Genèse d’une crise annoncée

La maison harrachie connaît ces derniers jours un orage, conséquence des résultats décrochés par l’équipe. Cela a engendré une crise qui a touché le côté technique comme l’administratif. Les avis divergent au sein de la direction, et on se retrouve avec deux parties dont chacune a ses visions. Les Harrachis appellent à ce que ces conflits cessent et que la famille regarde dans la même direction, c’est-à-dire le bien de l’USMH.

USMH

 

Par Mohamed Adrar

 

Beaucoup s’inquiètent de la situation au sein de l’USMH. Les supporters sont décontenancés et ne savent plus où est la source des maux du club cher à leur cœur. Il y a plusieurs explications possibles mais il est difficile de savoir qui est plus sensée qu’une autre. Pour l’entraîneur, les résultats sont le fruit du départ de certains joueurs. Il pensait avoir une équipe prête, avec un effectif riche, qui jouera le titre, mais le départ de Bounedjah, l’un des meilleurs à son poste en Algérie, a été un sacré coup pour Charef et ses projets. Il lui fallait trouver un attaquant. Et à un Sylla, qui a besoin de temps pour s’adapter. Certes, le Guinéen a un énorme potentiel, mais il lui faut quand même un temps d’adaptation. Le joueur en question ne devrait se fondre dans le jeu que vers la deuxième moitié de la phase aller, ce qui fait perdre un temps précieux qu’aurait gagné Charef s’il avait gardé son fer de lance. Il est difficile de faire de reproche à Charef quand on sait qu’il lui faut encore du temps pour que ses nouvelles recrues soient bien imprégnées du jeu à l’USMH. Cela dit, tenace comme personne et difficile à fléchir, Charef compte accélérer le processus d’adaptation des nouvelles recrues, à l’image de Sylla, Boussehaba et d’autres, en partant en stage mardi prochain au Grand Bleu où l’équipe passera trois jours entre, histoire aussi de tisser encore plus les liens dans un groupe dont «l’état d’esprit n’est pas le même que celui de l’an dernier», avait lancé Charef à ses joueurs après la défaite face au RCA.

 

Le club avant tout

Les résultats décrochés par l’équipe ont provoqué une avalanche de problèmes. Une partie des dirigeants souhaite le départ du coach, et aurait même contacté Amrani pour prendre sa place. C’est du moins ce que nous a révélé Doumi, lequel est en train d’intervenir pour calmer les esprits : «Amrani a été contacté, et lui-même a appelé Charef pour savoir ce qui arrive.» Il est clair qu’une partie souhaite voir le coach harrachi partir, mais d’autres le soutiennent. Jusque-là, il a toujours fait du grand travail avec peu de moyens. Doumi a beaucoup insisté sur ce point et nous a fait savoir que les supporters ne veulent pas qu’il parte. Ils comptent le soutenir au vu de l’ampleur qu’a prise l’USMH depuis qu’il en est l’entraîneur. Par ailleurs, Doumi nous a révélé que le président du CSA, El Hadi Hamdouche, compte sortir de son mutisme et intervenir s’il le faut pour que les choses reprennent leur cours normal. Il devrait rencontrer le président Laïb dans les jours qui viennent pour apporter son soutien au club.

 

Aït Kaci : «L’heure est à l’union»

Lakhdar Aït Kaci nous a joint hier et a tenu à lancer un appel au calme, sachant que la situation est compliquée. Il espère voir les choses se calmer : «Nous sommes l’USMH, où il y a le mot union. Les gens doivent se rassurer. Certes, les résultats ne rassurent pas mais il faut faire confiance au coach, il reste encore 81 points en jeu. Rien n’est joué, il ne sert à rien de chercher un coupable. C’est le moment pour les supporters, les dirigeants et tous ceux qui aiment l’USMH de s’unir, non de se détruire.»

M. A.

 

Le quota de ballons offert par la LFP réceptionné

Comme chaque début de saison, la LFP offre une vingtaine de ballons à chaque club professionnel. L’USMH vient de bénéficier de 20 ballons qui ont été remis par la Ligue à la direction harrachie, laquelle les a récupérés jeudi dernier.

