Une première manche qui sera sans nul doute révélatrice des chances des Verts pour se qualifier la deuxième fois consécutive à la Coupe du monde, alors que le Burkina Faso a attendu jusqu’à l’ultime journée de la phase éliminatoire pour se qualifier aux barrages, pour l’Algérie l’affaire était en poche depuis le mois de juin, un mois où l’EN version Vahid Halihodzic a montré que c’est une équipe qui joue sans complexe à l’extérieur comme en témoignent ces deux succès au Bénin et au Rwanda, ce nouvel état d’esprit a fait que les Algériens fondent beaucoup d’espoirs sur les Verts afin de contrecarrer le Burkina Faso, un adversaire qui étrenne un nouveau costume, celui d’une équipe auteure d’un brillant parcours à la dernière Coupe d’Afrique des nations en Afrique du Sud, contrairement à notre sélection qui est sortie dès le premier tour dans ce tournoi, une piètre performance qui provoque un excès d’optimisme chez les Burkinabés. «Nous, on a été en finale, L’Algérie n’a même dépassé le premier tour», martèlent les supporters des Etalons, mais ces derniers ignorent que depuis ce fameux échec, notre sélection a retrouvé sa santé sportive comme l’atteste la belle série de résultats positifs qui a été enregistrée depuis cette CAN ratée. Une série que les coéquipiers du remuant Sofiane Feghouli cherchent à prolonger en évitant au pire des cas la défaite cet après-midi à Ouagadougou.
Il faut oser !
Si depuis l’avènement de Vahid Halihodzic, l’équipe nationale a retrouvé ses vertus offensives d’antan, c’est parce que l’entraîneur bosniaque a toujours privilégié, que ce soit lors des matches à domicile ou à l’extérieur, une stratégie basée sur le jeu offensif et ce n’est pas parce que ce samedi que l’enjeu de taille que Vahid Halihodzic changera de philosophie de jeu, avec un duo Soudani-Slimani qui fonctionne à merveille, celui-ci peut désarçonner la défense du Burkina Faso qu’on ne considère pas comme un gage de sécurité d’après les observateurs, cependant le coach national, même s’il ne faillira pas à ses vieilles habitudes (jouer l’attaque), prendra certainement la précaution de blinder sa défense qui sera articulée autour du très expérimenté Madjid Bougherra afin de stopper les Pitroipa, Nakoulma ou Bancé, une défense qui ne pourra souffler que si nos attaquants font preuve de punch et d’opportunisme en exploitant les moindres occasions ou failles de la défense burkinabé pour réaliser le scénario idéal, à savoir repartir cette fois d’Ouagadougou avec un bon résultat qui mettrait l’EN sur orbite en vue d’une qualification à la Coupe du monde, de quoi faire vibrer le peuple algérien et lui rappeler les bons souvenirs de 2009.
Les qualifications au Mondial, toujours ramenées de l’extérieur
Dans son histoire, l’équipe nationale a participé à trois phases finales de la Coupe du monde, pour décrocher le ticket qualificatif, les Verts ont toujours ramené des victoires de l’extérieur, en 1981, ils sont allés battre le Nigéria dans leur antre du Suruléré considéré comme un enfer pour les équipes visiteuses (Nigéria 0 - Algérie 2), en 1985, les coéquipiers de Rabah Madjer avait humilié la Tunisie à El-Menzah (Tunisie 1 - Algérie 4), la troisième qualification a été acquise aux dépens de la grande Egypte à Oumdourman, les statistiques prouvent bien que toutes les qualifications à la phase finale de la Coupe du monde, L’Algérie les a acquises hors de ses bases, superstitieux que nous sommes, on croise les doigts pour que les Fennecs confirment ces statistiques en remportant le match d’aujourd’hui.
M. S.