Manuel Amoros nous disait lors de l’interview qu’il nous avait accordée avant la rencontre face aux Verts que l’équipe algérienne avait du mal à tenir 90 minutes.

Il avait fait le constat que lors des matchs que notre équipe nationale avait livrés, que ce soit à domicile ou à l’extérieur, elle avait beaucoup de mal à tenir en deuxième mi-temps. Mehdi Mostefa, que nous avions abordé à l’arrivée de l’équipe à Cotonou, avait réagi par rapport à ces propos : «Et bien, on essaiera de prouver au sélectionneur béninois le contraire.» Et le moins qu’on puisse dire est que le milieu de terrain d’Ajaccio avait raison puisque, avant-hier, sur la pelouse du stade Charles-de-Gaulle notre équipe nationale était tout simplement impressionnante. Certes, il ne faisait pas très chaud puisque la température ne dépassait pas les 25°, mais le taux d’humidité était tout simplement impressionnant, près de 90%. Mais, malgré cela, Bougherra et ses coéquipiers ont tenu le coup. Bien mieux que ça, ils ont tout simplement été au-dessus du lot et à aucun moment nous n’avons vu un élément flancher à ce niveau-là. Il est clair qu’avant tout le mérite revient aux joueurs qui se sont battus et qui ont tout donné sur le terrain, mais le travail effectué par le préparateur physique Cyril Moine depuis le début du stage à Sidi Moussa en est pour beaucoup.

Chapeau Cyril Moine

On craignait tous la fatigue de la fin de saison qui, habituellement, est fatale même pour les meilleures équipes du monde après une année chargée. Et bien, pour la rencontre d’avant-hier, on peut dire que tout a été étudié minutieusement par le staff technique et surtout par Moine qui a su mettre le dosage qu’il fallait pour que les 23 joueurs soient au top, pas avant ni après le match, mais le jour J. En fait, les joueurs ont non seulement tenu le coup, mais ils ont su faire face à leur principal adversaire qui était l’humidité.

Donc, chapeau Mr Cyril Moine d’autant plus que la grosse difficulté fut de concocter des programmes divers vu que les joueurs n’ont pas fini en même temps. Certains avaient commencé le stage il y a une vingtaine de jours, alors que d’autres n’ont rejoint le groupe qu’une semaine avant le déplacement à Cotonou.

Après le quartier libre, hier, le staff technique fera donc face à un autre défi, qui est de faire en sorte que l’équipe soit aussi performante qu’elle l’a été au Bénin en l’espace de quatre jours pour le grand match de dimanche prochain face aux Rwandais. Ces derniers, pour rappel, ont surpris tout le monde en arrachant le point du match nul à Bamako.

A. H. A.