Nous avons évoqué ce sujet avec le Magic avant-hier à l’aéroport et ce dernier nous avait répondu modestement : «La responsabilité est immense certes, mais je ne pourrais rien faire sans l’apport de Hassan Yebda, Lacen, Mesbah et Mbolhi.» En effet, Madjid Bougherra, son coéquipier Hassan Yebda et aussi le gardien de but, Mohamed-Amine Zemmamouche, vivent les barrages qualificatifs pour la Coupe du monde pour la deuxième fois de leur carrière. C’est leur responsabilité de guider les autres lors de cette avant-dernière étape qui nous sépare du Mondial.
Bougherra, Yebda et Zemma, les rescapés de 2010
Les trois éléments sont les seuls « rescapés » du fameux match barrage ayant opposé les Verts à la sélection égyptienne un certain 18 novembre de l’année 2009 à Oumdourman. De par cette particularité, ils se retrouvent contraints de jouer le rôle des guides avec leurs coéquipiers, dont la plupart n’ont pas l’expérience d’échéances aussi importantes. Il aurait été souhaitable que Rafik Djebbour soit présent vu son importance et son aura auprès de ses équipiers, mais même en étant absent l’ex-buteur du championnat grec appelle quotidiennement ses amis en sélection pour s’informer du moindre détail et encourager, conseiller et soutenir ses coéquipiers en sélection.
Un cocktail parfait
Bien que l’actuelle équipe soit jeune et pratiquement inexpérimentée, ce qui semble handicapant, mais vu d’un certain angle, la fougue, la soif d’exploit et de gloire peuvent être des armes que Vahid Halilhodzic peut exploiter en sa faveur. Les Taïder, Feghouli, Brahimi et autres Slimani joueront le match de leur vie. Ils sont prêts, comme l’a si bien dit Ghoulam, à mourir sur le terrain. Leur inexpérience conjuguée avec le métier et le vécu des Bougherra, Yebda, Lacen et Zemmamouche donnera un cocktail parfait, un mélange extraordinaire qui donne à cette équipe nationale l’image du groupe magnifiquement homogène, complémentaire et complet.
A.B.