 

Abdellaoui, Belkhemassa et Madani pourraient être Harrachis en janvier

Le cas des trois joueurs usmistes, à savoir Abdellaoui, Belkhemassa et Madani, pourrait connaître une fin qui devrait réjouir les Harrachis. En effet, ces trois joueurs de la catégorie des U21 ont de fortes chances d’être cédés par le club de Soustara en janvier, pendant le mercato hivernal. Ayant été qualifiés avec leur ancien club, l’USMA, les Harrachis avaient préparé un dossier pour prouver que les joueurs étaient libres. Finalement, ils n’auront besoin que d’attendre la trêve hivernale pour recruter de manière officielle ces trois jeunes qui auront un grand avenir.

 

Une réunion entre le président et les joueurs prévue cette semaine

Le président de l’USMH, Mohamed Laïb, compte se réunir avec ses joueurs cette semaine. Il est même possible qu’il provoque cette réunion aujourd’hui à l’occasion de la reprise des entraînements. Loin d’être satisfait par les résultats, le chairman harrachi risque de hausser le ton envers ses joueurs, et compte avertir ceux qui ne sont pas contents pour une raison ou une autre. Ils ne doivent pas compliquer davantage la situation. Lors de cette réunion, il devrait être question aussi de la situation financière des joueurs. D’après des indiscrétions, il semble que le président va demander aux joueurs de décrocher une première victoire pour être digne de parler.

 

Reprise aujourd’hui à 17h

Après trois jours de repos, les Jaune et Noir reprendront les entraînements aujourd’hui à 17h au stade du 1er-Novembre.

 

Match amical mardi

Pour la journée de mardi, un match amical sera organisé contre un adversaire qui reste à déterminer. Il semble que Hadjout sera peut-être le sparring-partner cette fois.

 

Le stage débutera mardi et prendra fin la veille du match face à l’USMA

Après la rencontre amicale, les Harrachis se dirigeront vers la wilaya de Tipasa pour passer quatre jours dans le complexe du Grand Bleu. Ils ne rentreront que la veille du match de la 4e journée qui aura lieu samedi 14 septembre au stade du 1er-Novembre d’El Harrach.

 

Aït Ouamar : «Face à l’USMA, c’est soit la victoire ou bonjour les cauchemars»

Le talentueux milieu de terrain harrachi et chouchou des supporters, Hamza Aït Ouamar, nous parle dans cet entretien de la crise des résultats que traverse l’équipe. Pour lui, il est capital de battre l’USMA lors de la prochaine journée au risque de voir l’équipe sombrer et jouer le maintien.

 

-Trois matches et trois défaites, comment expliquez-vous ce début de saison ?

-Il faut dire que ce sont trois défaites que je n’arrive toujours pas à avaler, c’est vraiment un début de saison difficile. Il est vrai que c’est beaucoup trois défaites, celle du RCA est de trop. Pour être honnête, il est difficile d’expliquer comment nous avons perdu ces rencontres. Certainement que cela est dû au manque de concentration et d’application. Au fait, c’est un tout, le mental, le physique et d’autres facteurs. Comme le fait que quelques nouvelles recrues doivent avoir un temps d’adaptation, c’est un début de saison difficile et on doit relever vite la tête.

-Quelle est la solution, selon vous, pour sortir de cette crise ?

-On doit se parler. Je pense qu’on devrait, nous les joueurs, provoquer une réunion entre nous et parler. Ça ne peut pas continuer comme ça. Il faut vite recommencer à gagner, car nous devons mettre tout ce qu’on a pour y parvenir.

-Comment va réagir le groupe après les trois défaites ?

-On est dans l’obligation de nous ressaisir, on n’a plus le choix. 0 point sur 9 possibles, c’est très mauvais. Le groupe a besoin de reprendre confiance et retrouver l’état d’esprit de l’an dernier où on est allés gagner un match impossible à Batna, alors qu’on s’était déplacés la matinée même, ou encore la JSK qu’on a vaincue en aller et retour. C’est cet état d’esprit qu’on doit retrouver pour redresser la barre.

-Pensez-vous que l’USMH est capable de relever la tête à partir du prochain match ?

-On n’a plus le choix, il faut mettre un terme à cette série de mauvais résultats. Cela doit commencer dès la prochaine rencontre face à l’USMA. Il nous faut une victoire dans ce match. C’est une rencontre importante où il faudra coûte que coûte engranger les trois points. On n’a plus le droit de décevoir. Je pense que cette trêve va nous permettre de mieux préparer ce match qui sera un virage important, car dans le cas où on passe à côté, l’équipe risque de se trouver encore plus bas, et il nous sera difficile de remonter la pente. Donc, on doit arracher la victoire samedi prochain face à l’USMA.

R. H.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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