Le premier responsable du club sait pertinemment que la première rencontre de la phase des poules, qui débutera le 19 juillet, doit être parfaitement bien préparée, vu qu’il ne reste que les huit meilleures équipes à l’échelle africaine. De ce fait, Hamar songe à s’attaquer d’ores et déjà à pas mal de points concernant la saison prochaine. C’est dire qu’un grand chantier l’attend.
1. Convaincre les fins de contrat
Dans un premier temps, le premier responsable de l’association tentera de convaincre les cadres de l’équipe de rempiler. En effet, 6 joueurs sont en fin de contrat, dont 5 cadres. A leur tête, le capitaine Mourad Delhoum, qui a exprimé le vœu de partir il y a un mois déjà, devrait être fixé définitivement sur son avenir. Ensuite, ce sera au tour de Karaoui, Tiouli, Aoudia, Gourmi et Benkhoudja de passer à la table des négociations.
2. Recrutement
En second lieu, le président de l’ESS s’attaquera au volet recrutement en prévision de la saison prochaine. Il est clair que jouer la coupe de la CAF demande un banc de touche bien étoffé, avec de gros calibres sur le terrain. A ce sujet, plusieurs noms sont sur le calepin du président, mais rien n’a filtré pour l’instant. Ce qui est certain, les responsables sétifiens vont accélérer les choses pour recruter les meilleurs éléments en fonction des besoins du staff technique, et ce, dans les plus bref délais.
3. Choix du lieu du stage de préparation
Le troisième point est relatif au lieu du déroulement du stage d’intersaison. D’après des indiscrétions, les responsables de l’ESS ne veulent pas revenir à Sousse, après deux années de suite. Il semblerait que le centre d’El-Mouradi est trop bruyant lors de la saison estivale, contrairement à la période hivernale. Ce lieu conviendrait pour un stage de 10 jours en janvier. Selon la même source, le premier responsable du club songe plutôt au centre de formation d’Aix-en-Provence.
K. A.
Velud : «Il faut penser au recrutement»
Au cours de la conférence de presse qu’il nous a accordée à la fin de la rencontre, le technicien français, Hubert Velud, était aux anges après cette qualification. Il est revenu sur ce match tout en reparlant de ce scénario inattendu qui s’est produit lors de ces fameuses 5 dernières minutes. Par la suite, il a exprimé le vœu de poursuivre sa mission à la tête du staff technique de l’ESS, mais il faudrait toutefois tracer pas mal de lignes avec le président, comme le sujet du recrutement.
«Même à 2-0, je savais qu’on allait se qualifier»
Pour revenir à cette fameuse rencontre, et surtout au scénario inattendu, Velud nous a fait savoir que même lorsque son équipe était menée au score, il n’a jamais douté des qualités de ses joueurs : «Je savais que cette équipe de l’US Bitam donnera lors de la premier manche. Je n’ai pas douté un instant. Il nous fallait absolument terminer la rencontre sur 2 buts à zéro, car 2 buts à 0 à l’aller est assez confortable. Même à 2-0, j’ai dit aux joueurs à la mi-temps que ce n’est pas ce résultat qui allait nous éliminer. Je suis satisfait, car il y a eu une réaction positive de mes hommes, et c’est le plus important.»
«C’est un soulageant d’avoir réalisé un de nos 3 objectifs»
«Il est important de terminer la saison avec un autre objectif en poche. Nous avons remporté le championnat, nous avons aussi raté la Coupe d’Algérie qui s’est jouée sur un rien, mais nous avons réalisé l’essentiel. Jouer 6 autres rencontres pour nos jeunes joueurs est très enrichissant. Je pense qu’il fallait une récompense pour cette jeune équipe qui a de l’avenir devant elle. Aussi, je pense que nous devons dès maintenant penser à la saison prochaine. Jouer la phase des poules de la coupe de la CAF avec 22 joueurs est quasiment impossible. Nous devons renforcer l’équipe avec pas moins de 6 éléments.»
