Il a fait taire les rumeurs affirmant qu’il a pris sa retraite internationale
«Tant que je pourrais aider mon pays, je le ferai»
Par Amirouche B.
«Tant que je pourrais aider mon pays je le ferai. C’est mon devoir. Que ce soit sur le terrain ou en dehors. Aujourd’hui, je joue encore et j’ai un bon niveau. Je ne pourrai jamais arrêter d’aider le Mali. Quand je ne pourrais plus jouer, je passerai à autre chose en aidant autrement», déclare le milieu de terrain malien évoluant au Dalian Aerbin, en Chine.
«On aurait dû gagner les deux derniers matches à Bamako»
L’élimination des Aigles du Mali pour la course au Mondial 2014 n’a pas brisé le moral de l’ex-Barcelonais. «Les deux derniers matches à Bamako ont été très difficiles et je me suis mentalement très investi. Je ne suis pas du genre à me mettre en avant mais, cette fois, j’ai fait le maximum pour l’équipe, et ne pas gagner ces deux matches m’a beaucoup affecté», confesse l’un des meilleurs buteurs de l’histoire des Aigles du Mali.
«On a perdu sur le terrain, mais en dehors aussi»
Seydou Keita insiste sur la nécessite d’un environnement extra-sportif sain autour de la sélection nationale : «Je ne suis pas du genre à me plaindre, car nous n’avons pas fait ce qu’il fallait sur le terrain. Sauf que ce n’était pas évident, car vous savez qu’en dehors du terrain, la situation était très compliquée aussi. Comme je l’ai déjà dit, il va falloir se servir des erreurs du passé pour se relancer. Sinon, on va toujours subir les mêmes échecs…»
«On voulait tellement se qualifier au Brésil…»
Les dernières performances des Aigles du Mali doivent être un socle sur lequel la Fémafoot doit construire. A ce propos, le légendaire numéro 12 de la sélection malienne explique : «Lors des deux dernières CAN, nous avons été l’une des meilleures équipes. Nous avons joué deux demi-finales et fini troisièmes à chaque fois. C’est la meilleure performance de l’histoire du football malien. On aurait aimé enchaîner pour avoir notre chance pour le Mondial 2014 au Brésil… Mais la victoire se prépare aussi en dehors du terrain et on a des lacunes de ce côté-là.»
«Je veux aller au charbon»
Même s’il est toujours en activité, son implication future dans la gestion du football malien n’est pas à exclure. «Aujourd’hui, la question ne se pose pas car je suis encore joueur. Mais je ferai le maximum en temps voulu. Je veux bien aller au charbon. Nous avons changé beaucoup de choses entre 2011 et 2013, mais il faut continuer pour passer un cap. Ce n’est pas évident, mais on va se battre pour y arriver», conclut Seydou Keita. Il faut rappeler qu’à la Fémafoot, c’est la guerre sans merci pour succéder à Hamadoun Kolado Cissé. Le boss de Djoliba Bamako ainsi que son rival du Stade Malien se livrent une bataille qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour le football malien.
A. B.