Longtemps cachée, elle est maintenant étalée sur la table et doit faire l’objet d’un traitement particulier pour arriver à une solution définitive. Le joueur, qui n’a pas pris part aux matchs amicaux joués par son équipe ainsi qu’à certaines séances d’entraînement, a décidé, selon notre source, de quitter le stage bloqué et l’hôtel Mimosa Palace où l’équipe est en regroupement pour quitter Annaba et rejoindre sa famille à Paris en guise de protestation. Plusieurs versions sont avancées quant à la divergence de taille entre le portier annabi et les membres du conseil d’administration. La première, celle avancée par l’administration dit que le portier réclame 6 mois de salaires impayés, alors qu’en réalité ses créances envers le club ne sont que de 4 mois, ce qui reste à confirmer.
Kerroum : «On lui a proposé une avance de 150 millions»
A ce sujet, Kerroum avoue : «Personnellement, je ne connais pas encore le montant réel et exact de ses créances. Lui parle de six mois, alors que le service qui gère la situation me signifie que le club ne lui doit que trois mois. Je lui ai demandé de patienter le temps de faire les vérifications administratives pour établir la réalité. Malheureusement, il n’a pas voulu. Nous lui avons proposé une avance de 150 millions dans un premier temps et nous lui réglerons le reste par la suite. Il a refusé cette variante et a décidé de partir, laissant entendre qu’on l’appellera lorsque nous serons prêts». Et là Kerroum d’un ton très sévère enchaîne : «Ce comportement est pour moi irresponsable et inacceptable. Il sait que nous sommes à la veille de l’entame du championnat et qu’il est gardien de but le mieux préparé pour évoluer. Il fait du chantage et nous refusons toute forme de pression ou de contrainte d’où qu’elles viennent. Benhamou a un contrat avec le club qu’il doit respecter. Il répondra de ses actes au moment venu».
Le joueur : «Il y a 2 poids, 2 mesures»
De son côté, le joueur, qui se dit lésé par rapport à ses coéquipiers, se défend comme il peut et déclare, selon la source qui l’a approché : «Ce qui se dit sur mon compte par l’administration est faux. Si c’était le cas de ce qu’elle avance, pourquoi alors elle ne m’a pas versé ces soi-disant 4 mois de salaires comme elle le prétend. Tous mes coéquipiers ont reçu des avances conséquentes à la fin du premier stage pour passer une bonne fête de l’Aïd sauf moi. Il y a là à mon sens deux poids, deux mesures». Benhamou qui ne dissimule pas sa déception termine en rajoutant toujours selon la même source qui l’aurait rencontré avant son départ pour Paris : «Je ne comprends plus le comportement des dirigeants à mon égard. Seul Abdeslam Jahel tente de me convaincre et de me tranquilliser en me parlant gentiment et avec sincérité, ce qui me réconforte souvent psychologiquement. Quant aux autres membres du conseil d’administration, ils m’évitent autant qu’ils peuvent. C’est leur volonté». Qui dit vrai ? Qui dit faux ? Chaque partie tente de jeter les accusations sur l’autre en attendant un dénouement de la situation. Par ailleurs, une troisième partie fait plutôt lecture d’un autre scénario. En effet, la nouvelle direction, surprise par la situation que lui a léguée Boudiaf, estime que le gardien de but annabi revient cher à la trésorerie du club par rapport aux objectifs qu’elle s’est fixés ainsi que par rapport à son rendement. C’est ainsi une occasion en or pour rectifier et équilibrer la situation. Le recrutement de Houamed et la rapidité avec laquelle il a été réalisé sont un message clair pour rappeler à Benhamou qu’il n’est pas indispensable et que le temps de Boufiaf est révolu.
B. R.