L’équipe nationale militaire quittera donc le pays avec un effectif assez riche et renforcé par de nombreux talents par rapport à la dernière édition, à l’image de Madi, du défenseur kabyle, Essaïd Belkalem, et surtout avec une grande expérience acquise il y a deux années, un plus qui donnera sans doute un ascendant psychologique à une équipe prête pour un autre exploit.
Il est utile de rappeler qu’après un stage effectué à Oran et quelques rencontre amicales, l’EN militaire est rentrée il y a quelques jours à Alger au CREPS de Ben Aknoun pour continuer les préparatifs, avec un effectif qui s’est complété au fur et à mesure, la période de vacances ayant perturbé un peu la préparation qui s’est achevée avec un dernier match amical disputé mardi passé au stade Omar Hamadi de Bologhine contre la 3e région militaire de Béchar, avec une victoire difficile des Verts 2-1, un match où le duo d’attaquants Ouhedda-Derrardja s’est spécialement illustré.
A noter que lors de ce Mondial dont le coup d’envoi sera donné le 2 juin prochain, l’EN évoluera dans le groupe B avec la France, le Bahreïn et le Kenya. Les coéquipiers du capitaine Berchiche entameront la compétition le 2 juillet contre le Bahreïn, ils enchaîneront ensuite avec le Kenya, le 5 juillet, avant de donner la réplique à la France trois jours plus tard le 8 juillet.
S. M. A.
Il est le capitaine de la sélection militaire
Berchiche : «On a hérité d’un groupe piège»
- «On fera tout pour conserver notre titre»
- «Avec Belkalem, on sera plus forts»
Le capitaine de la sélection militaire Koceila Berchiche nous parle de la Coupe du monde et des objectifs de son équipe. Il trouve que le groupe dont a hérité l’EN est piégé, en présence de sélections comme le Bahreïn ou le Kenya. Il promet de tout faire pour conserver le titre de champion du monde.
- Vous avez quasiment terminé la période de préparation de ce Mondial, est-ce que vous pensez que l’équipe est prête pour le début de la compétition ?
- Oui, bien sûr, on est prêts, pas aujourd’hui, mais depuis longtemps, depuis le premier stage, et on n’attend que le jour J pour confirmer et mettre en application ce qu’on a accompli depuis le premier jour de ce stage. On espère revenir avec un bon résultat et surtout atteindre notre objectif : garder le titre.
- On a remarqué que l’effectif est un peu différent de celui qui a remporté la Coupe du monde en 2011, est-il plus fort ou moins fort ?
- Effectivement, il y a eu des changements et chaque groupe a ses propres caractéristiques. On s’est renforcé par des joueurs d’expérience, à l’image d’Essaïd Belkalem, qui nous sera d’un grand apport, ça c’est sûr.
- Justement, puisque vous en parlez, on vous a vu aujourd’hui recomposer la charnière centrale avec lui comme au bon vieux temps de la JSK, votre entente ne peut être que positive pour l’équipe…
- C’est vrai, on s’est toujours bien entendus lui et moi, sur le terrain et en dehors du terrain aussi. On a joué ensemble, c’est un avantage pour nous, mais aussi pour toute l’équipe, notre but maintenant est de faire en sorte d’encaisser un minimum de buts.
- Le groupe sera composé de l’Algérie, du Bahreïn, du Kenya et de la France, qu’en pensez-vous ?
- Je ne pense pas que ça soit un groupe totalement à la portée de notre équipe, c’est un groupe piège. La France, on l’a vue déjà jouer au Brésil, donc on le connaît, le Kenya est champion d’Afrique, le Bahreïn n’est pas là aussi par hasard, autrement dit chaque équipe qui atteint la phase finale l’a sans doute mérité, il faudra donc se méfier.
- Une coupe sans l’Egypte, ne trouvez-vous pas que c’est de la motivation en moins pour vous ?
- Personnellement, j’aurais aimé qu’ils soient là, car leur présence nous donnera plus de détermination.
- Il n’y a pas l’Egypte, mais il y a la France quand même…
- (Il rit) Oui, on fera en sorte de jouer contre eux un match d’hommes, mais aussi contre les autres adversaires, si on veut préserver notre bien.
- Si vous passez le premier tour, vous jouerez le reste de la compétition en plein mois de Ramadhan, avez-vous pensé à ça ?
- On va se qualifier à ce tour et on saura gérer la situation. Le Carême, on connaît bien.
- Ça va vous porter chance, on l’espère…
- On fera en sorte que ça soit le cas.
- Vous étiez le capitaine en 2011 et vous l’êtes encore, ça vous fait quoi d’avoir cette responsabilité de surcroît dans une équipe militaire ?
- C’est un honneur et, comme vous l’avez dit, c’est une responsabilité qui me passionne, vu les résultats qu’on a récoltés en peu de temps. J’espère qu’on continuera à mener cette équipe vers les bons résultats et procurer de la joie au peuple algérien.
S. M. A.