Les capés de Saâdi passerons ainsi trois nuitées à Alger pour jouer deux matchs amicaux. Le premier, demain à 20 heures au stade Omar Hamadi de Bologhine, et le deuxième, le lendemain au stade Brakni le. Ensuite, la délégation béjaouie ralliera par route El-Eulma pour y passer la nuit avant d’affronter le lendemain 18 août le MCEE dans un dernier baroud d’honneur avant le match officiel contre le MCA, le 24 août.
Zafour grippé
Le capitaine de la JSM Béjaïa, Brahim Zafour, présent avant-hier en tenue de ville, n’a pas participé à la séance d’entraînement le soir. Le joueur souffrant d’une forte grippe, il s’est présenté en professionnel pour demander une autorisation de son coach Saâdi qu’il lui a accordée. Zafour a repris hier avec le groupe et sera du voyage aujourd’hui.
Le 1,5 milliard de l’APW dans les caisses
Selon une source généralement bien informée, les caisses du CSA-JSM Béjaïa que présidé le petit frère des Tiab, en l’occurrence, Hafid, ont été renflouées depuis avant-hier avec une somme de 1,5 milliard de centimes. Une bouffée d’oxygène pour le club professionnel.
Saiegh intègre le groupe
On avait parlé dans notre édition d’hier de la dernière recrue de la JSM Béjaïa, le jeune international de l’EN U20, Abdselmalek Saiegh, proposé, pour rappel, par l’ex-Béjaoui Foudili. L’enfant d’Aïn El-Beida signataire d’un contrat de trois années, après quelques tours en solo en marge du groupe, a intégré le groupe hier. Il bénéficiera d’une licence espoir.
Aggoune : «Je retournerai au MCA par la grande porte»
- «A Béjaïa, ça bosse fort»
- «Battre le Doyen dès le 1er match de la saison sera bon pour le moral»
Entretien réalisé par Lyès Chekal
L’invité de la rubrique consacrée par Compétition aux pépites formées par le club ou les jeunes joueurs recrutés pour terminer la formation au sein du club n’est autre que le pur produit du Mouloudia d’Alger, Farès Aggoune, et transfuge du PAC. Ce jeune arrière gauche de 21 ans a choisi la JSM Béjaïa pour son projet sportif d’avenir, le seul qui lui donnera la chance de découvrir la L1 en titulaire par rapport à son club formateur, qui tente de le récupérer, et l’ES Sétif qui le suit depuis l’année passée. C’est un Aggoune, de tempérament calme, que nous avons rencontré avant-hier en marge de la séance d’entraînement la plus longue depuis l’entame de la préparation, pour s’exprimer dans cet espace. Suivons-le.
- Votre nom a été cité chez plusieurs grosses cylindrées depuis le mercato hivernal. Qui est Aggoune Farès ?
- Merci pour l’invitation, je m’appelle Aggoune Farès, j’ai 21 ans, je suis un pur produit du MCA, où j’ai fait toutes mes classes. Ayant eu écho des intentions de la direction de l’époque de ne pas compter sur les joueurs du cru, j’ai pris mes devants en optant pour le PAC, un club formateur par excellence. Je pense avoir fait le bon choix puisque après deux années seulement au Paradou Hydra, j’ai reçu plusieurs offres des équipes de la L1, dont celui de mon club d’origine, le MCA.
- Peut-on savoir pourquoi le Doyen ne vous a pas promu senior trois années auparavant ?
- C’est désormais du passé, je ne veux pas trop m’étaler là-dessus. Je pense que c’est une question de courage, le MCA , le club le plus populaire du pays ne pouvait se permettre d’opter pour la formation sur pression de son public, il cherchait plus le résultat immédiat, ce qui explique le recrutement des joueurs d’expérience, en sus de la présence de quelques chevronnés dans mon poste à l’image de mon aîné Babouche et de l’ex-professionnel Bedbouba. Cela dit, la direction n’avait rien à perdre en préparant la relève, d’autant plus que ce n’est que cette année que je suis passé réglementairement en catégorie senior après avoir joué avec une licence espoir durant trois années en titulaire avec l’équipe première du PAC.
- Le MCA vous a relancé cette année, pourquoi vous avez raté l’occasion de revenir par la grande porte ?
- Je porte le MCA dans mon cœur, c’est clair, c’est mon club d’origine que j’aimerais toujours, c’est Aggoune, le Chenoui qui parle. En tant que joueur je me réjouis que la direction du MCA m’ait contacté pour revenir, j’ai jugé que le moment n’est pas venu pour un retour au club par la grande porte vu que la direction du Doyen a pensé à moi en catastrophe après la suspension de Babouche et l’absence de solution de rechange locale et étrangère. Je vous avoue que mon objectif premier à titre personnel, c’est mon retour au bercail en position de force avec un statut de titulaire indiscutable et non comme figurant ou solution de rechange. En ce moment, je suis encore en phase d’apprentissage avec la JSM Béjaïa.
- En parlant de la JSM Béjaïa, il y avait l’offre du champion en titre l’ES Sétif plus intéressante avec une Ligue des champions africaine à disputer, pourquoi avoir choisi le Doyen de la Kabylie ?
