De tous les joueurs actuellement sélectionnables, on ne pourra compter que trois éléments qui se rapprochent du profil d’une bonne sentinelle. Il s’agit de Carl Medjani, d’Adlène Guedioura et enfin de Hassan Yebda. Il est clair que ces trois candidats ont des profils relativement différents, mais tous ont des atouts à faire valoir et qui leur donnent le droit d’espérer se voir attribuer le poste.
La taille, l’endurance, la discipline tactique et la relance, quatre qualités essentielles
Le rôle de la sentinelle exige certaines qualités sans lesquelles on ne peut remplir sa tâche comme il se doit.
Positionné toujours dans l’axe, pas trop loin de la paire centrale, ce milieu de terrain défensif est généralement longiligne. Avoir un bon jeu de tête est presque une qualité obligatoire pour aspirer remplir le rôle convenablement. (NDRL : il existe quelques exceptions des sentinelles petites de taille à l’instar de Makelélé (Chelsea, Real Madrid, PSG, Equipe de France…). La deuxième qualité que doit avoir un tel joueur est l’endurance. La sentinelle est au cœur du jeu. Elle doit courir derrière le ballon et essayer de gagner le maximum de duels possibles. Autre atout que doit avoir la sentinelle : la discipline tactique. Pour aspirer jouer ce rôle, il est impératif de posséder une culture tactique supérieure à la moyenne. La sensibilité du poste et son importance ne permettent pas d’erreur dans cette zone du terrain. La moindre erreur de placement ou de choix se paye cash, surtout face à des adversaires de haut niveau. Enfin et c’est très important, la sentinelle devra se contenter du strict minimum à la récupération du ballon. Relancer juste, de préférence vers l’avant, terminer un travail ingrat mais ô combien important dans une équipe de football.
Garant de l’équilibre défensif d’une équipe
Que ce soit seul, devant la défense ou associé à un milieu plus créateur dans un 4-5-1, il est aujourd’hui quasiment indispensable d’avoir un joueur de ce type dans son onze. C’est le garant de l’équilibre défensif d’une équipe. S’appuyant avant tout sur ses qualités physiques pour remplir son premier objectif sur le terrain: remporter un maximum de duels aériens ou à terre au milieu du terrain, la sentinelle peut décider du sort d’un match en fonction de son efficacité et de sa perspicacité dans le jeu, son orientation et sa rapidité dans la relance. Une fois le duel gagné, elle doit se contenter, comme expliqué un peu plus haut, du strict minimum en jouant court vers le premier partenaire démarqué en visuel. Bien sûr, la qualité technique diffère d’un joueur à un autre, mais dans tous les cas, quelle que soit sa technicité, la sentinelle doit approcher le risque zéro lorsqu’elle a récupéré le ballon, sans quoi elle pourrait offrir quelques contres dangereux à ses adversaires.
Voilà pourquoi Halilhodzic accorde à ce poste une très grande importance
Le positionnement sur le terrain de la sentinelle fixe celui de tout le bloc défensif. La hauteur de récupération de balle de son équipe dépend en partie du placement de ce joueur sur le terrain. Par exemple, si l’Algérie domine, Medjani, Yebda ou Guedioura, l’un d’eux devra se trouver à l’entrée de la moitié de terrain adverse afin de récupérer les ballons qui traînent à hauteur de la ligne médiane. A l’inverse, si les Verts sont en position défensive et que le bloc-équipe se retrouve forcé d’évoluer très bas, la sentinelle se transforme en une sorte de libero devant la défense pour compenser les montées des latéraux, se substituer momentanément dans l’axe central et colmater les brèches. Aussi et c’est tout autant important, la présence d’une sentinelle dans l’équipe algérienne permettra aux autres milieux de terrain, Taïder ou un autre de monter sans se préoccuper du vide qu’ils vont laisser derrière eux, puisque la sentinelle les couvrira automatiquement. Ceci pour dire que le rôle de celui qui sera choisi pour jouer à ce poste est primordial, d’où l’importance de choisir le meilleur et d’où aussi cet acharnement du sélectionneur à placer une sentinelle au milieu de terrain.
A. B.