«La priorité est de faire signer les fins de contrat»
En parallèle, le premier responsable du staff technique de l’ESS n’est pas resté insensible quant aux joueurs en fin de contrat, à l’image de Delhoum, Tiouli, Karaoui, Gourmi et Aoudia. Il estime que l’une des priorités est de les persuader à rempiler pour une saison supplémentaire, car, dit-il, l’ossature doit être gardée : «Il faudrait convaincre les cadres de l’équipe de rempiler à l’ESS. Je sais que c’est la mission du président de ramener les joueurs. C’est sûr qu’il faudra mettre le paquet pour garder l’équipe en place.»
«Je souhaite le maintien de Delhoum»
Evoquant toujours la question des joueurs en fin de contrat, le technicien français s’est arrêté un moment sur le cas de Delhoum. Il nous dira à son sujet : «Prenons le cas de Delhoum. Moi, personnellement, je veux connaître son point de vue sur la question dans les prochains jours. On doit, de notre côté, savoir s’il est prêt à rester ou s’il compte partir. C’est un élément-clé à l’ESS et on a besoin d’être fixés très vite à son sujet.»
«Nous avons besoin de milieux de terrain»
Par la suite, nous avons demandé au technicien français à quel poste de jeu se situe la faille. Il nous répond : «Je dirais incontestablement le milieu de terrain. Nous n’avons pas beaucoup de milieux récupérateurs. Il manque aussi à cette équipe un milieu gauche et un gaucher de métier. Nous avons tendance à utiliser nos attaquants sur les côtés. Nous avons Aoudia, Madouni, Tiouli, tous des attaquants centraux.»
«Je n’ai pas encore signé»
Interrogé sur son futur au sein du staff technique de l’ESS, Velud nous dira clairement : «Pour tout vous dire, je n’ai pas pour l’instant signé mon contrat. On ne pouvait le faire avant ce match. Maintenant que nous nous sommes qualifiés pour la phase des poules, on peut le faire tranquillement. Maintenant, il est clair que je veux poursuivre ma mission. Lorsque je suis venu en juillet dernier, le président m’a demandé de prouver de quoi je suis capable. J’ai essayé de faire de mon mieux.»
K. A.
Tant qu’il y aura des hommes…
Encore une fois, les joueurs de l’ESS ont puisé au fond de leurs ressources pour se qualifier pour la phase des poules de la coupe de la CAF dans un match fou, où tous les scénarios étaient possibles. Pourtant, tout n’allait pas pour les hommes de Velud qui ont encaissé le premier but dès la 40’ de jeu.
Erreurs impardonnables en défense
Les camarades de Benabderrahmane ont commis l’erreur de laisser trop d’espaces dans l’axe central, ce qui a été fatal dès la fin de la première partie. Complètement déstabilisés, les Sétifiens ont encaissé un second but lors des arrêts de jeu. Drôle de scénario que personne n’attendait. Que fallait-il faire ? Attaquer ou défendre ? Laisser passer la tempête puis prendre le jeu en main ? Telles sont les questions qu’a dû se poser le technicien français à ce moment crucial de la partie.
Le doute avait envahi les joueurs
Les joueurs, de leur côté, étaient en plein doute. Les jokers étaient grillés en moins de 45 minutes, que fallait-il faire ? En estimant que la faille se situait au niveau de la défense, que ce soit dans l’axe où sur les côtés, les joueurs ont resserré le jeu dans les 45 minutes qui ont suivi. L’objectif était de terminer la seconde manche sur ce score de 2 buts à 0. C’est ce qui a été fait.
Zeghlache les a secoués
Les Ententistes ont beaucoup parlé entre eux à la mi-temps. Pour sa part, le vice-président Zeghlache a secoué ses joueurs, histoire de voir une réaction positive de leur part, et ils n’ont pas été insensibles à cela, puisque, à la reprise, ils ont gagné aux tirs au but.
Une équipe d’avenir qu’il faudra préserver
En relevant ce défi avec brio, les joueurs de l’ESS ont démontré une énième fois qu’ils possèdent une équipe qui a du caractère. Ce n’est pas la première fois que les camarades de Ferrahi nous sortent le grand jeu et renversent la tendance. Nul doute que c’est une équipe d’avenir qu’il faudrait préserver pour la saison prochaine. Avec cette qualification, les camarades de Benchadi vont revenir à la maison la conscience tranquille et le sentiment du devoir accompli, non pas parce que ils ont marqué les cinq tirs au but, mais parce qu’ils ont dû affronter tous les obstacles de l’Afrique pour arracher cette qualification.
K. A.