- A défaut du Doyen national, j’ai choisi le doyen des clubs de la Kabylie (rires). Non, plus sérieusement, j’ai choisi la JSM Béjaïa par conviction, un club qui a eu le courage d’opter pour la politique de rajeunissement, qui fait confiance aux jeunes joueurs de l’année passée, avec une participation honorable en CLA et en coupe de la CAF. Le contact avec la JSM Béjaïa ne date pas d’hier, Redjradj me suivait depuis un moment déjà, c’est un superviseur reconnu spécialiste des jeunes talents. Il m’a informé de son intérêt pour m’enrôler lors du mercato hivernal, je lui avais demandé de me laisser le temps d’honorer mon engagement avec le PAC, tout en lui donnant ma parole d’honneur de ne jouer que pour son club. Ce qui m’a poussé à décliner poliment l’offre de l’ES Sétif, un club qui ne se refuse pas pour dire vrai.
- On comprend par là que vous avez choisi le club qui vous assure une place de titulaire, n’est-ce pas ?
- Pas du tout, je suis le premier signataire au club, je n’ai jamais parlé de statu de titulaire avec Redjradj, depuis les premiers contacts, il ne m’a rien promis, il m’a fait confiance en m’engageant, c’est à moi de prouver qu’il ne s’est pas trompé sur mon cas en étant à la hauteur sur le terrain pour gagner ma place sportivement. Je pense avoir les qualités requises pour m’imposer sans prétention aucune, avec un entraîneur de la trempe de Saâdi, seuls les meilleurs joueront.
- Après deux phases de préparation, quel bilan tirez-vous de la préparation avant le mini-stage d’Alger ? - On ne peut parler de bilan avant la fin de la troisième phase de préparation, et au retour du mini-stage d’Alger. Mais je dis que les choses sérieuses avaient déjà commencé dès l’entame de la préparation le 13 juillet dernier au stade de l’Unité maghrébine. On a travaillé durement jusqu’à l’Aïd et nous avons bénéficié de quatre jours de repos. On a repris samedi dernier avec un rythme plus élevé, pour preuve, on a fait ce soir (avant-hier) pratiquement deux heure et demie, ce qui prouve que ça bosse fort. Cela dit, on doit maintenant se concentrer sur la suite de la préparation avec les trois matchs amicaux au programme en prévision du lever de rideau le 24 août au stade de l’Unité maghrébine.
- Lors des deux derniers matchs amicaux, on a remarqué une baisse de régime vous concernant dans le volet défensif avec un repli tardif, contrairement aux premiers matchs, comment l’expliquez-vous ? - Je pense que ces matches sont très bénéfiques pour nous en prévision du nouvel exercice sans prendre en considération le résultat technique. Pour répondre à votre question, le groupe était en pleine préparation, ce qui veut dire que l’on ne peut pas juger les joueurs seulement sur l’ensemble des matchs disputés, les matchs sont programmés en soirée après une première séance de travail intensive en plein jeûne. En ce qui me concerne, je ne fait pas l’exception par rapport au reste du groupe, je reconnais que lors du match d’Amizour particulièrement j’avais les jambes lourdes, et pour ne pas vous mentir, la veille de l’Aïd, je pensais surtout à rentrer à la maison le plus vite possible.
- Revenons au match d’ouverture du championnat, un match spécial pour vous contre votre ex-équipe, le MCA…
- Le sort en a voulu que j’affronte en adversaire mon club formateur le MCA. Je n’ai aucun problème, je suis un joueur professionnel, je défends les couleurs de la JSM Béjaïa, si je joue, je me donnerai à fond sur le terrain pour gagner le match. Seuls les trois points de la victoire m’intéressent. On compte assurer une bonne entame chez nous, une victoire contre un gros calibre comme le MCA sera très bonne pour le moral des troupes et rassurera à coup sûr notre public que j’ai hâte de découvrir en officiel.
- Il y a aussi le derby béjaoui contre le MO Béjaïa qui vous attend, vous avez une idée sur ce qui vous attend cette année ?
- Avec les jeunes du MCA, j’ai joué plusieurs matchs contre la JSM Béjaïa et le MO Béjaïa, en petites catégories. Je connais bien le coordinateur des jeunes catégories du MOB, Salim Allouache, lequel m’avait parlé de l’intérêt du MOB pour me recruter cette année. Ayant donné ma parole à Redjradj six mois auparavant, je ne pouvais faire machine arrière. Quant au derby, je pense qu’il n’y a pas de derbys aussi célèbres dans le pays avec son affluence record et l’ambiance d’avant match sur toute la wilaya durant une semaine au minimum. Le derby, que nous comptons gagner bien évidement, n’est qu’un match comme le reste des joutes officielles.
- Un dernier mot …
- Merci à Compétition pour cet espace consacré aux jeunes joueurs pour se faire connaître avant la confirmation de leur talent sur le terrain. Je demande à notre cher public de soutenir cette jeune équipe qui gagnera en confiance et en expérience au fil des matchs.
L. C.