- D’abord, on vous remercie de nous recevoir dans votre bureau.
- Je profite de votre venue au Mali pour rappeler certains faits. Mais avant, je voudrais préciser que nous avons au Stade Malien de très bons rapports avec les dirigeants du football algérien. Comme Ali Fergani qui est un ami personnel. Il y a aussi le président Mohamed Raouraoua qui est quand même une référence dans le football africain. Votre président de la fédération est un grand dirigeant. Maintenir Vahid après la CAN était courageux. Cela témoigne de sa grandeur et prouve sa sagesse et sa bonne gestion.
- et de quel problème voulez-vous aborder ?
- Nous avons effectivement un problème avec un club algérien qui s’appelle la JSMB qui, à travers le directeur sportif qui répond au nom de Rachid Redjradj, a contacté un de nos joueurs, Moussa Coulibaly, pour ne pas le citer à travers un agent. Mon élément s’est déplacé en Algérie où il a été gardé pendant une longue période. Quelques heures avant la fermeture du mercato, il m’a appelé pour que je lui envoie le certificat international de transfert (CIT). J’ai un peu hésité au départ parce que je n’avais pas encore reçu mon argent, mais suite à son insistance et ses promesses, j’ai fini par le lui envoyer (le CIT). Il me semble que c’était un jeudi et ce Rachid a réussi à me convaincre que les banques étaient fermées le vendredi et le samedi et que j’aurai mon dû dimanche matin, ce qui n’a jamais été fait.
- Pourquoi ne vous a t-il pas envoyé cet argent?
- aucune idée. Ces messieurs ne prennent même pas la peine de répondre à nos appels et je trouve ça scandaleux, honteux pour un dirigeant d’un club d’élite en Algérie. Sans les assurances que j’ai reçues de la part de mon manager général, qui est venu me supplier pour que j’envoie le CIT en disant qu’il connaît Redjradj, que c’est son ami et qu’il fallait lui faire confiance, je ne l’aurais jamais fait. D’ailleurs, je peux vous dire que ledit manager pourrait avoir des problèmes s’il ne règle pas cette affaire.
- Avez-vous déposé plainte à la FIFA ?
- Je ne voulais pas entrer dans ces choses-là, ni en arriver aux solutions extrêmes, mais dans ce cas-là, je suis décidé à aller jusqu’au bout et, croyez-moi, j’en ai les moyens pour ce faire.
- Est-ce que vous aviez eu par le passé ce genre de problèmes avec les clubs algériens ?
- J’ai eu par le passé à effectuer des transactions avec d’autres clubs algériens, comme l’USMA et ça s’est très bien passé. Je voudrais interpeller la fédération algérienne et, éventuellement, faire un rappel à la JSMB de ce fait.
- De quel montant parlons-nous ?
- On leur a fait un cadeau. La libération de ce joueur ne leur a coûté que 15 000 € ! Je ne vais quand même pas me déplacer en Algérie pour une affaire de 15 000 € !
- Qu’allez-vous faire maintenant ?
- Je pensais que la JSMB allait passer aux poules de la CAF et nous affronter, nous, le Stade Malien. Si ça avait été le cas, j’aurais arrêté ce monsieur ici à Bamako et, croyez-moi, j’en ai les moyens pour ce faire. Je ne voulais pas me précipiter, car je pensais que j’allais tôt ou tard rencontrer ce monsieur, mais ça n’est pas arrivé. Aujourd’hui, la FIFA est saisie et on va avoir notre argent, par principe. On avait un engagement moral et écrit et il m’a trahi. Je ne comprends pas comment quelqu’un qui occupe un poste de responsabilité peut se comporter ainsi, je ne comprends pas.
- Vous avez eu le même problème avec le MCA, non ?
- Avec le Mouloudia d’Alger, c’est réglé. La FIFA a tranché et le MCA a fini par payer.
A.B