Les Rouge et Noir ont concédé leur premier revers de la saison à Bologhine devant une formation du CABBA volontaire et qui mérite amplement sa victoire.

USM Alger

Cela devient une habitude

 

Par Islam Zemam

 

C'est à un événement qu’on a assisté hier au stade Omar Hamadi de Bologhine. En effet, la formation de Soustara a été balayée par Bordj sur le score de trois buts à un. Plus que la défaite, c’est le rendement de l’équipe qui laisse perplexe. Après avoir si brillamment tenu le choc à 9 contre la JSK, voilà qu’elle craque de manière incompréhensible face à un adversaire à sa portée sur le papier. Cependant, dès les premiers instants, on s’est rendu compte que la mission n’allait pas être aisée, et la suite nous a donné raison. Le CABBA s’en est allé assurer une victoire logique du moment qu’il était meilleur et que l’USMA était dans un jour sans. Un constat terrible vu que les joueurs restaient statiques, peu de mouvements, aucune solution autour du porteur de balle, un jeu sans queue ni tête, telle a été la soirée de mardi à Bologhine.

 

La défense prend l’eau

Alors qu’elle se targuait de disposer de l’une des meilleures arrière-gardes du championnat, la défense usmiste a complètement pris l’eau face à Bordj : trois buts encaissés sur des erreurs. Certes, l’expulsion de Bedbouda au début de la seconde période a compliqué les choses, mais cela ne remet pas en cause cette chute. Les deux derniers buts encaissés en sont la parfaite illustration. Les attaquants des Criquets ont su déjouer le piège du hors-jeu pour aller tuer tout suspense durant la rencontre.

 

Un milieu de terrain aux abonnés absents

En alignant un seul récupérateur d’entrée de jeu, le coach usmiste a pris des risques. Mauvais choix, tant les Bordjis ont imposé un rythme soutenu qui a asphyxié Koudri, déjà amoindri par un problème de grippe. Pour le reste, Feham a été transparent, ratant tout ce qu’il entreprenait. De même que Djediat, lequel n’a pas eu le rendement escompté et n’a été que l’ombre de lui-même. Enfin, pour ce qui est du compartiment offensif, peu de ballons à exploiter pour Ziaya et surtout un Andréa qui a souvent dézoné pour aller chercher le ballon, laissant un énorme vide. Quoi qu’il en soit, c’est une correction qui a été infligée à l’USMA à Bologhine, la forteresse est tombée une année après. Certains se sont dit, du CABBA au CABBA, que la boucle est bouclée. Les Usmistes remettent les pieds sur terre et savent désormais que beaucoup de travail les attend.

I. Z.

 

Longuement insulté par le public

Ziaya, un malaise qui ne dit pas son nom

L’attaquant des Rouge et Noir, Abdelmalek Ziaya, a vécu une sale soirée mardi à Omar Hamadi

Avant-hier dans la vieille enceinte de Saint-Eugène, on disputait le quart d’heure de jeu. Ziaya rate un contrôle, une partie du public se lève et commence à demander sa sortie avant qu’une autre intervienne et l’encourage. Puis arrive la fin du premier half. Un penalty est accordé à l’USMA, que va essayer de transformer l’ancien buteur de Djeddah. Malheureusement pour lui, Benkhodja a bien anticipé la trajectoire et intercepte le cuir de fort belle manière. A ce moment-là, plus de soutien, les supporters de l’USMA se lèvent comme un seul homme et lancent l’offensive sur leur avant-centre, l’insultant et demandant sa sortie. Très vite, le concerné a été réconforté par ses coéquipiers pour ne pas perdre confiance. Lors de la seconde période, le numéro 9 de Soustara a vécu le même scénario : une pluie d’insultes. Questionné à la fin de la rencontre au sujet de son fer de lance, Courbis a dit : «Si je faisais sortir un attaquant parce qu’il a raté un penalty, ce serait une première pour moi vu que je ne l’ai jamais fait.» Le constat est là : le joueur traverse une période de doute et manque terriblement de confiance. Une situation qui semble perdurer depuis sa venue chez les Rouge et Noir. De plus, selon certaines indiscrétions, le mal est encore plus profond depuis l’intersaison, le joueur étant à deux doigts de partir avant de finalement rester avec son club employeur. Le joueur semble en tout cas vivre un grand malaise avec son équipe. Les prochains jours, voire les semaines pourraient nous donner plus d’enseignements sur un mal-être qui ne dit pas son nom.

