L’été dernier, la société par actions du Mouloudia d’Alger comptait plus de 12M 450 de dettes. Le capital a été consommé en cette période précise 120 fois. La saison a repris et les dettes se sont accumulées jusqu’à atteindre 40 milliards. Ainsi donc, puisque le capital de la SSPA/MCA est de 100 millions, cela veut dire que ce capital a été consommé 400 fois. Si le commissaire aux comptes venait à déposer le bilan au niveau du procureur de la République, la SSPA/MCA serait la première société sportive à déclarer faillite. Il faut savoir qu’après deux bilans négatifs, l’issue normale est la ruine. Ce n’est certainement pas dans les projets des responsables de Sonatrach qui ont repris le Mouloudia d’Alger. Ils l’ont fait pour sauver le club, et c’est la raison pour laquelle ces mêmes responsables vont procéder à l’augmentation du capital. Ce qui va permettre à la société du MCA de s’éloigner de la zone rouge et de sauver les meubles. C’est ce que veulent faire les responsables de Sonatrach, mais on apprend que certains membres du CSA sont contre cette solution et ils sont même prêts à boycotter les réunions du conseil d’administration. C’est ce qui se dit au niveau d’El-Achour ces derniers temps.
Quel avenir pour les autres actionnaires ?
Quand on parle d’augmentation du capital, automatiquement on songe aux autres actionnaires. Il faut savoir que l’actionnaire majoritaire a le droit de demander l’augmentation du capital et dans le cas de la SSPA/MCA, c’est devenu une nécessité. Mais que vont devenir les autres actionnaires, à l’instar de Kamel Longar, Ahmed Gaceb et du CSA/MCA. Il y a plusieurs formules.
En premier lieu, voir ces trois actionnaires suivre le mouvement, et si la Sonatrach augmente le capital d’un milliard, Kamel Longar, qui détient 10%, devra mettre 100 millions au lieu des 10. Idem pour le CSA, quant à Gaceb, qui a 2,5%, il devra mettre 25 millions. Dans le cas où les trois actionnaires cités refusent de cautionner cette demande d’augmentation, le CSA et Longar, au lieu d’avoir 10%, n’auront que 1%, ce qui représente les dix millions mis dans la SSPA, et Gaceb un pourcentage minime.
L’autre possibilité est celle de voir ces trois actionnaires vendre leurs parts, mais cette possibilité serait écartée dans la mesure où les Mouloudéens ne comptent pas laisser tomber la section football.
En conclusion, une réunion à ce sujet est prévue à la fin de ce mois. Les responsables de Sonatrach doivent consulter les actionnaires avant d’en fixer la date. Néanmoins, ce qui est certain, l’assemblée générale des actionnaires est prévue avant le début juillet pour régler le problème des dettes, car c’est l’un des soucis majeurs sur lequel doit se pencher le nouvel actionnaire majoritaire du Mouloudia d’Alger s’il veut vraiment assurer la sérénité au sein de ce grand club qui attend d’être sauvé du purgatoire et cela depuis longtemps.
Z.
Une rencontre avec Kaoua est prévue avant la fin du mois
Les cadres exigent une augmentation de salaire
Après que le manager général du MCA Abdenour Kaoua n’ait pas réussi son opération recrutement, puisque la majorité des joueurs ciblés ont choisi soit de rempiler dans leur club, soit de choisir d’autres destinations, les cadres de l’équipe ont décidé de monter au créneau pour réclamer une augmentation de leurs salaires.
En effet, le nouveau manager du Mouloudia semble être dans une situation délicate pour affronter les cadres de l’équipe qui n’ont pas apprécié que Kaoua offre plus de 200 millions de centimes à certains joueurs ciblés, alors qu’eux, ils n’ont même pas été approchés pour négocier la nouvelle saison. Le premier joueur, qui a décidé de réclamer que son salaire soit revu à la hausse, est l’attaquant Samy Yachir, qui a été sollicité par le CSC, dont le dirigeant du club lui a offert un salaire de 240 millions de centimes. Yachir n’est pas prêt à rempiler en dessous des 200 millions de centimes. C’est d’ailleurs le même cas pour d’autres joueurs, à l’instar de Metref, Ghazi, Besseghier et Aksas, pour ne citer que ceux-là. Les cadres du MCA, qui sont en position de force après l’échec de l’opération recrutement de Kaoua, comptent exiger une augmentation de salaire pour continuer leur mission avec le Doyen.
Les négociations entre les anciens et Kaoua, qui débuteront avant la fin de ce mois, seront très serrées et ça risque de voir certains joueurs réclamer leur papier si leur exigence financière ne sera pas acceptée par le manager du Mouloudia.
Ainsi donc, la rencontre des cadres de l’équipe avec le manager général du MCA est décisive pour l’avenir de ces joueurs qui sont surtout sollicités un peu partout, et Kaoua n’aura pas d’autres alternatives que d’augmenter leurs salaires pour qu’ils restent au Mouloudia.
M. Z.
Alors qu’il y a Aksas, Bachiri, Djeghbala et Zeddam
Kaoua ajoute Belaïd dans l’axe du Mouloudia
«On ne recrutera pas pour le plaisir de recruter, il faut que le recrutement soit judicieux.» C’était la déclaration du manager du Mouloudia d’Alger Abdenour Kaoua à l’issue de sa première conférence de presse qu’il a animée à la salle des conférences du stade du 5-Juillet. Certes, le recrutement de Fabbre était judicieux, puisque le Mouloudia a perdu son meilleur gardien, en l’occurrence Faouzi Chaouchi, qui a été suspendu par la FAF. Le recrutement de Sabri Gherbi n’a aucun sens, puisque comment expliquer le recrutement d’un arrière droit, alors qu’il y a les deux meilleurs latéraux du championnat, en l’occurrence Hachoud et Besseghier dans l’effectif. Mais le comble était le contact avec Habib Belaïd qui évolue dans l’axe et qui est arrivé hier à Alger pour négocier son transfert au MCA. Dans ce poste, le Mouloudia d’Alger a quatre axiaux. Bachiri, auteur d’une très belle saison, Djeghbala qui a joué plus de 25 matchs, Aksas qui n’est pas à présenter, sans oublier Zeddam qui, malgré sa baisse de régime la saison écoulée, était un titulaire indiscutable. Est-ce ça le recrutement judicieux dont parlait Kaoua ? Tout le monde se demande sur quel critère Kaoua recrute les joueurs ? Des questions qui n’ont pas de réponses, car Kaoua, qui est pour certains une très bonne affaire pour le club, refuse à chaque fois de répondre aux questions qui sont embarrassantes. Il faut savoir que le Mouloudia, qui a besoin d’un arrière gauche, un meneur de jeu et d’un chasseur de but, jusqu’à preuve du contraire, Kaoua n’a pas encore dénicher les oiseaux rares. Donc, ce qu’a dit Kaoua lors de cette conférence de presse n’est que des paroles en l’air. Le Mouloudia ne va donc pas être un vrai club professionnel, comme il veut le faire croire au peuple du Mouloudia qui en a marre du bricolage. Mais ce n’est pas la faute à Kaoua, puisque les premiers responsables sont ceux de Sonatrach…
M. Z.