Yebda :
«Face au Mali, il faudra être revanchard»
«Si on doit jouer à nouveau l’Egypte, on le fera»
«Je me sens bien, si je joues vous le verrez»
«Je n’ai parlé avec aucun membre du staff»
«Je sais ce qui se passe à l’EN, je suis resté en contact avec mes amis»
Halilhodzic attendait son rétablissement depuis longtemps et, dès le retour de Hassan sur les terrains, il n’a pas tardé à l’appeler. Le joueur, que nous avons rencontré hier à l’aéroport d’Alger, nous a raconté son retour sur les terrains, mais aussi en sélection à l’approche des rendez-vous fatidiques. Ecoutons-le.
- Vous revoilà à Alger après une longue absence, un mot sur ce retour…
- Je suis content d’être là, ça me fait plaisir, ça fait très longtemps, donc voilà, j’ai voyagé avec mes amis, je suis très heureux d’être ici.
- C’était peut-être difficile de regarder et de suivre l’EN tout ce temps-là de loin et devant son petit écran, même durant une CAN que vous auriez pu jouer, n’était votre rechute…
- Oui, c’est vrai, c’était difficile, cela fait un an et demi que j’étais blessé. J’ai dû regarder les matchs à la télévision à chaque fois en tant que supporter. Maintenant, tout ça c’est terminé et aujourd’hui me revoilà ici.
- Après votre retour à la compétition et votre belle prestation à Osasuna, est-ce que vous avez senti que vous allez retourner en équipe nationale ?
- Non, franchement non. Je n’ai rien senti. Cela fait longtemps que je travaille, j’ai fait une très bonne préparation, ça s’est très bien passé. Aujourd’hui, je me sens bien, je n’ai pensé à personne, j’ai plutôt pensé à moi.
- Avez-vous eu le coach ou l’un de ses adjoints entre-temps ?
- Non, pas du tout, je n’ai pas eu le coach.
- Après une année et demie d’absence et d’éloignement des terrains, comment vous vous sentez physiquement ?
- Vous verrez si je joue, mais, pour moi, je me sens plutôt bien, il n’y a pas de problèmes.
- Depuis votre blessure, les choses ont beaucoup changé et les places sont chères en sélection. Il y a eu l’arrivée de joueurs de talent comme Taïder. Grâce à votre expérience, dans quel état d’esprit réintégrez-vous la sélection ?
- Plus il y a de bons joueurs mieux c’est pour l’équipe nationale.
- Est-ce que vous connaissez Taïder ?
- Franchement non, mais on aura le temps de se connaître.
- Visez-vous une place de titulaire ?
- Ce que je vise, c’est m’entraîner et travailler pour mériter ma place.
- En tout cas, Taïder et les nouveaux comptent sur vous et sur votre expérience pour perfectionner leur jeu au sein de cette équipe…
- Si j’ai quelque chose à leur donner, je le leur donnerai, mais je pense que je n’ai rien à leur apporter. S’il y a quelque chose à apporter, je l’apporterai au groupe.
- Le groupe que vous avez connu a beaucoup changé, il y a eu un grand remaniement, et vous faites partie des rares joueurs qui restent de l’ancienne sélection. Est-ce que vous suivez ce qui se passe dans cette équipe?
- Moi, j’ai toujours mes amis au téléphone, je les contacte tout le temps, je sais ce qui se passe à l’intérieur de l’équipe nationale.
- Est-ce qu’on peut parler d’une réadaptation de Yebda en équipe nationale ?
- Non, ce n’est pas une réadaptation, cela fait un bon bout de temps que je n’étais pas avec eux, mais, finalement, je ne suis pas resté trop loin en gardant le contact avec le groupe.
- Le fait d’avoir fait une préparation digne de ce nom cette saison, alors que vous n’en aviez pratiquement pas fait depuis plus de deux ans, ne vous a-t-il pas aidé à effectuer un aussi bon début de saison avec votre club ?
- Oui, bien sûr, ça m’a permis, entre autres, de me remettre en jambes plus vite, j’espère continuer comme ça.
- Entre-temps, il y a eu l’arrivée en sélection de Yassine Brahimi, votre coéquipier en club, vous avez sans doute parlé entre vous de la sélection, hein ?
- Bien sûr, Yassine, c’est comme mon petit frère, depuis qu’il est arrivé je suis toujours avec lui, on est toujours ensemble, on parle de la sélection et de beaucoup d’autres choses.
- Vous connaissez très bien les qualifications pour la Coupe du monde, vous avez même pris part au fameux match en 2009 contre l’Egypte à Oum Dourmane, c’est le même scénario pratiquement qui se répète. Votre expérience peut donc être d’une grande utilité au groupe…
- Pour le moment, on va jouer le Mali, quant au match de barrage, on verra plus tard, on a la chance d’avoir vécu ce moment-là contre l’Egypte, et si c’est encore une fois l’Egypte, on n’aura pas d’autre choix que de jouer la rencontre comme on l’a déjà fait.
- Sachant que vous êtes qualifiés à ce tour des barrages, comment allez-vous aborder cette rencontre contre le Mali ?
- On est qualifiés et on le sait, alors il faut l’aborder comme un match important. Le dernier match nul concédé contre la Guinée à domicile n’a pas été extraordinaire, on a fait une excellente première mi-temps, après on s’est relâché. Il faut travailler et se préparer pour ces matches de barrage.
- D’autant que le Mali est la seule équipe qui a pu nous battre durant ces éliminatoires…
- Il faut donc être un petit peu revanchard et voir si on a le niveau pour battre cette équipe.
- On vous sent un peu fatigué, l’êtes-vous ?
- C’est vrai, avec le voyage et tout ça, je suis parti très tôt ce matin, donc ça laisse forcément des séquelles.
- Un mot pour le public qui a exprimé son optimisme dès l’annonce de la dernière liste des convoqués avec votre nom ?
- Je suis très heureux de les retrouver, j’espère que tout se passera bien.
S. M. A.