I. Z.

 

Deux jours de repos

Le coach de l’USMA, Rolland Courbis, a décidé d’accorder deux jours de repos à ses joueurs. Après le décrassage effectué hier, le technicien français a donné rendez-vous à ses joueurs samedi prochain.

 

Le coach devait se rendre en France hier

Par ailleurs, le consultant RMC devait rejoindre son domicile en France hier pour deux jours de repos. Son retour est programmé samedi, jour de la reprise des entraînements.

 

Courbis : «Oublier Bordj et penser à la suite du parcours»

L’entraîneur en chef du club de la capitale est revenu en conférence de presse sur les nombreux facteurs de la défaite de son équipe. Il en a profité pour parler de la suite de la compétition, laquelle ne sera pas de tout repos pour son groupe.

Après avoir essuyé son premier revers de la saison, de surcroît à domicile, le technicien usmiste a bien voulu revenir sur cette rencontre tout en avouant que son équipe a flanché sur le plan physique : «Cette équipe de Bordj mérite tout mon respect. On m’avait parlé de la rencontre de la saison dernière, le scénario étant presque similaire à celui d’aujourd’hui. Notre adversaire mérite amplement sa victoire. Quant à nous, plusieurs facteurs sont entrés en jeu. L’exclusion de Bedbouda a été l’un des tournants de la rencontre. De plus, il ne faut pas oublier la grosse débauche d’énergie de notre équipe lors de la journée précédente : on a joué à 9 pendant plus de 30 minutes et on était fatigués. D’ailleurs, même lors de notre retour, on est tombés dans un bouchon qui a duré près de 3 heures. C’est difficile. Maintenant, si on finit nos matches à 10, il nous sera très difficile de gagner.»

«Les absents nous ont beaucoup manqué»

Encore une fois, Rolland Courbis a mis en exergue la longue liste des absents lors de cette rencontre : «Nous avons encore une fois évolué amoindris, beaucoup de nos éléments étant absents. J’ai un Benmoussa suspendu, Bouchema blessé et qui n’a toujours pas repris. De plus, Meftah et El Orfi sont suspendus. Koudri a eu un pépin lors de la préparation de cette rencontre. Il a attrapé une grippe puis une angine, ce qui l’a diminué.»

 

«J’ai payé cash mon ambition»

L’intervenant a pensé à plusieurs choses après l’égalisation de Khoualed. En premier lieu, il allait procéder à un changement tactique important avant de se rétracter à la toute dernière minute : «Vous savez, après le but égalisateur, j’avais décidé de procéder à un changement. Je voulais incorporer Laïfaoui pour préserver le score de parité. Cependant, je me suis dit que les joueurs étant revenus dans le match, il faut faire quelque chose pour aller ajouter ce deuxième but. Avec l’apport de notre public, j’ai cru bon de ne pas procéder à ce changement. Malheureusement, la suite m’a donné tort. J’ai payé cash mon ambition de gagner. J’assume.»

 

«Quatre rencontres difficiles nous attendent»

Après la petite analyse qu’il a faite sur la rencontre et sur les différents points qui n’ont pas fonctionné, le coach préfère oublier cette rencontre et se concentrer sur celles à venir, surtout qu’elles ne seront pas une sinécure, loin de là. A cet effet, il a avoué : «A présent, il faut vite oublier cette rencontre de Bordj et penser aux prochaines qui nous attendent, avec notamment quatre matches vraiment compliqués. Nous reprendrons le travail samedi pour préparer nos prochaines sorties. Nous aurons l’USMH à Lavigerie, le MCA, une rencontre face à la Saoura à Béchar avant de finir par le CSC. Des équipes pas faciles à jouer et qui vont certainement tout faire pour essayer de nous battre.»

I. Z.