du public, car on a choisi de jouer ici, alors qu’à Constantine, Annaba ou à Tlemcen, les supporters attendent impatiemment l’EN. En somme, les déplacements posent un problème de récupération, des joueurs qui sont fatigués, on ne prend pas une décision pareille facilement, il faut y réfléchir une semaine à 10 jours.
- On a vu que vous aviez aligné plusieurs joueurs à vocation défensive, est-ce qu’on peut dire que vous vous préparez à jouer de cette manière contre le Bénin ?
- Non, je ne suis pas de cet avis, on a aligné 3 attaquants, il y avait aussi deux milieux offensifs, cela veut dire qu’on a joué trop offensivement, mais avec une grande capacité d’organisation, avec un correcteur, en tout dans l’animation, il y avait 7 ou 8 joueurs. On a créé beaucoup de décalages, on a effectué de bons centres, on a attaqué, c’était une organisation très offensive.
- Il y avait Medjani qui a joué dans une position inhabituelle, pouvez-vous nous éclairer là-dessus ?
- J’ai aligné Carl dans cette position devant les défenseurs, parce que je sais comment notre adversaire du jour joue. Ils sont peu techniques et très agressifs, mais je ne sais pas encore si c’est ce dispositif qui va être adopté au Bénin. Je vais voir, mais ce soir, j’ai joué plus offensivement que d’habitude, avec Ghilas, Djebbour et Soudani comme attaquants classiques.
J’ai demandé qu’on joue en triangle, avec, certes, un soutien de derrière. C’est normal, mais c’était très offensif. La preuve, il y avait au moins 7 occasions nettes.
S. M. A.
«Le Bénin, un grand test pour nous»
«Je sais qu’ils nous préparent quelque chose»
«Il faut être prêt physiquement et mentalement»
«Je n’ai pas encore arrêté le onze type, mais il me faudra des joueurs avec plus de courage»
«J’ai joué plus offensivement que d’habitude»