Inattendue a été la défaite subie face au MCO, la bande à Ighil n’ayant rien fait pour mériter un autre sort.

ASO Chlef

Par A. Benabdelkader

Les camarades de l’excellent Bentoucha, meilleur Chélifien sur le terrain, sont passés à côté puisqu’ils ont manqué de tact et de percussion au point où ils ne se sont pas créé des occasions notables, hormis celle de la 3’ de jeu qui a vu Daham tirer dans les décors. Après un travail de plus de 45 jours, l’on pense que la formation chélifienne n’est pas encore au top car sa production face à un MCO, volontaire et bien dispos, a laissé les rares supporters qui l’ont accompagnée à Zabana, en discrétion cela s’entend, sur leur faim. Même Ighil s’est trouvé surpris par cette prestation, lui qui s’attendait à ce que ses poulains répondent mieux sur le terrain. Il est vrai que l’absence d’un élément de la trempe de Zaoui s’est fait ressentir, tellement l’ex-international de l’ASO est d’une présence qui a toujours motivé ses camarades. Toutefois, cela n’explique nullement le rendement médiocre de plusieurs éléments, lesquels ont été l’ombre d’eux-mêmes, à l’image de Tedjar, transparent, ou encore Messaoud, manquant terriblement de créativité.

 

On ne pouvait espérer mieux

Les Chélifiens étaient-ils victimes du schéma tactique présenté ? On peut le dire car, avec un 5-4-1 prudent, on ne pouvait pas espérer mieux, surtout qu’en avant, l’équipe manquait terriblement d’un attaquant véloce qui pouvait «allumer» les contres face à une défense qui a trouvé libre cours à ses montées, comme en témoigne l’assistance de Nessakh et Saïdi, l’auteur de la passe décisive du but hamraoui. Hormis Bentoucha et Daïf, les Chélifiens n’ont pas convaincu pour cette première sortie alors qu’ils souhaitaient pourtant vaincre le signe indien face à une équipe dont la galerie leur garde toujours rancune, faisant entendre des vertes et des pas mûres aux Chélifiens, même si les dirigeants et les joueurs des deux équipes ne cessent d’appeler au calme et à la sportivité. L’entourage du club chélifien a, certes, souhaité un bon début à son équipe, mais il se pourrait que cette défaite soit la bienvenue. Le staff technique apportera certainement des correctifs à même de permettre à l’équipe de se ressaisir et de ne pas dormir sur ses lauriers. Une défaite qui aura sûrement un impact sur le groupe qui comprendra qu’il n’est pas encore prêt et qui devra encore travailler dur pour de meilleures productions afin d’avoir de meilleurs résultats. Une défaite à mettre aux oubliettes, mais non sans en tirer les conclusions pour un avenir meilleur. Pour rappel, lors de la saison qui a vu l’ASO finir champion, le premier match s’est soldé par une lourde défaite à Béjaïa. Moralité : on ne sait jamais avec le football qui demeure imprévisible et ne se soumet pas toujours à la logique.

A. B.